Dans notre démocratie ou la majorité n’est que de quelques voix, on ne peut rien affirmer.
Les dernières élections présidentielles nous ont apporté des surprises. À part celle de 2007 ou Sarkozy devança Ségolène Royal d’une large marge, préparant depuis 2005, en tant que ministre de l’intérieur, sa montée en puissance, il était fort probable qu’il serait le représentant de la droite conventionnelle. Sa campagne électorale fut pour lui un étalage de sa puissance avec un parti entier à sa botte, face à une gauche divisée, d’autant plus que les coups bas des ténors socialistes contre Ségolène Royal, alors qu’elle avait correctement été élue par les sympathisants socialistes n’arrangèrent rien, Sarkozy à l’Élysée ne faisait plus aucun doute, et son avance fut de 6 points. La droite se frottait les mains et pensait, à juste raison, qu’elle tenait la France pour longtemps puisqu’elle eut 12 années de majorité, les socialistes et la gauche étaient toujours empêtrés dans leurs divisions. La France était à droite entendait-on, tout comme l’UE, cette droite prenant le pas en Europe sur la sociale démocratie.
Pour l’élection présidentielle de 2002, par contre, ce fut une surprise de taille l’élimination de Jospin au premier tour, battu par le front national. On sentait bien qu’il n’était pas au mieux dans les sondages, mais battu par Jean-Marie Le Pen, on ne pensait pas, bien qu’il pratiqua une politique entre les deux, mais plus à droite qu’à gauche, le monde est à droite. Les ouvriers avaient lâché la gauche pour les propos démagogiques du FN. On assista donc, pendant 12 années, à une France à droite tenue par le FN, l’UMP, les centristes et indépendants, face à une gauche divisée comme jamais.
En 2007 Sarkozy ne se sentait plus, tout lui était permis avec une large majorité à l’Assemblée nationale mais avec des pieds d’argile dans les régions et les départements. Ce déséquilibre s’accentuant d’années en années le conduisit à une droitisation de moins en moins acceptée par les centristes et même par ceux de son camp. Sa cote de popularité faiblissait pour être au plus bas à sa campagne électorale à cause de sa prétention orgueilleuse, de son bilan catastrophique et des injustices sociales qu’il avait mises en œuvre.
La montée du FN avec un rejet tout aussi fort des Chiraqueins complétèrent ses difficultés. Sa réélection ne se présentait pas au mieux. La politique qu’il prit pendant la campagne présidentielle fut vers les électeurs du FN, le réservoir qui pouvait le sauver. De plus, partant bien après les socialistes, qui avec intelligence, firent des primaires nationales, et qui, dans un large succès national, placèrent François Hollande largement en tête, ce qui lui donna une crédibilité ainsi, qu’une large avance sur Sarkozy.
De meetings en meetings, Sarkozy par sa fougue grignota petit à petit le retard qu’il avait sur François Hollande, et heureusement que la fin de la campagne arrivait, il serait passé devant. Le débat Hollande Sarkozy entre les deux tours confirma la suprématie de François Hollande, et il devint président, mais de justesse, moins de 2 points, au point qu’il fut contesté par les ténors de l’UMP. Sarkozy avait accumulé trop de fautes politiques et les Français voulaient souffler.
Cela montre que l’on ne peut jamais rien affirmer dans une société démocratique comme la notre, d’autant que la puissance de conviction et la force du combat peuvent faire beaucoup de choses. Sarkozy prétendit qu’il pouvait l’emporter, il avait raison.
Avec l’élection de François Hollande nous obtenons l’opposé de Sarkozy. Nous retrouvons une gouvernance apaisée, respectueuse des institutions, et ça, c’est déjà beaucoup. Des ministres avec une large bride au point qu’ils mettent le président en difficulté, tout le contraire de ce que nous avons eu pendant cinq ans.
Mais nombreux sont les Français à penser que François Hollande manque de fermeté, qu’il n’est pas assez un chef à poigne, qu’il ne sait pas ou il va. En fait, il sait très bien ce qu’il fait mais, masque son action pour mieux avoir de liberté politique. Sous cette cuirasse une volonté existe, mais elle mettra du temps pour que les Français l’admettent. Sarkozy a trop marqué son empreinte sur la société.
