Un séisme sous marin de Magnitude d’ondes de volume, – mb -, 6.0 a frappé l’Archipel des Tonga, dans le Pacifique Sud, à 60 kilomètres au large des côtes méridionales de l’Île Tongapatu et à 70 kilomètres au large des côtes occidentales de l’île d’Eua, le 31 Janvier 2011 à 06 h 03 Temps Universel, 19 h 03 Heure Locale, mais aucune alerte au tsunami n’a été lancée.


Son épicentre, localisé latitude 21.90° Sud et longitude 175.50° Ouest, se situe à 59 kilomètres au Sud-Sud-Ouest de Fua Amotu à 72 kilomètres au Sud-Ouest de Tufural, à 84 kilomètres au Sud-Ouest de Vaini, à 89 kilomètres au Sud-Sud-Ouest de Nuku’alofa, capitale des Îles Tonga, à 360 kilomètres à l’Est-Sud-Est de Ndoi, à 400 km au Sud-Sud-Ouest de Neiafu, à 752 kilomètres au Sud-Est de Suva, capitale des îles Fidji et à 1905 kilomètres au Nord-Nord-Est dAuckland. Son hypocentre est évalué 10 kilomètres de profondeur sous le niveau du plancher océanique.


L’archipel des Tonga fait partie du Ring of Fire, l’anneau de feu du Pacifique, une région où les tremblements de terre résultant de la tectonique des plaques y sont fréquents. En Septembre 2010, neuf personnes avaient péri suite à un tsunami lui-même provoqué par trois séismes successifs, des 04 Septembre, Magnitude du moment 6.0, épicentre latitude 17.22° Sud et longitude 173.97° Ouest, hypocentre 30 kilomètres de profondeur, 06 Septembre, Magnitude du moment 6.1, épicentre latitude 18.20° Sud et longitude 175.20° Ouest, hypocentre 212 kilomètres de profondeur, et 07 Septembre, Magnitude du moment 6.4, épicentre latitude 15.76° Sud et longitude 179.21° Ouest, hypocentre 10 kilomètres de profondeur.


Dans le Sud-Ouest Pacifique, la configuration des frontières convergentes entre les plaques Australienne et Pacifique est le résultat d’interactions complexes. Celles-ci, générant des déformations actives, s’exercent, entre deux subductions, – Fosse des Nouvelles-Hébrides, ou Fosse Vanuatu-Salomons, à l’Ouest et Fosse Tonga-Kermadec à l’Est -, à vergence opposée, sur un vaste domaine océanique où s’ouvrent des bassins d’arrière-arc associés à ces convergences et aux arcs volcaniques, – Arcs volcaniques du Vanuatu, des Tonga et Kermadec comptant plus de 800 volcans aériens ou sous-marins en activité soit permanente, soit quasi permanente, soit donnant naissance à des îlots tel le 19 mars 2009 à 10 kilomètres au Sud-Ouest de Tongatapu, principale île de l’Archipel des Tonga -, qui en résultent.


A l’Est, à la vitesse de 10,3 centimètres par an, dans un axe Sud-Est/Nord-Ouest, la plaque Pacifique subducte sous les micro-plaques Tonga, – se déplaçant dans un axe Nord-Ouest/Sud-Est à la vitesse de 11,9 centimètres par an -, et Kermadec, – se déplaçant dans un axe Sud-Ouest/Nord-Est à la vitesse de 4,4 centimètres par an -, le long de la Fosse Tonga-Kermadec. A l’ouest, la plaque Australienne plonge, à la vitesse de 6,2 centimètres par an, dans un Axe Nord-Est, sous la microplaque des Nouvelles Hébrides, dans la fosse du Vanuatu-Salomon.


Entre les deux subductions distantes de plus de 1.000 kilomètres entre les fosses de Nouvelles Hébrides et de Tonga-Kermadec, outre les ouvertures des bassins Nord-Fidjien et de Havre-Lau, de nombreux centres d’accumulation de matériaux et d’enlargement, relayés par de multiples failles transformantes, composent ce vaste domaine à déformation diffuse, en situation d’orogenèse. Et si l’ouverture océanique du bassin Nord Fidjien a débuté, il y a environ 12 Millions d’années et se continue à se développer le long de plusieurs axes d’accrétion contrastés, l’accrétion dans le bassin de Lau est plus récente et plus localisée.


En outre, les liens entre les deux subductions et les accrétions océaniques d’arrière-arc sont partout évidents dans la région, et tout particulièrement dans le bassin de Lau, et à la jonction entre les bassins Nord-Fidjien et Lau-Havre où s’y constatent une multiplication anormale des dits axes d’accrétion créant, de fait, une situation géodynamique, tectonique, magmatique et géochimique confuse et quasi inextricable, d’autant que la présence d’un fort flux de chaleur, émanant de la lithosphère océanique, mince dans cette région du Pacifique, témoigne d’une convection intense dans le manteau supérieur.