Voilà bien longtemps que je n’avais pas eu l’occasion de pousser un coup de gueule (environ trois jours, cf l’historique de mes articles). Objet de mon indignation du jour : le scandale de la viande de cheval vendue comme de la viande de bœuf. Je trouve que cette affaire (je ne parle pas de scandale car pour moi, il ne s’agit pas de cela) prend une ampleur complètement aberrante et démentielle. Bien sûr, je trouve anormal que l’on ait cherché à nous vendre de la viande de cheval en la faisant passer pour de la viande de bœuf mais l’affaire n’a en rien l’ampleur et la gravité du scandale de la maladie de la vache folle. Il n’est pas question ici de danger sanitaire mais (juste) d’un cas de tromperie aggravée, de fraude à la consommation. Après avoir soupçonné l’ensemble des acteurs de la chaine qui a acheminé la viande de Roumanie jusqu’aux rayons de nos supermarché, l’enquête a semble-t-il déterminé que la société Spanghero avait sciemment, et cela depuis six mois, substitué les deux types de viande dans ses productions.
Bien entendu, un tel tapage médiatique va sans doute avoir des bienfaits sur le suivi et la surveillance de la chaîne alimentaire en multipliant les contrôles et en renforçant la traçabilité des produits qui finissent dans nos assiettes. Mais ceci dit, je réfute complètement la notion de scandale et je ne comprends pas l’emballement et le déchaînement des passions qu’a occasionné cette histoire. Il n’y a eu aucun mort, aucun malade, le seul tort pour les consommateurs est de les avoir abusés, ce qui n’est pas à mettre au même niveau que l’affaire de la vache folle.
Je suis ulcéré en imaginant les centaines de milliers de tonnes de viande chevaline, tout à fait consommables, qui vont finir à la poubelle… pour rien. Dans le contexte de crise actuelle où notre pays s’enfonce tranquillement et gaiement dans une récession sans précédent qui devrait, si elle se poursuit nous conduire au rang de pays anciennement développé, je trouve ce gâchis insupportable et scandaleux. Le principe de précaution trouve une fois de plus ses limites.
Si je réagis aussi violemment à cette affaire, c’est que selon moi, il existe d’autres pratiques tout aussi scandaleuses qui sont de mise actuellement en France et dont on tait complètement l’existence. Au premier rang de ces derniers, le terme « scandale » pourrait être tout aussi bien appliqué pour désigner les pratiques de plus en plus courantes de vendre de la viande « Halal » sans le mentionner. Il m’est arrivé personnellement de me rendre dans une célèbre chaine de Fast-food (commençant par un Q et finissant par un Quick) et d’apprendre, après avoir commandé mon menu que ma commande comportait de la viande Halal sans que cette caractéristique ne soit mentionnée nulle part.
Autre exemple éloquent, cette fameuse école qui, soupçonnant (mais sans la moindre preuve) la présence de farine de porc dans un dessert proposé à la cantine, a pris autoritairement la décision de jeter plus de 500 barquettes à la poubelle. Je pense qu’ici nous pouvons parler de scandale. Le gaspillage sous toutes ses formes me révulse et si l’on peut s’émouvoir d’avoir été abusé par de peu scrupuleux producteurs de viande qui vont d’ailleurs à ce titre être lourdement sanctionnés, je pense qu’il est nécessaire de prendre enfin conscience qu’il faut arrêter de jeter la nourriture par les fenêtres, surtout celle qui est parfaitement comestible.
[b]Ça tombe bien: je me demande pourquoi ce sont les services vétérinaires qui sont sollicité et que l’agrément est retiré à Spanghero ! Il y a fraude sur la marchandise mais pas de bactéries, de staphylocoques, pesticides ou produits chimiques c’est donc à la répression des fraudes d’agir et d’infliger autant d’amendes qu’il y a de boites de lasagnes ainsi demander au procureur d’instruire à charge pour une éventuelle peine de prison avec sursit ou ferme.
Il ne faut ps oublier le principal : jusqu’à preuve du contraire ces produits sont parfaitement comestibles (les tomates et épices masquent tellement la différence de goût entre le bœuf et le cheval que personne ne peut s’en apercevoir encore plus quand ils sont mélangés.
Dernière remarque: le ministre en charge de ce dossier ferait bien de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler ![/b]
[i]Je suis ulcéré en imaginant les centaines de milliers de tonnes de viande chevaline, tout à fait consommables, qui vont finir à la poubelle[/i] oui, que deviendra cette viande ?
Il s’agit bêtement d’une arnaque : on nous a fait prendre des vessies pour des lanternes, juste pour accroitre un chiffre d’affaires ! Lur Berri, le véritable patron de l’usine Spanghero, a triplé cette année sa rentabilité sur le dos des consommateurs.
D’autre par, même si en soi il ne s’agit que de viande de cheval, demain, pourquoi pas de la viande de rats, ou ds chats ?
Comment faire ?
