Kaolack : le phénomène des motos taxi, devenu un gagne pain pour les jeunes.
Etre jeune à kaolack et ne pas conduire une moto relève d’un vrai miracle.
Pour cause la maîtrise de ces engins a permis à beaucoup de jeunes de la localité de pouvoir s’occuper d’eux même financièrement et de conserver leur dignité dans une région qui s’appauvrit de plus en plus.
S’il y a une activité commerciale qui marche fort bien dans la région du Saloum, c’est certainement le phénomène des motos taxi qui a même fini par devenir un gagne pain pour la plupart des jeunes qui sillonnent tous les quartiers de la ville en longueur de journée à la recherche d’une situation stable. Pour cause, la conjoncture actuelle, et le taux de chômage qui ne cesse d’augmenter obligent la quasi-totalité de ses jeunes de s’adonner à cette pratique lucrative. Les populations de leur part notamment les jeunes apprécient bien ces moyens de transports leur permettant de faire leur déplacement avec facilité dans les différents quartiers de la ville. D’autres par contre préfèrent emprunter les voitures taxi par soucis de prudence car : « les conducteurs de motos taxi conduisent n’importe comment et que ces motos ne sont pas assez sécurisées pour parer à d’éventuels accidents souvent causés par le comportement irresponsable de ces jeunes qui en générale conduisent ces motos. »disent-ils. Que la journée soit bonne ou mauvaise le versement quotidien compris entre 2OO et 400fcfa doit être impérativement attribué au propriétaire de l’engin.
Cependant la journée du dimanche appartient aux conducteurs ce qui représente d’ailleurs leur salaire. Ainsi, de 5h du matin à 00h ils parcourent tous les coins et recoins de la ville à la recherche des clients. Certains même peuvent aller jusqu’à 5h du matin et sont généralement victime d’une agression de la part de certains malfaiteurs.
En conséquence ce sont leurs engins qui sont volés et même les procédures d’enquête enclenchées par la police n’aboutissent souvent pas ; car la moto une fois volée est complètement détachée en pièces.
Toutes fois les jeunes continuent de plus en plus à se focaliser sur ces moyens de transport qui comptent beaucoup pour eux car comme dit l’adage « quand on a pas ce que l’on veut, on se contente de ce que l’on a.»