La semaine dernière, les reporters citoyens ont été nombreux à pointer du doigt une personnalité politique qui fait une nouvelle fois parler d'elle. En s'excusant pour tous les dérapages de Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal a réussi sa médiatisation. Mais cela lui donne-t-il le droit de parler au nom des français et ainsi, d'outrepasser ses fonctions? Voici une synthèse de plusieurs articles parus sur C4N qui se sont intéressés à la polémique.

Les propos tenus par Nicolas Sarkozy sont inacceptables et non conformes à son statut de chef de l'Etat. Mais quand bien même, cela autorise-t-il ses détracteurs à parler au nom des français? En s'excusant auprès du premier ministre espagnol, José Luis Zapatero, Ségolène Royal outrepasse ses fonctions. Elle a ouvert la porte à une avalanche d'excuses sans fin : Philippe de Villiers s'est excusé pour les excuses de Ségolène Royal à Dakar, puis c'est à présent Jack Lang qui s'excuse pour la missive adressée à José Luis Zapatero. Néanmoins, il est clair qu'elle a réussi son retour sur les devants de la scène. A qui la faute? Les médias ont joué un rôle essentiel dans ce colportage. Avant de se positionner en juge trop peu éclairé, il faut se rappeler que ces propos ont pour sources des rumeurs que les médias se sont empressés de relayer. En premier lieu le quotidien Libération, qui n'a pas hésité à officialiser ces bruits de couloir. Mais également Le Figaro, qui en a profité pour rabaisser la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes en déformant ses propos. « On a parfois honte d'être représentés par Nicolas Sarkozy » s'est ainsi transformé en « On a parfois honte d'être français ». Bien plus qu'un simple étalage médiatique, la polémique remet donc en question l'application de la déontologie journalistique.
Les réactions des reporters citoyens :
  – Soyons sérieux, tout ce que souhaite Madame Royal c'est que l'on parle d'elle. Elle n'est absolument pas dans son rôle. D'ailleurs je crois qu'elle est en train de rechercher la personne qui avait insulté Sarkozy au salon de l'agriculture.
– Il est indéniable que Ségolène Royal n'est plus Ministre (ce qu'elle a été), n'est plus Secrétaire d'État (ce qu'elle a été)… Donc, étant dans l'Opposition, elle ne peut plus parler au nom de la France…, encore que, si, d'aventure, elle avait été Ministre dans le Gouvernement Fillon, elle n'aurait guère pu le faire, puisqu'elle aurait représenté la France !
– On n'est pas loin de "l'atteinte à la sûreté de l'Etat" et dans ce cas il s'agit pratiquement de "haute trahison"; heureusement que les destinataires de ses excuses en font eux même peu de cas, sinon l'image et la crédibilité de notre pays seraient fortement compromises.
– Tout est bon pour faire de l'audience, mais de là à tomber dans la médiocrité, le mensonge, et après vouloir s'ériger en contestataire de la politique sarkozienne !!
– Je ne crois pas que cela soit sa seule volonté, son principal souhait est que l'on continue à parler d'elle dans la presse et qu'on la voit à la télévision sinon, elle n'a plus aucun avenir.
– Il y en a d'autres que nous attendons de nos politiques et notamment de celles et ceux qui se retrouvent sur le devant de la scène avec leurs "excusitudes". Comme par exemple des excuses pour les français qui n'ont pas de travail, pas de logement, pas de saine nourriture, pas de loisirs… Pour toutes ces entreprises qui n'hésitent pas à licencier au nom de ces profits qui n'ont que pour objectif de nourrir certains déjà milliardaires et qui profitent des évasions fiscales.
 
Cette synthèse a été rédigée à partir des articles suivants :
Ségolène Royal a-t-elle le droit de parler au nom de la France? par Michel
Ils s'excusent… pour les excuses et Royal : mise au point , par [email protected](clemenceau)
–  " L'excusitude attitude" ou le politessement correct , par Sophy