Le plus simplement du monde, tout est déjà « situé » ci-dessus.
Mais il reste une seule chose importante à comprendre : la modification de l’étiquetage : où, comment ? Là je reste discret.
Après, tout se déroule . . . comme prévu . . .
Il ne faut tout de même pas de foutre du monde, de vous et nous.
Et bien si, les autres du « beau monde » ( nos politiques, ministres en tête, les médiats ) s’empressent de vouloir vous fait croire qu’il est normal de rédiger une facture commerciale dans notre filière en identifiant le type de bête par un simple code douanier, pourquoi pas un Gencod ! ! !
Qui c’est le c. . qui peut croire à une telle con…ie ?
Une personne qui ne connait rien du commerce international et de la filière viande ! ! ! et qui va gober ce que « beau monde » veut vous faire croire tel un prestidigitateur qui attire votre attention avec sa main gauche pour faire son tour de passe passe avec sa main droite, vous comprenez ?
Là, je crois que oui, vous commencez à comprendre.
NON les règles sont claires : le type de la marchandise doit apparaitre en clair : Bœuf, vache, bovin, cheval et non pas par un simple code douanier qui ne sert qu’aux douaniers pour le circuit douanier.
Les meilleures personnes pour s’occuper de sécurité informatique ne sont-ils pas les hackers ?
Alors croyez-vous que ce ne sont nos politiques ou leurs conseillers ( hauts fonctionnaires ) qui pourront répondre rapidement aux problèmes posés ?
Certainement pas en complexant à merveilles les solutions à coup de textes parfaitement inadaptés qui bien au contraire créeront de nouvelles failles ! ! !
Au plan européen les solutions existent et peuvent être mise en application rapidement avec le travail commun de différents services : Direction Sanitaire, Répression des Fraudes et Douanes.
Je vais m’arrêter là, mais je pourrais vous expliquer pourquoi tout CE beau système actuel : textes français + textes européens + répression de fraudes +, douanes + services sanitaires n’a rien vu venir et si certaines choses ne sont pas modifiées . . .
Bien à vous.
Nous retrouvons dans ce montage des intervenants déjà bien connu dans la filière : « Les chiens ne font pas des chats ».
Il convient toujours de dissocier le chemin de la marchandise du système administratif ( commande, bon de livraison, facture ) et surtout les différentes personnes qui interviennent à ces différents stades :
•inspirateur qui devient l’instigateur, son ou ses partenaires ( attention : plus ils sont, plus le risque est grand et la carotte . . . petite ),
•et les exécutants qui sont . . . les utilisés ( divers salariés des différentes entités juridiques )
A)Dans le cas présent un honnête abattoir + salle de découpe qui éventuellement pourrait être de mèche . . . comment était identifiée la marchandise au départ : bœuf ou cheval ? et sur la facture ?
B)Un ou des intervenants en chaine ( négociants et non trader-courtier ) pourquoi pas fiscalement bien situés, instigateurs et/ou profiteurs de la stratégie mise en place . . . comment était identifiée la marchandise à l’arrivée et à la réexpédition : bœuf ou cheval ? et sur la facture reçue et émise ?
C)Un industriel français où se trouve un ou des hommes « responsables » en poste, instigateurs et/ou profiteurs de la stratégie mise en place . . . comment était identifiée la marchandise à l’arrivée et à la réexpédition : bœuf ou cheval ? et sur la facture reçue et émise ?
D)Un réseau de distribution dans la connivence ou pas ( attention pas trop d’homme à cause de la carotte cela commence à faire beaucoup . . . )
De qui se moque-t-on ?
Qui se moque de nous ?
En effet professionnel de la filière viande j’entends ( nos ministres, nos journalistes télévisuels ), je lis un peu n’importe quoi, si, si . . . beaucoup de copier-coller ! ! !
En effet : négociant en viande nous connaissons très bien NOTRE filière de l’abattoir au consommateur final.
Nous saurions très bien ( si nous le voulions ) profiter des failles qui existent, nous ne les avons pas créées, c’est LE système ( textes français, textes européens, répression de fraudes, douanes, services sanitaires ) qui le permet ( j’ai 35 années de pratique et non de triche, sinon je serais riche ; je me suis toujours dégonflé de profiter de CE système, d’autres, mais bien peu, n’ont pas les mêmes scrupules ).
Le montage dans ce cas est très bien connu il est à la fois technique, financier et fiscal.
Merci poils gratter pour votre commentaire.
Encore une fois, dans la précipitation, devant des médias prompts à crier haro sur tout ce qui bouge, nos politiques (Benoit Hamon en tête) n’ont rien trouvé de mieux de que mettre au chômage quelques 350 salariés (plus les sous-traitants) alors qu’il s’agit d’un stupide et vulgaire problème de fraude ! Ils n’y comprennent rien du tout et surtout nos politiques qui font du suivisme et bêlants comme des moutons de Panurge. Honte à eux !