Cet état fait que les Français sont pessimistes d’autant plus que les plans sociaux se succèdent les uns aux autres, que des manifestations de droite et de gauche donnent un climat exécrablement. Ils ne voient pas leur président en pointe dans le combat, laissant par exemple, son ministre du redressement productif mener la charge contre les licenciements, se contentant de quelques déclarations sans éclats, tout le contraire de Sarkozy qui montrait ses muscles. Michel Sapin, Marisol Touraine, Stéphane Le Foll, Christiane Taubira excellente, …ont menés et mènent des combats difficiles, et c’est tout à leur honneur. On peut aimer ou pas, mais montrer sur ses muscles n’apporte rien. Je me souviens des paroles du général de Gaulle à propos de l’Europe lors d’une conférence de presse montrant que fanfaronner ne menait à rien.
Charles de Gaulle, Cabri l’Europe ! L’Europe !
Le monde a changé, les affrontements sont plus durs, la situation est comme jamais elle ne fut, mais ne vaut-il pas conserver son calme plutôt que s’exciter ? Le problème est que les Français se méfient de la politique prétendant en fait qu’ils ne s’occupent pas d’eux mais beaucoup plus de leur carrière.
Une enquête Ipsos/CGI consulting pour Le Monde, Fondation Jean Jaurès et le Cevipof, Centre de recherches politiques de Sciences Po publiée le 15 janvier, nous apprend que l’on a besoin d’un vrai chef en France pour mettre de l’ordre à 87 % contre 13 %, et que l’autorité est une valeur qui est trop critiquée 86 % contre 14 %.
Baromètre nouvelles fractures_def.pdf by Ipsos France
Sur la vie politique, les femmes et les hommes politiques qui agissent dans l’intérêt des Français, les Français ne sont que 18 % à le penser, tandis qu’ils sont 82 % à penser que ce ne sont que pour leurs intérêts personnels. Quand au système démocratique, il fonctionnerait plutôt bien et les Français ont l’impression à 28 % que leurs idées sont bien représentées. Mais ils sont donc 72 % à penser le contraire. On voit que l’écart de pensée entre les partis politiques et les Français est grand, c’est dire pourquoi ils sont rejetés. Quand au déclin de la France les avis sont partagés, 51 % le juge inéluctable contre 49 %, cela confirme la chute de notre puissance économique de 90 % selon cette enquête. Il faut noter que le maintien de la France dans l’euro recueille 72 % d’adhésion, de quoi tordre le coup à ceux qui préconisent que nous devrions s’en défaire.
La préoccupation majeure des Français est bien évidemment confirmée par le chômage à 56 % et par le pouvoir d’achat à 41 %, loin devant les autres préoccupations, retraites 27 %, impôts et taxes 27 %, santé 24 %, et sécurité 20……Quant à l’argent, on trouve ce que l’on sait qu’il corrompt à 82 %, mais c’est bien aussi de gagner plus, à 71 %.
Sur la tolérance à l’égard de l’intégrisme religieux, 77 % estiment qu’il est préoccupant pour 23 % qui prétendent que ce problème est exagéré.
Au moment ou nous combattons l’homophobie, nous débattons du mariage pour tous, de la place de la religion catholique dans notre société, du droit à la procréation, des mères porteuses, que le pape vient de démissionner, il est bon de remarquer que c’est elle qui est la plus tolérante des autres religions, nous le savions déjà. 89 % la jugent compatible avec les valeurs de la société, pour 75 % à la religion juive et 26 % à la musulmane, ce qui revient à dire que 74 % jugent l’Islam intolérant.
Il est évident que politiquement, ces données font le lit du FN surtout si l’on se rapporte à celles de la page 61 de l’enquête.
70 % estiment qu’il y a trop d’étrangers en France, 73 % que l’on peut trouver de la main d’œuvre sans avoir recours à l’immigration, 72 % qu’il n’est pas normal que les cantines servent des plats différents selon les obédiences religieuses des élèves, et 62 % prétendent que l’on ne se sent plus chez soi comme avant.
