Jusqu’à une date très récente, plus de trois familles sur cinq dans la région Bamiléké du Cameroun étaient polygamiques. Cette pratique est aussi bien récurrente dans les autres régions du pays. Notamment dans le nord, le Nord – ouest et le Sud – Ouest du pays. Bien que pratiquant elles aussi la polygamie, les populations Bétsi, Sawa et autres semblent plus modérées.
Ainsi, dans certaines sociétés camerounaises, un homme monogame était assimilé à une personne en voie de mariage, ou même à un « presque célibataire ». Ici, l’homme polygame a droit à un certain prestige et bénéficie de la part des populations de beaucoup d’estime. C’est ainsi que chaque chef traditionnel à l’Ouest du Cameroun dispose généralement de plusieurs dizaines d’épouses ; et toutes cohabitent au quotidien, sans gêne visible.
Dans les foyers polygamiques, la première épouse jouit généralement d’une très grande considération tant de la part de son mari que de ses coépouses ou même encore de tous les enfants de la concession. Car elle est « le conseiller N° 1 » de leur mari.
Seulement, depuis quelques années avec la mondialisation et surtout avec la conversion des populations aux églises occidentales, la polygamie a connu un net recul dans les sociétés camerounaises. L’une de ces causes serait aussi la pauvreté ambiante. Cependant, contrairement aux sociétés occidentales où la polygamie est interdite, cette pratique est bien autorisée par la loi camerounaise. Aussi, à l’opposé de ce que pensent la génération actuelle, de nombreuses femmes des foyers polygamiques disent parfois n’éprouver aucun regret. Pour certaines, le foyer polygamique serait même le meilleur foyer qui existerait. Ceci, parce que la femme dans une telle situation apprend à partager et surtout à relativiser certaines choses ; comme nous le dit si bien Mme Claude NJIKE BERGERET, de nationalité française, 26ème épouse du Roi NJIKE de Bangangté, qui affirme que la polygamie trouve son fondement dans une « culture d’amour, de tolérance, de respect et de liberté,… une école qui favorise l’altruisme et la maîtrise de soi ».
Il convient tout de même de préciser que le type de polygamie le plus récurent ce jour au Cameroun est beaucoup plus du type où les différentes coépouses ne vivent pas sous le même toit. Toute chose qui limite les différends entre ces dernières. Mais dans les faits, les conflits sont toujours monnaie courantes dans les foyers polygamiques.
Quoi que l’on pense, la polygamie reste un système dans lequel la femme perd considérablement sa dignité. Aussi, plusieurs études révèlent que les enfants issus des foyers polygamiques rencontrent généralement trop de difficultés dans leur vie. Ceci, parce que seule la mère se charge ici de l’éducation et du suivi de ses rejetons, en face d’un père qui le plus souvent se contente juste de la gestion de son « empire ». Vivement que la loi sur cette « affaire » soit revue, afin d’épargner la femme camerounaise de ce calvaire amoureux.
toutes cohabitent au quotidien, sans gêne visible ?
il s’agit de polygamie exclusive, quid des amours partagées des femmes ou de multiples conquêtes masculines dans ce genre de société?
En Polygamie, les femmes sont d’abord des ventres, puis des maisons closes et enfin des domestiques crées pour les hommes et justifié par certaines religions. Voilà tout leur univers !
Il est grand temps de faire le ménage, à commencer par l’Europe !