La mer Méditerranée, cette si belle étendue d’eau en forme d’hippocampe est en pleine mutation !

 

La faute à qui ?

 

Le premier facteur, tout le monde le connaît : L’HOMME

Mais il y a 2 autres suspects : LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE et LE DEPLACEMENTS DE CERTAINS POISSONS solitaires ou en groupes !

 

Je suis au bord de la mer, et je vois les hommes saccager les plages et l’eau ! Et ce ne sont pas que les touristes !

 

Commençons par les constructions du bord de mer :

Toujours plus proche de l’eau, toujours plus haut pour que la vue soit la plus belle !

Comme partout on met les plus grands devant, et on laisse les petits, derrières !

Les maisons construites depuis longtemps en retrait de la mer mais qui avaient une vue d’enfer, se retrouvent derrière les hauts immeubles, je sais de quoi je parle, je suis tout en haut d’un immeuble de 10 étages avec la mer à 30m, juste la rue à traverser pour être à la plage !

 

Suite aux évènements de Vendée, il a été décidé de ne plus construire en bord de mer, tout permis de construire devrait être refusé !

 

Chaque tempête avec gros grain en mer poussera les habitants des maisons en bord de mer ou les habitants des rez de chaussée  à se mettre à l’abri ! Des voitures de polices veilleront au bon déroulement de ces exils forcés !

Ces constructions, ces bitumages, entravent la bonne perméabilisation de la terre, l’absorption de l’eau, les sols sont devenus incapables de récupérer les eaux pluviales, de les filtrer et de les rendre à la mer ou en sources !

Les eaux ne peuvent même pas s’écouler dans les caniveaux, ils sont submergés en tant d’orage et créent des inondations dans les rues !

Il faudrait plus d’espaces verts autour des résidences !

Il y a ensuite la plage :

Les maîtres des chiens utilisent la plage comme de gigantesques caninettes, je parle des dangers sur les enfants dans un autre article, c’est grave, très grave !

http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=33237

 

Il y a les détritus laissés par ceux qui mangent sur la plage, les papiers, les bouteilles…Les poubelles sont installées  sur la plage espacées de 20m les unes des autres, on ne peut pas les rater en quittant la plage !

Les mégots enfouis dans le sable au lieu d’aller se cacher dans un petit cendrier portatif !

 

Pour ces raisons toutes les nuits de la haute saison, la cribleuse passe sur le bord de la plage, et une ou deux fois par semaine elle fait toute la plage !

Mais ce n’est pas sans danger pour la plage en elle-même !

Le grain de sable à force de passer dans la cribleuse se réduit et petit à petit se transforme en poussière, un coup de vent, et ce sable réduit en poudre s’élève dans le ciel et se repose n’importe où sur les plantes, dans la mer, sur la route.

C’est très désagréables pour nous, ça pique, ça fait mal, les enfants en prennent plein les yeux, et avec cette poussière les dangers de contamination par les larves contenues dans les déjections canines peuvent se multiplier, et c’est tellement désagréable aussi pour les animaux, qu’ils montrent beaucoup moins le bout de leur bec ou museau , seuls les chiens obligés d’aller crotter acceptent encore d’affronter cette tempête de sable !

 

Les bords de mer se modifient ainsi que les fonds marins ! Certaines plantes aquatiques, des algues servaient de nursery à bien des larves de poissons, mais ces habitats naturels diminuent, et mettent en danger les larves  du sars en particulier !

Ces plantes les protégeaient des prédateurs, ce qui fait que maintenant le sar se raréfie, leur population a diminué d’un tiers, en très peu de temps !

 

SAR

 

Le bébé sars doit être pris en charge par la main humaine, c’est un comble, pour survivre ! Des larves sont prélevées très tôt et élevées en pisciculture jusqu’à ce qu’elles soient assez grandes pour ne plus intéresser  leurs prédateurs, les blennies et les gobies!

Les blennies et les gobies se multiplient eux, et si rien n’est fait,  il n’y aura plus de sars dans la méditerranée occidentale dans peu de temps !

 

 

 GOBIES

Pourquoi ces poissons prospèrent-il ?

A cause de la main humaine, encore une fois, qui brise la chaîne alimentaire en remontant dans ses filets les plus gros poissons, comme le mérou, qui eux-mêmes sont les prédateurs des blennies et gobies !  

Bien sûr ce n’est pas juste pour cette raison que l’alarme a retenti !

Nous avons dans nos eaux des poissons qui  viennent d’autres mers en passant principalement pas le canal de Suez et le Détroit de Gibraltar via les eaux utilisées pour les ballasts !

 

Il y en a d’autres qui viennent  avec leurs petites nageoires depuis Israël (On met ce pays à toutes les sauces en ce moment) comme les blennies et la méduse américaine qui est arrivée en Espagne en 2009 !

 

Quelques espèces tropicales viennent s’installer chez nous comme des barracudas et des poissons perroquets ce qui tenterait à prouver que la mer se réchauffe ou que ces espèces ont besoin de chercher leur nourriture ailleurs !

 

Nous avions une et une seule espèce de poisson herbivore: La saupe, mais de puis quelques temps, le premier spécimen ayant été vu dans nos eaux en juillet 2008, nous avons affaire au poisson-lapin!

 

Poisson-lapin

C’est pourquoi le sars est en voie de disparition car les larves n’ont plus les herbes nécessaires à leur évolution.

 

Nous avons déjà perdu le phoque moine de Méditerranée, il en reste tellement peu, les orques diminuent, les dauphins se font plus rares aussi !

 

Il y a la surpêche, la pollution, les migrations d’espèces de poissons ainsi que l’apport d’algues, peut-être le réchauffement des eaux !

 

Ce que nous devons faire :

 

A notre niveau, la seule chose à faire est d’éviter de polluer !

Quand on a un bateau, on ne dégaze pas dans la nature, ce serait comme faire sa vidange dans le parc municipal où jouent les enfants !

 On fait faire les besoins aux chiens dans les caniveaux, ou on ramasse avec les sacs à disposition, s’il y a des caninettes, et bien c’est encore mieux , utilisons-les !

 

Ramassons nos déchets qui peuvent intoxiquer les poissons et les mammifères marins !

 

Il faut aussi que les pêcheurs, encore eux, les pauvres, acceptent de relâcher certaines prises !

La pêche au filet est leur gagne-pain, on ne peut rien dire pour ça, mais qu’ils utilisent des mailles plus fines, ou qu’ils rejettent à l’eau quelques gabarits utiles pour l’équilibre aquatique !

Il faudrait qu’ils soient indemnisés pour ces pertes ou homologuer certains filets de pêche et interdire les autres !

 

Quand la chaîne alimentaire se brise, c’est l’homme qui crie famine !

Une poignée d’hommes à Perpignan tentent de sauver la mer, à sa tête Philippe Lenfant, peut-être a-t-il encore dans les yeux et surtout le coeur toute l’innocence de son nom !