Face aux deux journalistes venus l'interroger sur TF1 ce soir, Ségolène Royal s'est voulue sereine et convaincante.

Les mains toujours posées sur la table, vêtue sobrement d'un tailleur foncé et d'un haut blanc, la candidate a voulu incarner l'image de la force tranquille.

 


Elle s'est exprimée avec fermeté et ferveur mais a tout de même tenté d'esquisser certaines questions sur ses intentions concernant les régimes spéciaux de retraite ou encore l'application des 35 heures.

Les deux journalistes sont cependant revenus sur ces questions fondamentales, puis l'ont interrogée sur la politique extérieure.

Beaucoup moins à l'aise cette fois-ci, Ségolène Royal s'est alors référée sans cesse aux lois européennes, tout en restant assez vague et quelque peu mal à l'aise.

La candidate a eu au moins le mérite de confirmer sa main tendue vers Bayrou, faisant fi des critiques et exprimant son désir d'ouverture et de changement pour une politique plus moderne et plus concertée.

En voulant négocier avec les partenaires sociaux avant le vote d' une loi, Ségolène Royal semble se rapprocher de nos voisins européens qui commencent par la phase de négociation afin d'éviter les grèves et autres situations paralysantes.

Il faudra sans doute attendre le débat télévisé avec Nicolas Sarkozy pour se faire une meilleure idée de leurs politiques respectives, dans la mesure où ils seront amenés à défendre leurs idées, non pas face à des journalistes très fair-play, mais devant un adversaire redoutable.

On peut alors espérer les voir s'exposer davantage et faciliter ainsi notre vote final pour le futur chef de l'Etat.