Invitée de "Vivement Dimanche", sur France 2, Ségolène Royal, rejointe tour à tour par  Michel Sapin, son ex-porte-parole de campagne, Najat Belkacem, Delphine Batho, la romancière Aurélie Philippetti, sa conseillère spéciale Sophie Bouchet-Petersen, la députée PRG Christiane Taubira, Charles Aznavour, Thomas Dutronc, Cali, Liane Foly (qui nous a offert quelques imitations assez réussies, notamment de Carla Bruni, Sylvie Vartan, et bien sûr… Ségolène Royal), André Dussollier, Arielle Dombasle, Dominique Besneharda, a une fois de plus évoqué ses déboires de l'année passée, toutefois, "la page est tournée" a-t-elle de nouveau assuré.

Oubliées, pardonnées, les "épreuves atroces" que lui ont fait subir ceux de son camp, durant la campagne présidentielle ; et pour cause : ces "épreuves terribles à l'intérieur de (son) propre camp et face à l'adversaire" l'ont aidée à découvrir qu'elle était "capable de choses qu'(elle) n'imaginait pas ". 

Quant à ses anciens amis socialistes ralliés au camp Sarkozy, suite aux "diaboliques" manoeuvres du Président, Madame Royal s'interdit de les condamner, tout en insistant sur le "diabolisme" du chef de l'Etat : "c'est bien joué de la part de Nicolas Sarkozy (…)c'est même parfois diaboliquement fait puisqu'on a appris récemment que Bernard Kouchner avait été contacté avant le premier tour", c'était "une opération de déstabilisation de mon entourage sur le thème: mais c'est fichu, il y a des sondages secrets, ne perds pas ton temps, rejoins-moi dès maintenant etc." Surprenant !

Puis : "C'est quand même assez diabolique. Moi, ça ne m'aurait même pas traversé l'esprit de me livrer à des comportements comme ça". On l'espère ! Un diablotin nous suffit amplement !

Sur sa rupture avec François Hollande : insistant sur le fait que "c'est la première fois qu'(elle) en parle aussi librement", Ségolène Royal a décrit la difficulté d'être trompée : "Oui, c'était dur. Hélas, des milliers d'hommes et de femmes connaissent cette souffrance que je ne souhaite à personne" ; "C'est vrai qu'être trompée, et quand ça dure pendant une période comme celle-là, c'est extrêmement difficile. J'ai pris sur moi parce que je voulais en protéger mes enfants, je voulais en protéger les Français"… Merci !

La Présidente de Poitou-Charentes n'a pas manqué de nous rappeler les principes qui guident sa vie : "Moi, j'ai des valeurs assez traditionnelles de fidélité, de famille. A un moment, quand on ne partage plus la même conception de la fidélité et de la famille, il faut aussi se sauver – au sens garder son intégrité et regarder vers l'avenir, sans rancune et je souhaite à François d'être très heureux avec sa nouvelle femme".

Ségolène Royal nous a alors rassuré sur son moral et celui de sa famille : "J'ai assumé, je suis libérée de ça, je n'ai aucune rancoeur, aucune rancune. Mes enfants sont debout, je suis debout, François est debout".

Ces innombrables blessures maintenant "cicatrisées", la nouvelle année promet d'être ambitieuse pour l'ex-candidate socialiste, qui "prendra ses responsabilités" si la gauche " a besoin d'un leader"…

Selon un récent sondage Ifop-JDD, Ségolène Royal est l'opposante "la plus crédible" à Nicolas Sarkozy, juste devant François Bayrou.