Séismes en Papouasie Nouvelle-Guinée : La fosse de Nouvelle Bretagne en cause.

Un tremblement de terre a secoué le centre de l’ile de Nouvelle Bretagne en Papouasie-Nouvelle-Guinée, le 18 Octobre 2011, à 05 h 55 Temps Universel, 15 h 55 heure locale, de magnitude du moment Mw 6.0 pour le Centre Séismologique Euro-Méditerranéen, – CSEM -. L’United States Geological Survey, – USGS -, l’a, pour sa part, évaluée à 6.3 avant de la requalifier magnitude 6.0. L’intensité au foyer est évaluée à VI-VII sur l’échelle de Medvedev-Sponheuer-Karnik, – échelle MSK -.

 

 

Son épicentre, latitude 5.886° Sud et longitude 150.994° Est, se situe à 2 kilomètre au Sud-Sud-Ouest d’Ulutu, à 3 kilomètres au Nord de Kenminings, à 5 kilomètres au Sud-Sud-Ouest de Matawan, à 6 kilomètres au Sud-Ouest de Gnalala, à 100 kilomètres à l’Est-Sud-Est de Kimbe, à 163 kilomètres à l’Est-Nord-Est de Kandrian et à 576 kilomètres au Nord-est de Port Moresby, capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Son hypocentre est localisé à 20 kilomètres de profondeur par le CSEM et estimé, d’abord, à 9.9 kilomètres de profondeur +/- 2,9 kilomètres par l’USGS, avant de le déterminer à 21 kilomètres +/- 5.2 kilomètres.

 

 

Comme à chaque fois qu’un séisme de forte magnitude se produit en Papouasie-Nouvelle-Guinée, il est impossible d’être informé sur la situation à l’épicentre, – les habitations, hors les grandes villes, y étant construites en bois et en bambou -, et si des dommages, des victimes et des blessés sont à déplorer, les autorités locales et nationales se refusant à toute communication. En toute chose, la zone affectée par le séisme, bien que peu peuplée, montagneuse et accidentée, se compose de petits villages. D’après les données fournies par le Global Disaster Alert and Coordination System, – le GDACS -, de l’European Commission, 61 personnes vivraient dans un rayon de 2 kilomètres autour de l’épicentre, 148 dans un rayon de 5 kilomètres, 799 dans un rayon de 10 kilomètres, 4.208 dans un rayon de 20 kilomètres, 22.065 dans un rayon de 50 kilomètres, 86.454 dans un rayon de 100 kilomètres et 211.570 dans un rayon de 200 kilomètres. Et l’USGS a calculé que 7.000 personnes ont subi une secousse de forte intensité VI-VII et 57.000 une secousse d’intensité modérée V-VI.

 

La fosse de Nouvelle Bretagne active.

 

Ce séisme fait suite à un séisme précurseur, de magnitude d’ondes de volume mb 5.3 qui s’est produit le 17 Octobre à 19 h 51 Temps Universel, le 18 Octobre à 05 h 51 Heure locale, son épicentre déterminé, latitude 5.929° Sud et longitude 151.039° Est, et son hypocentre localisé à 47,2 kilomètres de profondeur +/- 6.3 kilomètres.

 

Au préalable, le 14 Octobre, un précédent séisme, de magnitude 6.5 pour l’United States Geological Survey, – USGS – , de magnitude du Moment 6.5 pour le Centre Séismologique Euro-Méditerranéen, – CSEM -., et d’intensité MSK VII-VIII au foyer, avait frappé les côtes Est de l’île de Nouvelle Guinée. Son épicentre se situait, latitude 6.626° Sud et longitude 147.927° Est et son hypocentre était calculé à 45,4 kilomètres de profondeur +/- 8.5 kilomètres. Un grand nombre de villages côtiers, aux maisons presque entièrement construites en bois et en bambou, sont inclus, dans un rayon de moins de 10 kilomètres, dans la zone épicentrale de ce tremblement de terre : Gagidu, Finschhafen, Buki, Kwalansam et Kamlaua.

 

Le Pacific Tsunami Warning Centre, – le PTWC -, basé à Pearl Harbour, Hawaii, a émis un bulletin à titre informatif, à la suite de ce séisme, en précisant que « selon les informations disponibles, il n’était pas de nature à déclencher un tsunami destructeur d’ampleur régionale », mais a rappelé, néanmoins, que « des séismes de cette magnitude génèrent parfois des tsunamis localisés pouvant être destructeurs sur les côtes situées dans un rayon de cent kilomètres autour de l’épicentre. Par conséquent, les autorités situées dans la région de l’épicentre doivent être conscientes de cette éventualité et prendre les mesures nécessaires. » Les autorités locales, oubliant qu’une secousse d’intensité VII-VIII génère, dans les édifices bâtis en dur, des lézardes et décapitent les cheminées, ont, elles, précisé que « le séisme n’a pas causé de dégâts étant à peine ressenti par la population et à Lae, à 103 kilomètres de l’épicentre, il n’y aucun rapport de dommage », et se sont tues sur les conditions vécues par les habitants dans la zone épicentrale, sur les dégats et destructions inévitables en regard d’une magnitude d’une telle amplitude, et, inexorablement, sur de plausibles victimes et nombreux blessés.

2011 © Raymond Matabosch

 

Autre article sur les séismes en Nouvelle Bretagne : Violent séisme sous marin, de magnitude 6.6, près des côtes Sud de l’Île de Nouvelle Bretagne.

3 réflexions sur « Séismes en Papouasie Nouvelle-Guinée : La fosse de Nouvelle Bretagne en cause. »

  1. [quote]Ludo a dit : C’est une véritable poudrière dans ce coin du monde….[/quote]

    En fait c’est un véritable puzzle de plaques et de fosses tectoniques, certaines y naissent, d’autres y meurent… certaines sont fossiles et d’autres sont actives… en plus des plateaux sous-marin d’extension… le volcanisme de subduction…

    Comme tu dis, une véritable bombe tectonique

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