Il avait suffit qu'un nouveau directeur général soit nommé à la tête de BP et que ce dernier annonce une restructuration massive de l'entreprise, pour que le groupe pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell se mobilise, face à son principal concurrent britannique. Et la réponse ne s'est pas faite attendre, sous la forme d'un processus d'externalisation d'une partie de ses services informatiques (Source : AFP).

Le groupe Shell, qui emploie environ 108.000 personnes, entend ainsi répondre à la concurrence en réduisant ses coûts de fonctionnement de quelques 500.000 millions de dollars par an. Mais là où le bât blesse, c'est qu'en guise de partie, il s'agirait en fait de la quasi totalité des services qui serait confiée à des compagnies externes.

Un collaborateur non identifié prétend même, sous couvert de l'anonymat, que ce sont près de 3200 emplois sur les 3600 postes informatiques concernés qui sont amenés à être purement et simplement supprimés…

La porte-parole du groupe Shell s'est refusée à tout commentaire et s'est contentée de confirmer que le pétrolier avait effectivement un plan de réorganisation en cours, sans avancer le moindre chiffre. Principaux bénéficiaires des futurs contrats : les groupes EDS, AT & T et T-Systems.

 

Un e-mail rédigé en date du 19 décembre par le responsable de l'infrastructure informatique de Royal Dutch Shell indique toutefois que le plan en question induit d'importants licenciements qui pourraient engendrer une "période d'incertitude" au sein de l'entreprise.

Peter Voser, le directeur financier du groupe, aurait quant à lui ni plus ni moins déclaré qu'il envisageait une "cure d'amaigrissement" pour ses services. Tout en délicatesse, donc…