Ces éléments sont censés représenter l’opinion de l’ensemble des Français, suivant un échantillon de 1016 personnes de 18 ans et plus. Mais il est évident qu’il ne tient nullement compte de la situation géographique des Français. Les habitants de la Seine-Saint-Denis soumis à une immigration massive n’ont pas la même opinion que ceux d’une région bien tranquille vivant sans problème d’insécurité et de racisme.
Il convient donc de relativiser, les Français veulent de l’ordre mais défilent dans les rues contre les politiques et leurs décisions. Les fonctionnaires demandent de l’augmentation et font de la pression sur le gouvernement, alors qu’il y à des plans sociaux comme jamais dans le privé. Les salariés de Peugeot, Renault, Arclor Mittal attaquent le gouvernement par ce qu’ils ont un levier alors que beaucoup d’autres qui n’ont rien ou peu sont laissés à eux mêmes. Qui pense aux retraités qui ne peuvent défiler et qui vont avoir leur retraite gelée, et quand ils ont une augmentation, ce n’est que du chagrin. Ou est l’unité nationale quand de riches fortunés partent à l’étranger pour payer moins d’impôts alors qu’ils ont fait leur fortune par leur culture dans la république Française. Les Français sont égoïstes avant tout, ne pensent qu’à eux mêmes, et pris dans leur totalité, ils ne peuvent définir ce qu’ils veulent.
En fait, ils ne sont jamais satisfaits.
[b]C’est ça, Anido, les Français (peut-être d’autres?) ne sont jamais contents ! mais à part quelques hurluberlus qui clament tout et n’importe quoi (et son contraire) peu de gens proposent des solutions viables à tel ou tel incongruité ou défaut majeur . Il est agaçant de voir l’énergie déployée par certains pour des détails sans consistance qu’ils portent aux nues, comme si cela revêtait une importance primordiale (c’est le cas des défoulements verbeux de beaucoup de commentateurs). C’est là où l’éducation fait la différence … mais au service de qui, de quoi, ou comment ?
Encore un texte intéressant, mettant le doigt plutôt sur l’apparence de démocratie qui par exemple est déniée par 72% des français … et que pourrions nous dire si certaines statistiques étaient autorisées: on ne nous dit pas tout![/b]
[quote]En fait, ils ne sont jamais satisfaits.[/quote]
belle phrase qui résume ce que je pense!
L’abstention en France
[url]http://fr.wikipedia.org/wiki/Abstention_en_France[/url]
est dit-on le premier parti de France…
dommage quand je pense à nos ancêtres qui ont parfois payé de leur vie ce droit de vote (et les femmes, n’en parlons pas !!)
Est-ce à dire que la minorité silencieuse est inactive ? à par ceux qui sont dans la survie au quotidien, des myriades d’exemples montrent les capacités à rebondir que nous avons , collectivement
le débat gauche/droite est obsolète
le mur de Berlin est tombé voici longtemps
la guerre froide a pris d’autres aspects et n’est pas le fait de deux blocs
l’europe à 27 peut devenir sociale
les banques mauvaises gestionnaires et affameuses peuvent tomber
la coopération des humains anti spéculation existe
etc…
DERRIERE LES NUAGES , LE SOLEIL EST TOUJOURS LÀ
Bonsoir,
[b]zelectron[/b], c’est ça zelectron, on ne nous dit pas tout. Mais nous devinons, donc pas besoin que l’on nous guide. Le problème est comment faire autrement ?
Quels pouvoirs avons nous, pour rendre notre démocratie plus responsable, nous sommes aux mains des professionnels de la politique, et nous n’entendons qu’eux !
Jamais un industriel, jamais un artisan, jamais un chauffeur de camion, jamais une infirmière, jamais……il y en a beaucoup que l’on ne voit jamais à la télé dire ce qu’ils pensent.
L’information est monopolisée par une caste journalistique et politique, les autres n’existent pas.
[b]Mozarine[/b], oui nous ne sommes jamais contents, par ce que nous ne souffrons pas. Croyez mon expérience, celui qui a souffert de la guerre de ses privations et de ses morts et martyrs c’est faire la part des choses.
