La société des rédacteurs du Nouvel Observateur a fait paraître un communiqué de presse suite à la plainte déposée par le président à l'encontre du journal concernant un article qui selon lui porte atteinte à sa vie privée. Dans l'article le texte d'un SMS, "Si tu reviens, j'annule tout " envoyé à l'ancienne épouse du président par, selon l'article, le président lui-même, ce que Nicolas Sarkozy réfute. Le SMS aurait été envoyé peu avant le mariage avec Carla Bruni, tandis que le divorce avait été prononcé en octobre.
Le communiqué dénonce un coup de force du président, rappelant qu'il jouit de l'immunité judiciaire et déclare sa solidarité avec le journaliste incriminé, Airy Routier, qui avait annoncé que ses sources sont tout à fait fiables et que le SMS avait bel et bien existé. Ce sera justement tout l'objet de l'enquête de police en cours qui devra révéler s'il existe, et qui selon la presse ne devrait pas s'intéresser aux sources du journaliste directement. Pour obtenir ces informations, il faudra donc pour les enquêteurs s'adresser au journaliste Airy Routier, à l'ex-épouse du président ou encore aux opérateurs de téléphonie mobile. Seul le téléphone du président ne sera pas examiné, puisqu'en effet cela est interdit constitutionnellement.

Le communiqué rappelle que c'est bien le président lui-même qui a amené une "pipolisation" de sa fonction, mais la SDR a malgré tout débattu de la charte déontologique au cours d'une Assemblée générale extraordinaire, à la suite de laquelle le message est passée aux rédactions de respecter les procédures d'édition sur la vie privée. L'affaire prend donc une tournure ubuesque, dans laquelle deux services de police, qui certainement auraient bien mieux à faire, courent après un SMS mystérieux, tandis que la principale intéressée se tait. Personne en effet n'a entendu de déclaration de Cécilia ex-Sarkozy, à croire qu'elle ne serait au courant de rien malgré l'agitation médiatique. Et le journal de s'excuser presque d'évoquer la vie privée du personnage le plus public de l'Etat, qui comme il le rappelle en a joué longtemps.
La "grimaldisation" de la fonction présidentielle est donc bien en cours, et déjà quelques parisiens, lassés sans doute de ce petit jeu entre le monde politique et le monde de la presse proposent de faire l'inverse : plutôt que d'avoir des représentants politiques dans le "people", pourquoi ne pas avoir des représentants "people" en campagne, à Paris, par exemple, avec Paris Hilton? Il ne serait plus dès lors utile de "pipoliser" le monde politique, ce serait déjà fait… et le nom de la campagne est tout trouvé : Paris save Paris , avec un programme politique détaillé.