Les autorités Chinoises se mordent les doigts d’avoir laissée croitre tranquillement le réseau social national, Sina Weibo, l’équivalent de Twitter. Le nombre d’internautes présents sur ce réseau est évalué à 400 millions d’utilisateurs.
Le Comité Central du Parti communiste s’en est alarmé et a pris comme décision de renforcer la surveillance sur les dangers que peut avoir l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux comme véhicule de « désinformation » à destination du peuple chinois. Celui-ci a déclaré que la diffusion de rumeurs sans fondements ou qualifiées de fausses sera immédiatement sanctionnée pénalement avec la plus grande sévérité.
Les censeurs du parti se voit débordés dans leur lutte pour surveiller les messages échangés, ceux-ci se disséminant plus rapidement qu’ils ne sont capables de les contrôler, et ce, malgré une surveillance étroite des accès internet.
Deux événements semblent avoir convaincu les dirigeants chinois d’adopter une position plus ferme :
Tout d’abord, la place qu’ont occupée les réseaux sociaux lors des mouvements du Printemps Arabe, permettant aux populations de s’organiser dans leur lutte contre leurs dirigeants.
Ensuite, l’ampleur que prend en Occident le mouvement des Indignés qui se structurent mondialement, là aussi, grâce aux réseaux sociaux et aux échanges informatiques et téléphoniques.
Déjà, les premières arrestations ont eus lieu sous les prétextes les plus divers.
De plus, le Parti communiste a été surpris de l’ampleur de la colère qui s’est déchaînée sur internet après qu’un accident de train est causé la mort de 40 personnes. De nombreux internautes ont ouvertement critiqué l’action du gouvernement face à la catastrophe sur le réseau Sina Weibo. Immédiatement et faisant suite à des pressions gouvernementales, Sina Weibo a embauché 1000 personnes chargées de contrôler les données transitant par ses serveurs.
Cependant il existe un aspect positif pour le gouvernement chinois : les échanges entre internautes sur les réseaux sociaux permettent de prendre « la température » de l’état d’esprit de l’opinion publique. Une manière leur permettant d’asseoir un peu plus leur pouvoir…