L’Épisode débute par une scène marquante et là, le générique démarre. Non, non, ce n’est pas X-Files, mais Fringe ! Olivia Dunham, Peter et Walter Bishop ont en commun avec Mulder et Scully de travailler pour le FBI, de traquer les phénomènes étranges mais la ressemblance s’arrête ici. Quand la menace venait d’ailleurs dans la série de Chris Carter, chez J.J. Abrams, elle vient de notre planète, plus précisément d’un monde alternatif.

 

 

 

 

 


Dès le pilote, l’ambiance est donnée. Lors d’un vol international, un passager très perturbé s’injecte une substance. Soudain, il court dans l’avion. Une hôtesse l’arrête et s’aperçoit que le visage et le corps de l’homme sont en train de fondre. Pire, ce dernier est contagieux et l’ensemble des voyageurs voit se dissoudre leur chair. Effet vomitif accentué par un plan sur une mâchoire qui se décroche. Glagla !…

 

Fringe peut se traduire par la bordure, la marge et par extension "ce qui est marginal". Dans le cas présent, ce sont les sciences marginales qui nous intéressent. En effet, l’histoire met en scène la Division Fringe, section du FBI basée à Boston. La NSA se cache également derrière le groupe. Ce dernier, composé de l’agent spécial Olivia Dunham, du surdoué Peter Bishop et de son savant (pas si) fou de père Walter Bishop, enquête sur des faits liés à des expériences interdites orchestrées par la cellule bioterroriste ZFT. La multinationale Massive Dynamic, experte dans les technologies de pointe, est plus ou moins impliqué dans ces évènements désignés sous le nom de "Projet" ou "Schéma".

 

Sinon, les personnages sont une réussite avec la déterminée Olivia interprétée par une Anna Torv inspirée. Le pince sans-rire Joshua Jackson ne l’est pas moins dans le rôle de Peter. Et pour couronner le tout, John Noble, le roi illuminé Dénethor dans Le Seigneur des Anneaux, est parfait en Walter Bishop, Dr Frankenstein modernisé. À noter la présence du patron de la Division, Phillip Broyles dont Lance Reddick (Oz) prête la voix et le physique imposants, de l’assistante de Walter, Astrid Farnsworth jouée tout en discrétion et efficacité par Jasika Nicole; sa complicité avec le docteur est évidente. Enfin, Blair Brown fait bien ressentir toute l’ambiguïté de la présidente de Massive Dynamic, Nina Sharp.

 

Les seuls défauts sont la rapide divulgation des origines de Peter Bishop, du passé d’Olivia et le fait que l’intrigue se déroule de nos jours : l’entreprise Massive Dynamic développe une technologie à des années-lumières de la nôtre. Bien sûr, c’est de la S.F., mais il aurait été plus judicieux de situer le contexte dans l’avenir.

 

À part çà, on peut suivre les deux saisons (pour l’instant !) de Fringe sans déplaisir. TF1 rediffuse la 1ère tous les samedi en 2ème partie de soirée, malgré l’horaire tardif, l’audience est plutôt bonne. Même s’il y a un fil conducteur, on peut prendre le programme en cours de route sans être totalement perdu. D’ailleurs, j’en ai oublié X-Files ! Le pari est déjà gagné !