jusqu’au bout.
Capture d’écran.
La troisième place ne lui convient pas, elle veut être la première alors, comme elle l’a fait dans sa région, elle court partout donnant des interviews à qui veut bien l’entendre. Elle se montre, elle y croit. Pour elle, seule la détermination paye. Cette volonté avec celle de ses supporters ne marque pas assez pour changer l’opinion qu’elle s’est faite et que l’on a fait d’elle. Certes elle a fait des fautes quand au Figaro.fr elle a matraqué Hollande et Aubry dans son élan pour inverser les sondages bien qu’elle clame qu’ils ne signifient rien. Alors, par l’intermédiaire de Delphine Batho députée des Deux-Sèvres, elle a fait saisir par lettre la Haute Autorité de la Primaire pour se plaindre du manque de fiabilité des enquêtes d’opinion. Il est évident qu’une incertitude plane sur l’échantillon représentatif de l’opinion. L’absence de précédent oblige cette crainte quand aux Français susceptibles de voter sachant qu’il faut signer une déclaration que l’on est de gauche au moment de voter, donc un fichage de son opinion politique que d’aucuns refusent, même si le PS déclare que seront détruits les dossiers devant huissier. Ces conditions font, selon elle, que la marge d’erreur est importante. Les dernières estimations donneraient 11 % du corps électoral susceptible de voter, ce qui serait important. On évoque 5 millions de votants ? Mais plus le nombre de votant est élevé, plus ce nombre se rapproche de celui des élections législatives ou présidentielles, ce qui reviendrait à considérer que l’échantillonnage, s’il est basé sur ces élections ne serait pas si erroné qu’elle le prétend !
Delphine Batho demande qu’un avertissement de nature à mettre en garde les citoyens accompagne les sondages. Elle souhaite également que la HAP fixe une période d’interdiction de publication de sondages avant le scrutin. Jean-Pierre Mignard porte parole de la HAP et avocat, a répondu que cette requête sera sérieusement examinée. Une réponse devait être donnée le lundi 12 septembre ? L’a-t-elle été ?
Au Figaro.fr, elle aurait déclaré, «Le point faible de François Hollande, c’est l’inaction. Est-ce que les Français peuvent citer une seule chose qu’il aurait réalisée en trente ans de vie politique ? Une seule ? Quant à Martine Aubry, Ségolène Royal fustige sa méconnaissance des campagnes. «Sa seule expérience électorale, c’est une législative perdue en 2002. Passer de rien à une campagne présidentielle, ce n’est pas facile».
Alors on s’indigne, du non respect de la Charte éthique de ce scrutin. La Haute Autorité de la Primaire rappelle qu’elle prohibe tout dénigrement de la personne par les candidats. «Ceci doit s’entendre comme s’appliquant à tout propos péjoratif sur les parcours politiques des uns et des autres». Or pour Martine Aubry et d’autres la HAP reste bien silencieuse, n’a-telle pas tenu des propos analogue à ceux de Ségolène Royal sur François Hollande dans le Journal du dimanche du 30 avril 2011.
Aubry le juge «fainéant»
Ils ne s’aiment pas depuis des années. «C’est une menteuse, on ne peut pas lui faire confiance» , dit Hollande d’Aubry. «Arrêtez de dire qu’il travaille, François n’a jamais travaillé, il ne fout rien» , répète en écho Martine Aubry, fière d’avoir «remis le PS au travail». Pour Laurent Fabius aux étudiants de Science-Po, «Franchement, vous imaginez Hollande président de la République? On rêve». Mieux encore, le prenant pour un imbécile, «monsieur petites blagues», «fraise des bois», «opposition caoutchouc». Alors soyons justes, les propos désagréables certes de Ségolène Royal qu’elle aurait proférés au Figaro.fr ne sont pas plus désobligeants que ceux de Martine et de Laurent. Sur BFMTV elle a affirmé qu’elle n’avait donné aucune interview au Figaro et que ces propos étaient sortis de leur contexte, accusant de sortir des phrases pour dresser les socialistes les uns contre les autres.
http://www.bfmtv.com/video-infos-actualite/detail/exclu-bfmtv-royal-explique-sur-ses-propos-1649615/
Sur Twiter ironisant, «en réponse aux indignés, des propos montés en épingle et retirés de leur contexte, je m’engage à ne couvrir les candidats que d’éloges !».
