SAW… la saga thriller-épouvante-horreur du moment…

 

On avait connu Freddy Kruger en 7 films (+ un vs Jason). Jason Voorhies en 10 films… tous plus tranchants, sanglants…

Aujourd’hui et depuis 2004, année de sortie du premier opus, SAW ("décadence" au Québec) a donné un nouveau nom à l’horreur: John Kramer, sous les traits et le regard perçant de Tobin Bell.

 

Cette nouvelle génération de films d’horreur devait se démarquer de ses illustres prédécesseurs, sous peine de tomber dans le panier des sagas gores dénuées d’intérêt. Ce qui s’annonce, dès le premier opus, très prometteur.

 

A l’instar du film d’horreur classique, où l’on retrouve presque systématiquement un groupe perdu dans un endroit isolé, ou bien un groupe de lycéens… porsuivis bien sûr par le Tueur "croque-mitaine", la légende urbaine locale ou la Mort elle-même, et dont on s’amuse presque à établir un pronostic vital pour chacun en pariant sur le survivant… SAW place des victimes choisies soigneusement dans un endroit hostile et pourtant banal et complètement délabré. Une énigme transportera nos victimes et les spectateurs de leur déchéance jusqu’à (leur) fin, à chaque fois spectaculaire.

 

Le "tueur au puzzle", Jigsaw en VO, est un personnage franchement atypique. Il n’est pas le "méchant monsieur au couteau" ou "aux griffes acérées", c’est un homme ordinaire, sans signe distinctif. Utilisant une marionnette (cf image ci-dessus) pour apparaître à ses victimes, il est sans doute le seul tueur à offrir à celles-ci une véritable alternative. Ses actes, non moins d’une horreur parfois hérissante, sont justifiés par sa perception de la vie: gravement malade et survivant miraculeux d’une tentative de suicide, il ne peut concevoir que ses victimes gâchent leur existence dans la drogue, la déchéance, la dépression… et leur offre ainsi une "voie de guérison" radicale. D’autant que, son histoire étant dévoilée un peu plus dans chaque opus, on en viendrait presque à s’y attacher… et le comprendre.

 

Ainsi, dans SAW 1, impose-t-il l’épreuve – le jeu – à deux parfaits inconnus, le Dr Lawrence Gordon et le photographe Adam Faulkner, dans une salle de bain. Le survivant sera celui qui aura tué l’autre… Mais qui sont ces deux personnages? pourquoi ont-ils été choisis?  à eux de le découvrir, flash-backs à l’appui… avec entre-deux, l’enquête policière menée par les détectives David Tapp et Steven Sing, qui les mènent à chacune des victimes et la seule survivante, Amanda Young.

Premier opus, réussite pour James Wan qui promet un thriller d’épouvante à la fois nouveau et bien construit. 

 

SAW 2 "offre" l’enquête à un policier mal dans sa peau, Eric Matthews et sa collègue Allison Kerry, flanqués de leur porte-flingue Rigg. Contraints au face-à-face avec John Kramer, Eric et son équipe ne peuvent qu’assiter impuissants à la déchéance des individus enfermés dans une maison truffée de pièges mortel adressés à chacun d’eux, comme autant de leçons de vie. Parmi eux, pour maintenir la pression sur Matthews, son propre fils… mais aussi le retour d’Amanda Young, survivante du premier.

Moins bon que son prédecesseur, mais aussi sanglant, on y apprend tout de même les motivations de Jigsaw et on reste scotché sur le final.

 

SAW 3… Jigsaw se meurt mais frappe encore. Un père esseulé, Jeff Reinhart, pleurant la perte de son fils doit, à travers plusieurs épreuves, apprendre à pardonner aux protagonistes de sa tragédie. Allison Kerry, à la recherche de son collègue disparu Matthews, tombe dans le piège. Et le Dr Lynn Denlon, déjà "confrontée" à Kramer quand il était son patient, doit à présent le maintenir en vie sous peine de mort. A noter la présence d’un(e) apprenti(e) Jigsaw, déjà dévoilé à la fin du 2.

Hormis le parcours peu intéressant de Reinhart – servant plus à alimenter le scénario en pièges qu’autre chose, le personnage restant tout de même capital pour la fin (toujours spectaculaire), ce III relève légèrement le niveau…

 

SAW 4, Jigsaw et son apprenti(e) sont morts. Qui donc continue à tuer? en fait non, ce SAW reprend, dans le même temps que le parcours de Jeff Reinhart mais en un lieu différent, avec des pièges et un personnage différent: Rigg, l’agent du SWAT à la recherche de ses collègues Allison Kerry et Eric Matthews. Le but étant d’enseigner à Rigg que sa quête de sauveur est vaine et qu’il devrait mieux se consacrer à vivre pour les siens. Il sera poursuivi par les agens du FBI Strahm et Perez, qui le soupçonnent… On retrouve tout de même Matthews dans un piège infernal avec Mark Hoffmann, alors policier chargé de l’enquête. 

Histoire pauvre succédant les pièges… dommage, s’il en est que le final, toujours très bon, dévoile un(e) nouvel(le) apprenti(e)…

 

SAW 5. On sait que Kramer est mort et enterré… mais l’agent Strahm sait aussi qu’il n’était pas seul. Il enquête donc sur ce(tte) nouveau(elle) tueur au puzzle, inconscient que celui-ci joue avec lui et l’enfonce dans un piège fatal pour lui et sa carrière. En parallèle, cinq personnes rendues coupable d’une arnaque immobilière doivent se soumettre au jugement de Jigsaw.

On retiendra l’enquête à forts rebondissements de l’agent du FBI et sa terrible fin. Mais pas ce cinquième opus, juste bon à assurer une transition avec sa suite.

 

SAW 6… le dernier apprenti Jigsaw, désormais connu dans le 5, frappe encore. Se croyant en sécurité après avoir plongé Strahm, il se livre aux dernières instructions de son maître et monte un nouveau jeu visant à dénoncer les pratiques scandaleuses d’un pdg d’une mutuelle de santé. La morale est sauve. Mais à qui s’adresse le jeu, en vérité?

D’autant que John Kramer a aussi laissé un héritage à son épouse… 

Toujours aussi sanguinolent, final toujours frappant, tant côté victimes que tueurs. Ce dernier chapelet de viande en date laisse prévoir un(e nouvelle paire de) saw 7. 

 

Ce qu’il faut donc en retenir: si le premier donnait dans la nouveauté et frappait par son originalité, les chapitres suivants ont toujours eu bien du mal à garder le niveau. On revient quand même à chaque fois, ne serait-ce que pour la fin, qui laisse toujours cloué au siège (façon de parler ?).  

 

Pour infos, SAW 7 est actuellement en production; pas de date de sortie annoncée mais le réalisateur est David Hackl, déjà aux commandes du N°5. Patience aux amateurs !! 

3 réflexions sur « SAW… la saga thriller-épouvante-horreur du moment… »

  1. D’accord avec Siempre, après le 1 la série des SAW est devenue de la [b]boucherie gratuite[/b], qui a atteins son apogée avec SAW 5 (n’ayant pas vu SAW 6, très joli nom en français d’ailleurs :p).

  2. C’est mon opinion également par rapport à l’originalité. Mais bon, trouvez moi tordue –ou pas- j’aime bien les films à boucherie en général, de quoi se payer une bonne tranche de rigolade sans avoir besoin de réfléchir… ca décompresse. Maintenant, Saw, c’est les seuls films du genre qui prennent soin de leur fin. et à chaque fois. Et puis, impossible de parler de SAW sans parler de la saga !!

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