Une lettre du président de la conférence monastique française a été adressée à l'ambassadeur de Birmanie, pour témoigner de l'émoi suscité chez les religieux français, en solidarité avec les moines birmans, mais aussi bien sûr avec la population birmane après la terrible répression des manifestions dans le pays. La lettre rappelle que la devise de ces moines catholiques est PAX, et qu'elle est partagée avec beaucoup d'autres, mobilisant "le meilleur de tous les peuples et de toute notre humanité"…


"…"nous déplorons unanimement la violente répression mise en oeuvre pour enrayer le grand mouvement qui s’est déployé au sein même du peuple birman désireux de grandir en dignité humaine et en liberté véritable" Se sentant proche des moines birmans, et considérant la place qu'ils ont pris dans le cours des évènements, proche aussi des personnes ayant souffert de la répression, les moines déclarent qu'ils feront un jour spécial de jeune et de prière "en union avec tous ceux et celles qui pensent qu’il n’est d’avenir heureux pour la Birmanie et l’ensemble des Nations qu’au prix d’une Paix respectueuse des personnes, et en particulier des plus démunies". La date retenue pour la journée de prière est le 27 octobre, 21 ans tout juste après que le pape Jean-Paul II ait réuni les plus grands responsables de toutes les religions pour une prière commune et pour manifester un attachement à la paix.

 

La lettre (reproduite par le quotidien La Croix) a aussi été envoyé à des journaux et à des responsables politiques pour bien manifester la sollicitude des moines français envers le peuple birman, en bas, la signature "Dom Philippe Piron", le président de la conférence monastique française. L'initiative pourra paraître anodine aux moins religieux, pourtant elle est d'importance, tout d'abord par sa rareté, mais aussi parce que le petit monde spirituel et religieux se déclare solidaire du peuple birman et de ses moines, dont l'initiative était elle aussi tout à fait inhabituelle.