Je serais dans un bel embarras ! On me demanderait de choisir entre Copé et Fillon pour diriger mon parti et ce n’est pas évident. 

 

Etant d’un tempérament plutôt modéré et pondéré, je me reconnais plutôt dans la manière d’être et de s’exprimer de l’ex-premier ministre qui incarne une droite sociale naturellement issue du gaullisme. Sa façon de prendre parfois ses distances avec les outrances de Sarkozy n’était pas pour me déplaire. Pourtant, on constate que Copé compte parmi ses partisans des hommes modérés, voire centristes comme Jean-Pierre Raffarin alors qu’un Eric Ciotti, de l’aile droite du parti, a choisi Fillon, contre toute attente. Comprenne qui pourra !

 

Jean-François Copé a choisi d’assumer l’héritage de Sarkozy jusqu’à le singer. Il incarne la droite dite « décomplexée » qui a fait fuir Chantal Jouanno. Mais c’est un battant beaucoup plus pugnace que Fillon et pour sauver le bateau UMP dans la tempête, il faut un capitaine « qui en ait ». Incontestablement, Jean-François Copé est un « sniper » à l’aise dans les médias, plus prompt à réagir que son rival et qui ne manque pas d’un certain culot. Il ne craint pas l’outrance comme on l’a vu avec l’anecdote du pain au chocolat. Il y a fort à parier qu’il sortira vainqueur du débat qui va les opposer. En plus, il connait bien le job.

 

Le problème est qu’ils considèrent la direction du parti comme un promontoire obligé pour 2017 et, dans ce cas Fillon me semble plus « présidentiable » que Copé. Et si Borloo vient marcher sur les plates-bandes de Fillon, celui-ci risque de se trouver écartelé entre une aile droite qui fait les yeux doux au Front National et les modérés tentés par le charisme du président de l’UDI.

 

Si j’étais encarté à l’UMP, j’avoue que je ne saurais pas pour qui voter car il est clair qu’aucun des deux candidats n’a l’étoffe d’un chef.

Heureusement, je ne suis pas militant UMP et je peux dormir tranquille car comme 41% des Français, cette élection m’indiffère.