Brève de comptoir sur le futur référendum grec : « Éh, quand tu vas en Grèce, tu veux les voir danser le sirtaki, pas tendre la main en haillons… ». D’annonce trop récente, le référendum grec ne figure pas au sommaire de Siné Mensuel nº 3, plus axé sur les gueux et sans grade d’icitte qui tentent de ne pas se faire tondre par l’État, les patrons, &c. On va morfler, toutes et tous, enfin, les mêmes… Bah, on dansera le hasapiko.

La crise de foi de Siné dans le libéralisme débridé et la bienpensance ne date pas d’hier.
On en retrouve les manifestations véhémentes dans son nouveau Mon dico illustré, lequel paraît en ce tout début novembre chez Hoëbeke.
C’est un répertoire issu des textes de Charlie Hebdo depuis 1993, puis de ceux de Siné Hebdo, thématisés, d’« abstention » à « Zidane », avec d’apparentes digressions pas trop foutraques sur Genet, Prévert, des jazzeux, et quelques plaisirs qui lui sont désormais contingentés comme les Gitane de Gainsbourg vers sa fin…

On retrouvera Siné, début décembre, à l’École Estienne, celle des créateurs typographes et des graphistes inventifs, pas trop loin de la Butte-aux-Cailles, à Paris.

Je meuble « un peu » car le communiqué de Siné Mensuel détaille trop peu le sommaire du mois.

Tiens, je remarque, sur le site du mensuel, que Gérard Filoche, qui vient de gagner le procès que lui intentait le patron de Guinot, n’y tient plus la chronique des litiges devant les Prud’hommes. Guinot aurait fait appel. Voir, infra, La Voix des Allobroges.

L’inspecteur du Travail retraité cède sa plume à Véronique Brocard qui ne nous livre pas le nom de ce grand restaurant de la place de la République, à Paris, qui déclarait deux heures sur douze effectuées quotidiennement par ses soutiers immigrés. Après cela, évidemment, le FN et la Droite populaire pourront toujours dénoncer ces vieux parasites survivant avec la CMU et des logements aidés : eh, 40 heures déclarées par mois, cela ne fait pas lerche de trimestres cotisés pour la retraite.

Résiné, retsina, giroflée-girofla

Et niais que vous êtes, vous croyez que les patrons seraient plus surveillés si la charia était instaurée en France ?

Charlie Hebdo s’est rebaptisé Charia Hebdo cette semaine, pour un spécial mahométan avec le prophète en personne pour rédacteur en chef.

La couverture promet « cent coups de fouets si vous n’êtes pas morts de rire » : de l’humour à peine bête et même pas vraiment méchant, mais les mahométans se mobilisent.

C’est quand même rigolo…
Cocasse, car paradoxal.

Quand les cathos fondamentalistes se dressent contre des pièces de théâtre, des films estimés blasphématoires à l’égard d’un prophète subalterne de l’islam, ils sont où, les islamistes ? Ou vice-versa. Chacun sa boutique… Cela n’empêche ni les uns, ni les autres, d’aller déguster, pour les uns, leur choucroute, pour les autres, leurs moules-frites, dans les restos de la place de la République. Que les soutiers soient bons musulmans ou bons chrétiens, c’est du pareil au même.

La Grèce. Tu l’aimes, ou pas, tu émigres ton pognon. Le dossier de Daniel Rosenweg, dans Le Parisien daté du 31 octobre, sur « Les petits arrangements des contribuables grecs », est total édifiant : plus français que toi, le Grec.

Quand l’exemple vient de haut…

Stupeur et tremblements en Allemagne à la suite de l’annonce du référendum grec.

On n’a sans doute pas vraiment dit aux Allemands que les fameuses remises à la Grèce consenties par les banques se traduiront surtout par un prêt étalé sur 30 ans.

Les seules vraies mesures, ce sont celles préconisées pour l’Italie : « abolir les tarifs minimaux dans les services professionnels et poursuivre la libéralisation des services publics et des services d’intérêt général. ». C’est déjà le cas, dans l’ex-RDA allemande, où un patron peut rémunérer une ouvrière ou un employé de trois à cinq euros de l’heure. En revanche, pas question de plafonner les fameux services et d’empêcher de facturer 1 400 euros à une mémé pour lui changer un robinet d’une trentaine d’euros… Au fait, ce n’était pas avec des crédits consentis par leurs banques que les Allemands fourguaient aux Grecs des Volkswagen, des BMW et des Mercedes ? Deutsche Credit, Deutsche Qualität. Les Allemands ont aussi exporté Giroflée-Girofla, de Rosa Holt, sur un air d’Henri Goublier Jr. 12 novembre, à Berlin et Francfort, marche des « Occupy Deutschland » : je le signale au passage.