C’est finalement l’UMP qui se réjouit de ce combat des chefs allant jusqu’à proposer à Ségolène Royal par la voix de Franck Allisio secrétaire général de rejoindre les rangs de la majorité, «Ségolène Royal avec nous !»
Ségolène Royal sait bien à qui il faut s’adresser, les milieux populaires des banlieues qui ont voté pour elle en 2005, ces gens qu’elle nomme les indignés. Ces adversaires s’inquiètent, se méfient, «on aurait tort de la sous-estimer, elle peut surprendre par son courage», reconnaît un secrétaire national proche de Martine Aubry.
Il est vrai qu’elle paraît bécasse par rapport à des femmes comme Martine Aubry, Christine Lagarde et bien d’autres, mais l’est-elle vraiment ? Sous cet aspect ne se cache-t-il pas une expérience et une volonté que l’on pourrait comparer à celle de Sarkozy ? Bien souvent j’ai trouvé qu’ils avaient des ressemblances dans la prise de décision au point d’en froisser plus d’un !
Le 10 septembre à Montreuil en Seine-Saint-Denis, un mois avant le premier vote de la primaire, elle présente son contrat avec la Nation
10 engagements qu’elle prend devant le peuple Français, comme une façon de dire je suis claire, je m’engage, un peu comme l’avait fait François Mitterrand qu’elle prend souvent en exemple avec ses 110 propositions. C’est en somme un contrat de confiance. Elle marque, avant le 15 septembre le premier débat télévisé du PS, pour ses concurrents et néanmoins partenaires ses objectifs. A-t-elle bien fait de prendre les devants dans un engagement écrit ? Ne serait-ce pas déjà les points qu’elle développera lors des débats ? Quand elle écrit,
«Devant le peuple français, moi Ségolène Royal, je m’engage à construire avec vous la République du Respect par l’ordre social juste et la participation active des citoyens».
L’ordre social juste qu’est-ce que c’est ? Le sien ou celui des Français ? L’ordre juste pour les Français n’existe pas, il dépend des catégories de Français. C’est un ordre qui varie du bas de l’échelle au haut de l’échelle sociale des Français. Serait-ce celui des classes populaires, de ceux qui ont des difficultés pour vivre, pour se loger ? Mais dans ce cas que peut faire l’État quand on sait que nos conditions d’existence dépendent de nos entreprises et qu’elles sont soumises à des contraintes bancaires et de concurrence ou l’État ne peut qu’aider en partie. Elle propose un partenariat «équitable» avec les entreprises, un grenelle des PME, mais cela ne donne pas de travail. Le travail c’est des commandes et là c’est autre chose. Quand à la participation active des citoyens, j’en ai eu une expérience à mon échelle qui m’a montré l’impossibilité d’obtenir un consensus tant les désirs sont différents ! Porter au niveau national une participation active des citoyens c’est s’engager dans un chemin inextricable. Quand au référendum citoyen c’est encore diviser les Français. Ce qu’ils réclament c’est tout simplement du travail, et dans ce cas, ce sont nos entreprises qui en sont première ligne.
C’est devant 1.500 personnes déchaînées de Désirs d’avenir toutes acquises à sa cause qu’elle s’est présentée comme une femme d’État face à la Nation. Sur l’écran géant qui barre le fond de la salle, les slogans en lettres blanches sur fond bleu, «l’ordre social juste », «la force citoyenne», pour la force tranquille de François Mitterrand, «les solutions efficaces et justes»…Elle n’a pas varié depuis cinq années pour le «donnant donnant», le «non cumul des mandats» dans un parlement renforcé. Et puis un «Comité de surveillance de ses engagements» composé de membres à part égale entre la majorité et l’opposition. Ou elle se démarque des autres primairistes c’est d’inscrire dans la Constitution la règle d’une bonne gestion des fonds publics, une sorte de règle d’or Ségoléniste qui porte sur la juste répartitions des efforts, et l’équitable contribution du travail et du capital . On ne l’attendait pas sur les impôts qu’elle ne veut pas augmenter contrairement aux autres socialistes en particulier Martine Aubry, mais ceux qui seraient nécessaires, et puis son fameux objectif «une révolution écologique par la croissance verte», et la mutation énergétique. Mais alors comment fait-elle pour réduire la dette ? Alors appliquant les conseils du maître François Mitterrand, «la victoire vous l’a rencontrez que si vous la forcez», elle y croît !