[b]carmenchita[/b], derrière les nuages le soleil est là, oui, il faut donc que nous nous élevions.
Bien à vous,
Anido
Les Français jamais contents ? Ben il n’y a qu’a voir la grève des enseignants : ceux qui manifestent contre les 4,5 j sont ceux qui les réclamaient… un exemple parmi tant d’autres. On finit par ne plus comprendre. Alors, pourquoi voter ?
Ces chiffres sont le résultat de sondages, ils sont donc à considérer avec prudence. Si j’avais un petit reproche à faire à cet article, c’est le manque de distinctions entre données brutes et interprétations.
Mais enfin, venons-en aux commentaires sur le fond.
1/ 82% des Français qui pensent que les politiques agissent par intérêt.
Je dirais que les Français sont devenus lucides. Le pays aurait-il changé ?
2/ 72% estiment que leurs idées ne sont pas bien représentées sur la scène politique.
C’est plutôt logique : avec deux grands partis majoritaires, il est bien évident que la scène politique ne peut pas être très représentative des idées des gens. Même avec une dizaine de candidats aux présidentielles…
Tout le monde ne peut pas être d’accord avec le PS sur toute la ligne, n’est-ce pas, Anidom Nidolga ?
3/ 51% pensent inévitable le déclin de la France.
Mais où est donc passé le complexe de supériorité Européen ? Les Français auraient-ils compris que les Chinois sont capables de faire autre chose que des chemises ?
4/ Les priorités des Français sont le chômage, le pouvoir d’achat, puis les retraites, le tout loin devant… le problème -effectivement marginal- de la sécurité !
Incroyable, les Français sont devenus intelligents, qui aurait cru ça possible ?
5/ 82% à avoir compris que l’argent corrompt… mais 71% à penser que c’est bien de gagner plus.
Bon, évidement, dans un pays pareil, [b]mieux vaut être riche et en bonne santé que pauvre et malade[/b]…
Jusque là, j’avais l’impression de vivre dans un pays nouveau, les Français se trouveraient dotés d’un esprit critique, d’une capacité d’analyse !
Hélas, la suite des chiffres vient balayer ce premier constat optimiste.
6/ 89% des gens pour penser que la religion catholique est compatible avec les valeurs de notre société. Effectivement, si l’on parle de valeurs chrétiennes…
Comme toutes les religions, le christianisme cherche à imposer un mode de vie au reste de la population, et idéalement à convertir le plus grand nombre possible de gens. Le dernier exemple en date et celui du mariage pour tous : un chrétien n’a aucune autre raison que celle-là de s’y opposer, puisque, même si il estime que sa religion lui interdit le mariage avec une personne du même sexe, il devrait convenir qu’autoriser le mariage homosexuel à des gens à des gens qui n’ont pas ces interdits du fait de leurs croyances n’ont aucune raison de ne pas s’unir. Rien n’oblige les chrétiens praticants à se marier entre personnes du même sexe, même avec la nouvelle loi…
Il s’agit donc bien d’imposer une obligation religieuse au reste de la population.
75% des Français pensent que la religion juive est tolérante ! Une religion qui met en scène un peuple qui serait élu de dieu. Tiens, ça me rapelle quelqu’un…
Deux chiffres qui vident de tout son sens le dernier : 26% seulement qui pensent que l’islam est tolérante. L’islam n’est évidement pas plus tolérant qu’une autre religion, mais une personne qui pense qu’une religion est tolérante est l’autre non n’est pas une personne lucide. C’est simplement quelqu’un qui est enfermé dans des schémas de pensée occidentaux.
7/ 70% à penser qu’il y a trop d’étrangers en France.
Savent-ils seulement combien il y en a ?
73% pensent qu’il est possible de trouver de la main-d’oeuvre sans avoir recours aux immigrés.
Ils n’ont pas forcément tord. Mais il y aurait peut-être des pénuries dans certains secteurs d’activité, ce qui ferait monter les salaires et obligerait les patrons à former des gens.
