Il semble bien que Luc Chatel veuille détricoter les réformes de son prédécesseur. Dans le BO du 18 mars il préconise que l’organisation de la semaine en neuf demi-journées (du lundi au vendredi en incluant le mercredi matin) (soit) encouragée chaque fois qu’elle rencontre l’adhésion. Depuis 2008, en effet les écoliers français ne vont plus à l’école que quatre jours par semaine. Ce qui représente bon an mal an une bonne centaine d’heures de perdues.

IL semble que les associations de parents  soient pour quelque chose dans ce qu’on peut appeler un retour en arrière. "C’est la fin d’une grosse arnaque. La circulaire de rentrée prouve qu’on se rend enfin à l’évidence", déclare un représentant de la FCPE.

Dans la réforme Darcos, les élèves en difficulté étaient pris à part dans des heures de soutien 4 heures par semaine. Cette réforme risque de disparaître alors même qu’on n’en a pas évalué les bienfaits ou les méfaits.

Evidemment, Luc Chatel étant du même gouvernement que Xavier Darcos, il ne va pas le désavouer d’une façon aussi nette. On fera semblant  de laisser les acteurs de la vie scolaire décider comme d’habitude, mais on peut être certain que le résultat sera : semaine de 4 jours et demi avec mercredi matin travaillé. Ce qu’on fait des élèves en difficulté ? On ne sait pas !

Une fois de plus, on ne tiendra pas compte des rythmes naturels de l’enfant qui réclament des journées plus courtes :

D’après les travaux de l’ancien chercheur de l’Inserm, Hubert Montagner, la disponibilité cognitive d’un enfant de 6 ans ne dépasse pas trois heures quotidiennes, et celle d’un enfant de 10 ans, quatre heures.