Le contrat avec la Nation de Ségolène Royal
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En déplacement à Villeurbanne, Rhône, Ségolène Royal en réponse au financement des partis politiques par des fonds occultes, a promis de faire le ménage si elle était élue. Ce sont les accusations de l’avocat Robert Gourbi, qui affirme que le président Jacques Chirac a reçu pendant dix ans, par son intermédiaire, plusieurs dizaines de millions de dollars de fonds en provenance de dirigeants Africains. Il y aura du ménage à faire et ce n’est pas plus mal que ce soit une femme qui le fasse. Un coup de balai et hop !
Elle joue le tout pour le tout, porteuse d’idées saines ne suffit pas, il faut convaincre sans faire de démagogie, et là, dans ce qu’elle à développée beaucoup d’interrogations sont présentes. Son discours est surtout populiste et rejoint celui de Marine Le Pen. Serait-ce la seule méthode pour gagner une élection présidentielle ? Probablement puisque Nicolas Sarkozy la fait en 2007 sur la sécurité, rappelez-vous le Karcher à Argenteuil. Alors après Montreuil, Villeurbanne, le 13 septembre c’est Vaulx-en-Velin ou elle en remet une couche sur la mise sous tutelle des banques Françaises que l’État renfloue. «Je propose que l’État entre au capital des banques qu’il renfloue, comme ça, on aura un ordre économique juste qui sera mis en place». «Il y a eu une grave erreur commise en 2008, quand l’État a renfloué les banques, j’avais demandé à l’époque que l’État, en contrepartie, entre au capital des banques ou les nationalise de façon partielle et limitée dans le temps pour leur imposer les règles prudentielles comme l’interdiction de la spéculation et l’obligation de financer les entreprises». «Ça n’a pas été fait, ce qui explique aujourd’hui le rebondissement de cette crise».
Pour le député-maire de Laval porte parole de Ségolène Royal, Guillaume Garot, «c’est un signe envoyé aux habitants des quartiers populaires, mais, au-delà, son projet concerne tous les Français», explique-t-il. La gauche doit renouer avec les milieux populaires qui l’ont abandonnée en 2002. Ségolène Royal juge que la victoire de la gauche ne sera pas possible en 2012 «que si les employés, ouvriers, retraités modestes, les jeunes, tous ceux qui doutent de la politique et ne sont pas entendus participent». Il s’agit donc pour la gauche, «et Ségolène Royal en particulier», de poursuivre le dialogue engagé avec les milieux populaires en 2006.
Et puis ce qui pourrait la conforter dans sa démarche ce sont les camps militaires pour délinquants mineurs adoptés par Sarkozy après que l’UMP et la gauche l’avaient vilipendée lorsqu’elle l’avait mis dans son programme présidentiel en 2007 !
Le prochain article sera le 25 septembre le conservatisme institutionnel
Dans un article en ligne qui a vocation à être vu par le plus grand nombre, il serait heureux de faire attention à l’orthographe. Merci de corriger « la victoire vous l’a rencontrez que si vous la forcez » par « la victoire, vous NE LA rencontrez que si vous la forcez » qui est d’ailleurs l’exacte citation de François Mitterrand. L’autre faute fréquente, c’est l’emploi de « quand » et de « quant ». Lorsqu’il signifie « concernant », on écrit « quant » (« quant à », « quant au… »).
Sur le fond, vous estimez que les projets de Ségolène Royal ne mettent pas assez en avant l’emploi, et vous citez sur ce point les PME. Ségolène Royal se base sur le fait que les PME représentent 70 % de l’emploi et qu’elles sont les plus créatrices d’emploi, contrairement à l’industrie qui exporte ses moyens de productions et diminue de ce fait l’emploi. Par ailleurs, elle veut interdire les licenciements boursiers des entreprises qui font des bénéfices. 2 preuves parmi d’autres que Ségolène Royal est soucieuse de l’emploi.
[b]Dominique Millécamps[/b] bonsoir,
Je fais ce qui me plait !
Les deux orthographes sont permises pour quand à ou quant à ou quand au etc….
J’ai appris cela il y a 70 ans et depuis je n’ai pas changé.
Quand à la phrase de Mitterrand vous l’avez corrigée c’est bien.