Dans ces pages, du pipi de chat

Siné va nous causer « des supporters de rugby devenus aussi tarés que ceux du foot. ». Dans sa rubrique « Comment se faire des amis », sans doute. Tiens, il a aussi remarqué que le resto chinois près de chez lui, à Noisy-le-Sec, était devenu halal. J’ai quelques autres exemples en plein Paris. Seule la foi sauve… Celle mise dans les produits « du terroir », comme ceux de Corse, provenant bientôt de grossistes polonais ou bulgares produisant en Turquie. Eh, les porcs de l’île n’arrivent plus à fournir en cochonnailles les seuls touristes débarquant des bateaux… Il n’y a pas qu’en Israël qu’on joue à cash-casher avec les étiquettes.

La crise a du bon… pour les banques suisses. Depuis qu’il est question de serrer un peu (surtout, pas trop) la vis aux riches, l’équivalent de 80 millions d’USD afflue chaque jour, bienvenus chez les Helvètes, remarque Ian Hamel dans Siné Mensuel nº 3. Les nonnes et les popes grecs s’accrochent des liasses d’euros sous leurs robes, destination le Léman.

Les chats de Siné ont copiné avec ceux de Willis from Tunis. Si vous voulez vous reporter aux antérieurs ou futurs, filez sur Réveil tunisien (.org) ou sur Yaka-Yaka (.org), et sur Facebook. Ceux de ce Siné Mensuel sont bien sûr des originaux. Mais je lui pompe celui légendé « sauvé des gouttes et réfugié sous la gouttière ». Toute allusion aux gros pipis du clan Ben Ali et aux ur(i)nes tunisiennes à venir serait bien sûr plus qu’incongrue, nulle et non avenue. Tiens, c’est sur les façades des banques des belles avenues brussellantes que Noël Godin, l’entarteur, a mictionné en compagnie des Indignés belges. Encore une histoire d’incontinence avec le billet du professeur Grimaldi : « Les médecins pro-Sarko sont schizos. ». Les urines sont claires, professeur Diafoirus ?

Roussette et mondeuse

Pour lâcher la grappe des chimistes du beaujolais nouveau, Marie Lapierre a fait ses petits calculs et dosages.
Marie Lapierre ? Celle de la cuvée spéciale « Le Cambon », du domaine Lapierre, en Pays Morgon ?

C’est de la production bio – depuis 1981 – qui n’est pas encore labellisée (ou depuis peu, et franchement, ce n’est pas plus, comme pour le halal ou le casher, l’étiquette qui fait le bio).
La Grèce se fait des calculs rhénans, nous, on se dilate encore la rate…
Mais avec ce que nous prépare Sarko, même les filles vont souffrir de la prostate, c’est dire…

 

Vous connaissez Albertville ?

Vous pouvez y être médecin, né d’un médecin installé dès sa prime jeunesse, marié à une Savoyarde, vous n’y serez jamais un Savoyard.

 

Tout comme, sans doute, la majorité des caissières du supermarché ED local qui ont bataillé 103 Jours du Seigneur pour retrouver le repos dominical. Le curé, le maire, et d’autres commerçants les soutenaient.

Le « pathétique » Yassine Bellatar, selon Éric Nolleau, devrait y aller faire un tour : il vient de rejoindre l’équipe des chroniqueurs de Siné Mensuel. « Oui, c’est délicat quand on est journaliste et en djellabah d’aller à Alberville, » puis-je lui faire dire. « Albertville est un milieu hostile, hostile à tout, tout ce qui est étranger, tout ce qui vient de l’extérieur. » (idem). La roussette (ou fusette) y est aussi altière que l’altesse et la mondeuse. Tiens, ce serait un bon sujet vitivinicole pour un prochain Siné Mensuel : histoire de préfigurer de manière arrosée l’enterrement de La Voix des Allobroges. Elle vient de gagner un procès en appel contre la SNCF, qui se pourvoit en cassation. « Il faut un avocat à la Cour de cassation, dont les tarifs ne sont plus ceux – déjà pour nous trop élevés – de notre avocat chambérien, » indique La Voix. Elle vend des maillots à manches courtes frappés de l’inscription « La Savoie, tu l’aimes ou tu la kiffes… ». Ce sont des produits recyclés ; avant, il y avait dessus « Balladur président ». C’est dire qu’elle ne manque pas de stocks.

Bon, là, je vous ferais bien encore des intertitres du même cru et du même tonneau, mais il faut que j’embarque d’urgence dans le Paris-Jakarta-Express (avec les musiciens Tompi, Aryel Mouyal et Nicolas Rastoul… et les labels Ateliers 79 et Bintang Selatan). Il n’y a pas que le pinard, dans la vie… Quoique, le vin indonésien… Il paraît que le Hatten de Singaraja et le Sabaday sont buvables. Pour en savoir plus le sommaire de Siné Mensuel, voyez plutôt le site