Plus problématique : la pénurie, même temporaire, ralentirait le secteur d’activité touché, ce qui pourrait être préjudiciable à d’autres secteurs qui en dépendent : imaginez que l’on manque de monde dans un moulin à farine, et qu’il soit par conséquent impossible de liver la boulangerie en quantité suffisante. Le boulanger ne peut pas faire de pain, et, par conséquent, vend moins et n’embauche pas. Bon, l’exemple en lui-même n’est pas réaliste, mais l’idée générale est là.
Pour le reste de l’article, il est dit en gros que, si l’on n’est pas d’accord avec l’action de l’actuel gouvernement sur toute la ligne, on est un mauvais Français, jamais content, et que l’on sabote la magnifique action du président et de son équipe gouvernementale.
Pour un peu, les fonctionnaires qui manifestent seraient responsables des plans sociaux, les méchants ouvriers de PSA qui ont perdu leur boulot abusent de leur confortable position pour attaquer ce verteux gouvernement…
Et les pauvres retraités que nous, les méchants jeunes, ne voulons pas prendre en charge ! Ah, les retraités. Ils ont longtemps cru que la crise ne les concernerait pas parce que le chômage n’était pas pour eux. Ils étaient parti dans les années 2004, 2005, …, 2007, juste à temps, se disaient-ils. Juste avant que l’âge augmente et que les difficultés commencent… Ils avaient voté pour que rien ne change, que les retraites confortables restent telles quelles, ils ont espéré un certain statut quo, jusqu’à la fin de leur vie.
Une vision égoïste et humaine. Mais une vision surtout stupide : vu l’ampleur de la crise, il est évident que la génération du baby boom devra faire une croix sur sa retraite dorée et paisible de 30 ou 40 ans.
Bravo pour cet article qui a le mérite de poser bon nombre de questions. Confiance en la politique, ce n’est ni le but de cette dernière ni même son ambition. Gouverner et donc décider (pour les autres) est inéluctablement une source d’insatisfaction de colère voire même de haine d’une bonne part de la population.
Quant à l’insatisfaction des Français contents de rien, le problème réside peut être que cette insatisfaction n’en reste qu’au stade du pleurnichage mais ne se concrétise pas dans l’action ou même la réflexion.
Bonsoir à tous,
[b]poissonrouge[/b], vous faites une mauvaise interprétation de mes propos, en d’autres termes de la langue de bois. Je n’ai écrit que les fonctionnaires étaient responsables des plans sociaux, j’ai seulement exprimé que dans le contexte actuel, il était mal venu de demander de l’augmentation alors que d’autres vont perdre leur travail.
Vous êtes le seul parmi les commentaires à avoir interprété ce que j’ai écrit de cette façon.
Quand aux pauvres retraités, je vous souhaite de ne pas être un pauvre retraité. mais, je n’accuse pas les jeunes de ne vouloir les prendre en charge, vous déconnez complètement. Il y a des retraités qui ont une retraite de 600€ par mois, voire moins, tous ne sont pas des nantis comme vous semblez le dire.
[b]ERICREDACTEUR[/b], merci. Gouverner et donc décider (pour les autres) est inéluctablement une source d’insatisfaction de colère voire même de haine d’une bonne part de la population.
Tout à fait exact.
Bien à vous,
Anido
Moi je la trouve plutôt pertinent, l’analyse de Poisson rouge!
J’ai voté Hollande mais sans me faire la moindre illusion sur les capacités d’un gouvernement PS à changer la société.
Au fait, on en est où du vote des étrangers, de la proportionnelle aux élections, des promesses de refondation du système des impôts, par exemple?
[b]Comment ce fait-il qu’à périmètre égal le nombre fonctionnaires/assimilés/territoriaux en France soit près du double qu’en Allemagne ?[/b]
[img]http://www.observatoiredessubventions.com/wp-content/uploads/Trez5-300×190.jpg[/img]
Publiée le 06/02/2013 « le républicain lorrain »
43 C’est le nombre de suicides de fonctionnaires de police en 2011
43 C’est le nombre de suicides de fonctionnaires de police en 2011. Depuis 2005, 40 à 55 policiers par an ont mis fin à leurs jours. Selon une étude, le taux de suicide dans la police est en moyenne de 32,4 pour 100 000 agents.
