On n’avait plus vu cela depuis une vingtaine d’années, l’hiver particulièrement rigoureux qui a frappé l’hémisphère nord a complètement gelé le détroit de la mer Baltique, emprisonnant une cinquantaine de navires, dont des ferries, avec leurs milliers de passagers.

Les autorités maritimes suédoises ont immédiatement dépêché deux brises-glaces, mais ceux-ci ne pourront libérer les bateaux prisonniers avant plusieurs heures.

D’après l’entrevue accordée à l’Agence France-Presse par Johnny Lindvall, porte-parole de l’Administration maritime suédoise, deux gros ferries assurant la liaison entre la Suède et la Finlande auraient déjà été dégagés. Mais le Regal Star, un transbordeur qui se dirigeait vers l’Estonie est toujours prisonnier des glaces depuis mercredi soir.

Johnny Lindvall a assuré que des hélicoptères et des hydroglisseurs des forces armées étaient sur le qui-vive et prêts à intervenir rapidement en cas d’urgence.

Le porte-parole a expliqué à l’AFP que les plaques de glace avaient commencé à se former à partir de la mi-décembre aux environ de l’archipel de Stockholm où des températures anormalement basses avaient été enregistrées, rendant la navigation particulièrement dangereuse et hasardeuse, même si les gros ferries sont normalement équipés pour fendre les minces couches de glace.

Il semblerait que les quatre derniers ferries prisonniers ne pourront être dégagés avant vendredi, les délais pour les navires marchands qui seront secourus en dernier lieu ne pouvant encore être fixés.

Ainsi, alors que déjà les pays nordiques se partageaient les détroits du nord (voir l’article de Sophy : Dégel de l’Arctique, et ses Multiples…."Conséquences" , ou celui-ci : Changement climatique et pollution ) la Nature a une fois encore prouvé que l’homme ne l’avait pas encore totalement dominée et qu’il faudrait sans doute réapprendre à compter avec elle.

Cet hiver particulièrement rigoureux devrait confirmer le ralentissement de ce que les experts du GIEC nomment le « réchauffement planétaire », réchauffement qui s’est brusquement arrêté il y a dix ans.

Et il est certain que ces glaces suédoises apporteront de l’eau au moulin de ceux qui critiquent les conclusions du GIEC, jugeant partielles et arbitraires les méthodes de calcul utilisées et mensongères les conclusions jetées en pâture au public et aux gouvernements (voir l’excellent article d’Anidom Nidolga : Qu’est-ce qui se passe avec le GIEC ?)