J’aimerais bien lire ce que vous publiez !
Quand à ceux qui me lisent, ils sont très nombreux et dans le monde entier avec mon blog au Monde.fr, que vous devriez aussi consulter, il doit y en avoir, en se basant sur l’historique Google quelque chose comme 18.000 par jour avant que le Monde.fr ne modifie la présentation de sa plateforme de blogs. Maintenant je ne sais plus, je n’ai plus le même accès.
Cet article a subi des modifications qui font qu’aucun espace n’existe entre les paragraphes, ce qui n’était pas le cas lorsque je l’ai posté.
C’est devenu illisible, je le regrette, mais il faut s’adresser à la direction, M. Fabien Bardoux.
Je ne vois pas dans ce que j’ai écrit que Ségolène Royal ne met pas assez l’accent sur l’emploi, aider les PME comme elle le préconise c’est a la fois pour l’emploi mais aussi pour la croissance.
Ce que j’ai voulu signifier, c’est qu’il ne faut pas trop attendre de l’État pour l’emploi car il dépend essentiellement du carnet de commande, donc des clients et des produits que l’on fabrique. Il y aurait beaucoup à développer sur ce sujet.
Je sais comme vous que Ségolène est soucieuse de l’emploi.
Bien à vous,
Anido
Une phrase m’a extrémement choquée dans votre article:Il est vrai qu’elle parait « becasse » par rapport à M Aubry!…Qu’est ce qui vous permet de la qualifier ainsi? On l’a tellement insultée que cela en devient normal pour vous? Quelle autre femme politique a été traitée de la sorte? aucune je pense.
Pour moi son discours n’est pas populiste mais populaire ce qui est très différent.
[b]Andrée Bory[/b] bonsoir,
Je comprends, mais ce qui ne va pas chez Madame Royal c’est son sourire qu’elle n’est à toutes les sauces, c’est ce qui la rend bécasse.
On dirait qu’elle ne comprend pas, alors elle sourit !
Sourire c’est bien, c’est même recommandé, mais il faut que ce soit a bon escient, sourire tout le temps peu surinterpréter comme un mépris ou comme la réaction d’un imbécile.
Loin de moi de penser que Madame Royal est une imbécile, d’ailleurs dans mon dernier article c’est à elle que va ma préférence.
Elle ferait bien de me lire depuis le temps que j’écris sur elle, cela lui fera le plus grand bien.
Quant au terme populiste par rapport à populaire je vous l’accorde, bien qu’un discours populaire soit également un discours populiste la différence est sensible mais elle dépend de la personne qui le reçoit.
Le populisme désigne un type de discours et de courants politiques, critiquant les élites et prônant le recours au peuple.
Peuple, populaire, populisme, trois termes au cœur de multiples tensions. Tantôt les politiques se réclament du «peuple» pour légitimer leur action, tantôt les «élites» disqualifient les productions et les usages « populaires». Quant au populisme, il est unanimement dénoncé. De Rousseau à Le Pen, le peuple est à la fois au cœur du débat politique, et méprisé. Les formes populaires de la culture sont aussi stigmatisées puis célébrées. Il faut donc préciser les contours de ces notions floues et variables, toujours construites par le regard porté sur elles. Wikipédia.
Populaire si la personne qui l’évoque est pour cette idée
Populiste si la personne qui l’évoque est contre cette idée.
La conclusion que ces deux termes sont interchangeables en fonction de sa propre vison des choses et de son propre référentiel de valeurs.
C’est bien vrai que Madame Royal à été la personne la plus vilipendée, c’est pour cela, entre autre, que l’ai plébiscitée.
Bien à vous,
Anido
Depuis quelque temps, j’observe Ségolène ROYAL. Et elle ne m’inspire pas.
Ses attitudes et son sourire figés, ses discours empruntés à un autre temps, ses réponses idiotes à la presse, ses réflexions féroces sur les autres candidats à la Primaire m’interrogent sur les intentions dont elle est réellement animée.
J’avais été choquée de sa lamentable prestation, sur le plateau du très obséquieux Drucker sauf erreur de ma part, où elle descendait en flamme et sans aucune pudeur François Hollande dont elle venait de se séparer.
Je peux comprendre l’amertume nourrie dans de telle épreuve, mais pour être respectée, faut-il encore se respecter soi-même. Ce qui n’est pas le cas.