J’ai toujours aimé philosopher! J’étais d’ailleurs fort bien notée, avant, en philo! Tiens, je me levais même la nuit, pour noter mes pensées. Si, si, c’est vrai! 

Parlons bien, parlons vrai, parlons du mensonge! En voilà un vilain mot! Oh, le mensonge n’appartient pas à la famille des sept péchés capitaux, hein! Parce que ce péché-là est présumé être "provisoire" et ne renvoie pas à l’emprise de la matière sur nous, pauvres âmes en perdition. Pensez donc, la paresse, la gourmandise, la luxure…ça, c’est du péché, du vrai! Ah, rien que d’écrire ça en toutes lettres..

Dans la bible, on lit quand même :"L’homme n’est que mensonge"…

Et un proverbe africain poétise: "Le mensonge donne des fleurs, mais pas de fruits"…

Ah, les "écrits" sont sensés rester. Et les paroles s’envoler…Il semblerait que la tendance de soit inversée. Les écrits partent à la dérive et les paroles s’incrustent…

Le mensonge est-il partout? Le mensonge ne semble t-il pas encore plus présent, tant il est imprimé, retranscrit, répété, et repéré dans la presse et sur internet? 

Tiens, le mensonge n’est-il pas recherché par toutes les presses, par tous les paparazzis de tous bords? Un peu comme une persona non grata, un terroriste international, un poison mortel, une starlette en mal de devenir? 

Il y a eu l’énormité du mensonge Cahuzac. Cahuzac qui ne va pas cahin-caha. Non. Il constate qu’il n’a pas moins, ni plus menti que Hollande, qui a promis d’atteindre 3% de déficit, fin 2013. Il s’interroge : "Y aurait-il des mensonges dignes, et d’autres indignes?" Il lance aussi :"Si tous ceux qui ont menti à la représentation nationale devaient quitter l’hémicycle, il y en aurait des tonnes…". Bah, voilà qui est rassurant. Vraiment. Voilà qui promet d’être divertissant. Jean Rostand : "En politique, on ne flétrit le mensonge d’hier, que pour flatter le mensonge d’aujourd’hui". Ce qui m’amène à m’interroger : "Pour qui va t-on voter demain?"

Il y a eu le mensonge du grand rabbin Gilles Bernheim… Une usurpation de titre.  Et je ne résiste pas à vous nourrir avec un proverbe juif: "Avec un mensonge, on va loin, mais sans espoir de retour"…

Un grand psychiatre a dit : "Le mensonge est une preuve d’intelligence". Nous aurions le droit, et même le devoir de mentir. Les pervers, les psychotiques, ne mentent pas parce qu’ils se moquent des autres. C’est une bonne nouvelle! Cela prouve que les gens cités plus haut ne sont pas bêtes, et peuvent continuer sur leur lancée! 

La culpabilité, la honte, et surtout la peur, sont souvent les mobiles du mensonges.  Ah, quand même…

Un sociologue nous expliquerait que notre réussite personnelle passe, à présent, avant la solidarité, ou la fraternité. Nous sommes loin de la tradition judéo-chrétienne du "Tu ne mentiras point" (l’un des dix commandements). Les valeurs ont basculé du mauvais côté.

Le mensonge ? Il a été légitimé par quelques philosophes ! Reprenez vos notes! 

Ah, le mensonge! Par action, par omission, par compassion, ne règne t-il pas en maître, au bout du compte? 

Etre hypocrite, être diplomate, être poli, n’est-ce pas mentir, un peu?
Garder le silence, n’est-ce pas mentir, parfois?
Alors, prêt à passer au détecteur? Ou simplement à y réfléchir, mine de rien?

Pour ma part, je dirais bien mes quatre vérités à quelqu’un…

A suivre, bien-sûr…