Se rassembler, pourquoi faire ?

Après une rencontre à Marseille dans le cadre des Ateliers d’été du courant socialiste L’Espoir à gauche, des représentants socialistes, écologistes et démocrates se sont retrouvés dans le cadre du Rassemblement.

Il s’agit de proposer une alternative crédible à Nicolas Sarkozy, un autre projet. L’idée est séduisante mais elle me paraît terriblement réductrice. En effet, il existe une règle en politique qui est de ne pas nommer son adversaire ou concurrent afin de lui donner de l’importance. Or là, ce Rassemblement ne tient que parce qu’il est contre l’actuel locataire de l’Elysée.

Cela est bien regrettable car c’est la première fois que le terme même de « rassemblement » est utilisé par des courants de gauche et du centre. Tout le long de la Ve République, les Rassemblements qui soient pour la République (RPR) ou plus ancien du peuple français (RPF) étaient plutôt de droite ou de centre-droit. Leurs qualificatifs étaient également larges, la République ou le peuple français, ce qui en rajoutait. Là, le rassemblement n’est qu’une agrégation de socialistes, d’écologistes et de démocrates. Il aurait fallu voir plus large.

Ainsi, si je suis favorable à cette idée de rassemblement, elle me pose problème par rapport à la conception que j’en ai, qui était celle du candidat François Bayrou en 2007, c’est-à-dire en rassemblant les personnalités de gauche, du centre et de droite. Ici, les personnalités de droite qui malgré tout s’opposent à la politique conduite aujourd’hui sont rejetés de ce rassemblement.

Enfin, comment peut-on prétendre parler d’un rassemblement si les amis des différentes familles politiques s’enferment au lieu de s’ouvrir ?

Jérôme Charré

Après une rencontre à Marseille dans le cadre des Ateliers d’été du courant socialiste L’Espoir à gauche, des représentants socialistes, écologistes et démocrates se sont retrouvés dans le cadre du Rassemblement.

Il s’agit de proposer une alternative crédible à Nicolas Sarkozy, un autre projet. L’idée est séduisante mais elle me paraît terriblement réductrice. En effet, il existe une règle en politique qui est de ne pas nommer son adversaire ou concurrent afin de lui donner de l’importance. Or là, ce Rassemblement ne tient que parce qu’il est contre l’actuel locataire de l’Elysée.

Cela est bien regrettable car c’est la première fois que le terme même de « rassemblement » est utilisé par des courants de gauche et du centre. Tout le long de la Ve République, les Rassemblements qui soient pour la République (RPR) ou plus ancien du peuple français (RPF) étaient plutôt de droite ou de centre-droit. Leurs qualificatifs étaient également larges, la République ou le peuple français, ce qui en rajoutait. Là, le rassemblement n’est qu’une agrégation de socialistes, d’écologistes et de démocrates. Il aurait fallu voir plus large.

Ainsi, si je suis favorable à cette idée de rassemblement, elle me pose problème par rapport à la conception que j’en ai, qui était celle du candidat François Bayrou en 2007, c’est-à-dire en rassemblant les personnalités de gauche, du centre et de droite. Ici, les personnalités de droite qui malgré tout s’opposent à la politique conduite aujourd’hui sont rejetés de ce rassemblement.

Enfin, comment peut-on prétendre parler d’un rassemblement si les amis des différentes familles politiques s’enferment au lieu de s’ouvrir ?

Jérôme Charré