Au Québec, le Ministère de l'éducation vient d'annoncer une mesure qui prendra effet à la rentrée des classes en septembre 2008.
Pour les professeurs Québécois, il ne sera plus question d'utiliser le mot "sectes" pour définir les nouvelles spiritualités.

Ce mot ayant en effet acquis une connotation négative suite à un battage médiatique poussé par les groupes hostiles aux nouvelles spiritualités depuis plusieurs dizaines d'années, il conviendra maintenant dans les écoles de parler de "nouveaux mouvements religieux".


Cette mesure a été prise après consultation de 18 experts universitaires et tend à préserver la liberté de conscience des enfants québécois. De la même manière, les professeurs devront éviter d'employer le mot "athée", lui aussi chargé de connotation négative, mais devront parler de "personnes ayant choisi de donner un sens à leur vie sans avoir de croyance religieuse".

A l'instar de la majorité des pays d'Europe, le Québec consulte ses experts universitaires depuis de nombreuses années pour observer, étudier et dialoguer avec les nouveaux mouvements religieux.

En France, nonobstant les directives européennes relatives à la liberté de conscience (qui enjoignent les pays membres à faire appel à des organismes neutres constitués d'observateurs qualifiés et compétents dans le domaine), la Miviludes continue à refuser les avis des experts universitaires.

La Miviludes elle-même est sensiblement une dérive par rapport aux recommandations du Conseil de l'Europe qui préconise d'éviter de faire appel à des instances gouvernementales afin de conserver un dialogue et une neutralité politique.

De nombreux universitaires français (Régis Dericquebourg, Raphaël Liogier, etc.) se sont élevés contre cette dictature idéologique qui refuse les avis contraire à la pensée établie par ladite Miviludes, même quand ces avis sont donnés par les plus grands spécialistes du phénomène.

Si le Québec montre la voie, peut-être ces universitaires auront-ils enfin gain de cause, et la compétence remplacera-t-elle la pensée unique.