Ils sont au front, eux, face à la pauvreté et ses conséquences…
Je ne vois pas trop le rapport entre mauvaise interprétations de propos et langue de bois, mais enfin, passons. J’ai bien dit « pour un peu les fonctionnaires seraient responsables… ».
Je ne vous ai pas fait dire que les fonctionnaires étaient responsables des licenciements.
Vous dîtes que demander une augmentation maintenant est inconvenant. Je voudrais bien savoir si il y a un moment convenant. Des licenciements, il y en a maintenant et il y en aura encore pendant un moment, car la politique actuelle ne permettra pas de les empêcher. Il faudrait donc que les fonctionnaires attendent la fin d’une crise qui va se prolonger pour demander une revalorisation de leurs salaires. Oui, j’en connais qui aimeraient bien…
Les retraités dont vous parlez, les 600€ de retraite, font en ce moment figure d’exception. Ce sont des gens qui soit n’ont pas travaillé en continu (mais c’est rare) soit (c’est plus fréquent) des gens qui n’avaient pas un travail déclaré pendant un temps, qui n’ont plus leur papiers prouvant qu’ils travaillaient… Bref, ce sont des gens qui ont eu un pépin quelquonque. Pour l’instant, ce sont encore des exceptions, du moins en ce qui concerne la génération du babyboom, celle qui est partie en retraite au cours des années 2000. Pour celle qui arrive maintenant, ça va se corser effectivement, mais pour la génération du babyboom, ça s’est globalement bien passé : c’était l’époque des pré-retraites, départ à 55 ans. Bon, un peu moins intéressant financièrement que de rester jusqu’à la fin, mais de pas beaucoup. Quand la maison était payée, c’était un luxe que l’on pouvait tout à fait se permettre. Ils savaient qu’ils allaient vivre jusqu’à 80 ans, voire plus, et ils espéraient bien que tout reste ainsi. Ils savaient bien que l’on allait vers des lendemains plus moroses mais les efforts, espéraient-ils, seraient demandés aux jeunes. C’est probablement ce qui se serait passé si la crise n’avait pas été d’une telle ampleur.
Mais la crise est venue, et il semble de plus en plus évident qu’un jour, il faudra bien toucher aux retraites de ceux qui sont déjà à la retraite. Si ce n’est pas ce gouvernement qui le fait, ce sera l’ump en 2017.
Alors, évidement, tous les baby-boomers ne sont pas des nantis, certains ont été frappés de plein fouet par les licenciements, et connaissent aujourd’hui la misère. Mais il faut tout de même dire que cette génération est vraiment née au meilleur moment, du moins pour l’instant.
C’est curieux, mais lorsque les syndicats et autres manifestent contre un gouvernement de gauche, c’est mal venu, tandis que s’il s’agit d’un gouvernement de droite, c’est la faute à la droite !
Soyons objectifs ! Il ne s’agit pas de rabrouer les fonctionnaires s’ils demandent une augmentation, mais bien la succession de gouvernement de gauche et de droite qui se sont succédé et qui ont tous contribuée depuis une trentaine d’années à creuser chaque année le déficit en pensant que ce sont les autres qui payeront, parce qu’aucun n’a eu le courage de faire les réformes quand il était encore temps ! et aujourd’hui ? On attend toujours les réformes fondamentales !
Eh oui, comme je l’ai maintes et maintes fois écrit dans mon
[img]http://www.edilivre.com/media/catalog/product/cache/1/image/200×320/040ec09b1e35df139433887a97daa66f/i/m/image_17960.jpg[/img]
[b]ISBN : 9782812140891
[url]http://www.edilivre.com/divorce-sans-consentement-mutuel.html[/url][/b], qui a débuté par ce « fameux » 21 avril 2002, nos compatriotes sont ingérables, ingouvernables, et, de surcroit, ils ne sont pas aptes à la négociation !
C’est ce que cet article de [b]Anidom Nidolga[/b] démontre !
[u]Alors, l’Histoire serait-il un éternel recommencement ? L’on voit des Socialistes confrontés au pouvoir et la Droite confrontée à l’Opposition[/u] : [i]pendant ce temps, le mécontentement, la grogne, la colère, cela ne change pas de camp ![/i]