Serveur, un café et l’addition

Une histoire de client et de serveur, non pas celui que vous trouvez mignon quand vous commandez un café crème avant de regagner les locaux de votre entreprise mais le serveur ou plutôt devrions nous dire LE serveur (il mérite bien ça tant il nous rend service) mais est il bien seul à nous servir ? Internet n’est pas appelé la toile pour rien, il s’agit en réalité d’un tellement grand tissage qu’il faut bien souvent un kit façon explorateur du nouveau monde : le navigateur et la boussole (appelons-le moteur de recherche). Alors qu’est ce donc que ces serveurs ? simplement des machines faignantes qui attendent qu’on les réveille, et c’est à vous de les réveiller, de leur donner l’ordre de répondre à vos questions appelées requêtes, par un jeu de restrictions et projections sur l’ensemble des données que ces machines manipulent vous obtenez une réponse. La communication peut être des plus simples, une question, une réponse ou bien nécessiter plusieurs aller-retour (un peu comme pour la relation assemblée nationale, sénat), des navettes vont parfois aller demander une validation à une autre machine, il est rare qu’une seule machine fasse tout. Par exemple nous avons des serveurs web (qui distribuent des fichiers, les pages web étant des fichiers textes possédant un balisage pour découper le contenu), des serveurs mails, des serveurs de bases de données, … l’interconnexion d’autant de machines permet de répondre de façon performante et sécurisée à des requêtes complexes. Sécurité ? En principe si chaque serveur indépendamment est protégé comme il se doit, sinon c’est le drame, soit par exemple une contagion globale et ultra rapide sur un ensemble de serveurs. Heureusement par cette isolation des fonctionnalités, les risques sont limités et très vites endigués.
Comment communique t’on avec monsieur l’ordinateur ? Ce peut être avec des mots clés qui insérés dans une requête relativement incompréhensible pour un non informaticien, sauf si la personne a quelques bases en anglais (un SELECT pour sélectionner, il fallait y penser, WHERE, BEFORE, …), vous fournira un élément restreint, de même on peut fournir une valeur très précise (un numéro de sécurité sociale) qui permet alors, en principe, d’attaquer (oui on parle d’attaquer un serveur, l’informatique c’est violent) une ligne unique de la représentation des données, les données étant toutes insérées les unes à la suite des autres, à la manière d’un gigantesque classeur Excel portant des noms de colonnes appelés champs, ces même champs (écrits de façon moins tordue et concise) que vous remplissez dans les formulaires d’accès, recherche, …

D’autres serveurs seront plus exigeants encore allant jusqu’à vous demander un fichier entier, ces machines sont vraiment gourmandes de données, avec les risques compris pour la confidentialité, la sécurité, … dans ce cas là et enfin puisqu’il s’agit du sujet principal de cet article mais il faut le temps de planter le décor, voici les conseils à respecter pour pouvoir parler si ce n’est le même langage que ces machines, tout du moins pouvoir leur fournir du fourrage. Pour vos fichiers pensez toujours à :
-utiliser des noms sans espace, lors de la lecture de lignes de fichiers, certains caractères sont utilisés comme séparateurs et même blanc, un espace c’est un caractère et peut entraîner une mauvaise prise en compte par l’interpréteur.

-ne jamais utiliser de caractères accentués, ceux-ci sont encore mal gérés et ça date de la norme ANSI (celle-ci basé sur la typographie américaine a écarté les accents puisque les anglo-saxons n’en utilisent pas) avant que chacun réclame la particularité de son langage

-utiliser des minuscules, les informaticiens vous parlerons de la casse, ce n’est pas là où on gare les fichiers utilisant de mauvais noms mais simplement la distinction entre les majuscules et minuscules, bien souvent M n’est pas m mais ça dépend, enfin vous voyez, ce n’est pas très normalisé

-ne pas utiliser de /, c’est le caractère de séparation de dossiers (de répertoires pour les Unixiens) ou \ pour les Windowsiens, il faut bien marquer sa particularité, je ne pense pas que ce soit l’argument commercial de l’année par contre

-ne pas utiliser de ., encore une fois il s’agit d’un caractère réservé, à l’extension ce coup-ci (par exemple .doc définira pour Windows un document Word, pour Unix ça ne veut rien dire, c’est le contenu qui prime et définira quel sera le logiciel le plus amène de l’ouvrir)

-globalement à ne pas utiliser de ponctuation dans vos noms de fichiers

 

Pour finir et parce que cet exemple est un cas qui nous arrivera certainement souvent dans nos vies tant l’informatique est omniprésent et la précarité de l’emploi de même, voici un exemple de nom correct pour l’envoi d’un fichier CV (Curriculum Vitae) depuis un formulaire de candidature : cv_mickael_maury.pdf