Mercredi, Jacques Séguéla était interrogé sur une radio parisienne, Néo, dans le cadre de l’émission Gros Squat. On lui a posé une question sur une remarque qu’avait faite Audrey Pulvar lors de l’émission de Laurent Ruqiuer « On n’est pas couché ». Lorsque le nom de cette journaliste a été évoqué, le publicitaire, soutien affiché du Président-candidat, l’a traitée de « salope ».

 

(image capturée sur vidéo youtube entretien)

Jacques Séguéla a ajouté : «Leur métier c’est la méchanceté. Moi mon métier c’est de donner du bonheur, un peu artificiel -je ne suis pas dupe-, mais de toujours montrer le bon côté des choses. Elle, ce n’est que l’envers du décor», a-t-il lancé. «Je comprends la méchanceté et je l’aimais bien chez Zemmour et chez Naulleau parce qu’il il y avait du talent, il y avait de l’intelligence. (…) Elle, elle est bête et méchante.

 

En octobre dernier, le célèbre publicitaire avait été  invité dans l’émission de Ruquier pour parler du livre qu’il venait de sortir « Le pouvoir dans la peau ». C’est alors qu’il avait été pris à parti par les chroniqueuses, Natacha Polony et Audrey Pulvar. Cette dernière lui avait dit : "Je n’ai pas compris la thèse de ce bouquin. Pour moi, c’est la thèse de première année d’un élève en communication. On n’attaque pas la publicité, mais la communication qui tue la politique"… Puis le publicitaire avait lancé : "Mais putain dans quel monde vous vivez?" 

 

Après l’entretien sur la radio Néo, la vidéo a fait rapidement le tour des réseaux provoquant le rire de certains, mais l’indignation de beaucoup. La compagne de François Hollande a même envoyé un tweet dans lequel elle a écrit « Soutien à Audrey Pulvar. Elle, comme d’autres et moi, sommes des journalistes à part entière ». Audrey Pulvar a répondu par un autre tweet : "Coucou les tous. J’ai du travail, pas de temps à consacrer au brillant Seguela dont les paroles et les actes parlent d’eux-mme#méprisance:)

 

Compte tenu des vives réactions provoquées, jeudi après-midi, Jacques Séguela a envoyé une lettre d’excuse à la journaliste, dans laquelle, il écrit : «Je viens vous présenter mes excuses. Mes mots ont dépassé ma pensée. Votre interview de «On n’est pas couché», que j’ai trouvée très injuste, m’est restée sur le cœur, mais ce n’est pas une raison pour le formuler comme je l’ai fait. Je m’en abstiendrai à l’avenir», avant d’ajouter : «J’ai trop de respect pour les femmes en général, et les journalistes en particulier, pour ne pas regretter cette impardonnable faute de langage ». C’est le groupe Havas, dont il est vice-président , qui a transmis le courrier à l’AFP.

 

Mais Audrey Pulvar a réagi… Elle n’accepte pas !

Pour Audrey Pulvar, les propos du publicitaire – et ses excuses – sont pitoyables !

Elle a déclaré : «Je ne souhaite pas donner à cette pitoyable sortie, ni à ces pitoyables excuses plus d’importance qu’elles n’en ont. Je déciderai à tête reposée, ce week-end, d’y donner une suite judiciaire ou pas. Ce qui, pour le moment, me semble disproportionné».

Ce qui lui a semblé encore plus condamnable c’est l’attitude des jeunes animateurs qui entouraient Séguela. «Le plus consternant dans ces images ce ne sont pas les propos orduriers de Séguéla, auxquels je suis habituée, mais les rires des jeunes qui l’entourent» a-t-elle fait remarquer, avant d’ajouter : «mais vous savez ce que chantait Brassens, le temps ne fait rien à l’affaire… » Elle n’a pas prononcé la suite de la chanson (Quand on est con, on est con). Avant de conclure : « j’invite donc toutes les personnes présentes dans ce studio, jeunes ou pas, à ré-écouter tonton Georges».

 

Il est vrai que Séguela est connu pour ses histoires de rolex et de modèle Chinois, mais l’émotion suscitée par son dernier dérapage est quand même étonnante ! Finalement cela ne grandit pas le débat médiatique qui nous habitue aux petites phrases et polémiques diverses, comme si ‘était ce qui est recherché avec « avidité » ! On est en droit d’attendre autre chose sur les médias ! Mais cet invité est choisi à bon escient, on sait qu’il aidera à faire le buzz… qui ne contribuera pas à la qualité de l’info !

(Sources : Le Nouvel Observateur, l’Express,Huffingtonpost.fr,Le Matin)