parce que le parti socialiste ne serait plus opérationnel ?

 

Ne lui jetons pas la pierre, il a fait beaucoup pour notre société, regardez les livres d'histoire de la Troisième république des grands hommes républicains cultivés en sont issus, et sous la Quatrième et encore maintenant, la valeur n'est-elle un grave sujet de réflexion qui germe petit à petit dans l'esprit des Français. Le parti socialiste ne serait plus bon que pour gérer les communes, et les régions, mais en terme de politique générale, ses défaites successives nous montrent que les Français le jugent sévèrement, et ne lui accorde plus la confiance qu'il mériterait eu égard à son passé et à sa volonté d'améliorer notre quotidien.

Un parti peut en effet disparaître, le parti radical socialiste très puissant sous la Troisième république qui a fait de nombreuses réformes sociales n'est plus que l'ombre de lui-même, il navigue entre la gauche et la droite sans bien savoir ou il va. Le parti communiste florissant à la fin de la guerre de 39-40 représentait le plus grand parti de l'après guerre, et son influence s'est réduite à rien ou presque par suite de son conservatisme au collectivisme Soviétique, et son adhésion au totalitarisme. Ces dirigeants tel Maurice Thorez qui allait prendre des ordres en Union Soviétique, Georges Marchais et d'autres lui ont fait plus de mal que ses opposants. Le Mouvement républicain populaire, MRP, classé comme démocrate chrétien et centriste incarné par les hommes comme Georges Bidault, Robert Schuman, Pierre Pflimlin, puis par Jean Lecanuet et dernièrement par Raymond Barre n'existe plus en tant que tel, il est éclaté entre UMP, apparentés, Modem et socialistes.

Le nombre de fidèles dans les églises n'est plus ce qu'il était, les vocations à Dieu se font de plus en plus rares, les erreurs de l'église sur le préservatif, le sida avec son conservatisme et sectarisme ont eu une influence sur ce parti. Les communistes n'ont pas su prendre le train de l'évolution des mentalités et du progrès et sa vielle garde dogmatiquement très forte lui a empêché toute évolution moderne. Il est resté campé par son manque de réalisme face à la perte de l'influence ouvrière, il n'y a presque plus d'ouvriers par rapport à son potentiel de l'après guerre. La CGT principal vecteur de la classe ouvrière a lassé les Français par ses actions successives qui finalement lui font plus de mal que de bien. Une personne de banlieue qui prend le train et qui a dû mal à vivre ne comprend pas quelle paye pour ces cheminots qui font grève et qui ont des conditions sociales qu'elle voudrait bien avoir.

Le Gaullisme n'existe plus que pour la mémoire, de Gaulle parti, son mythe et sa gloire ont disparus. Les socialistes ne peuvent plus se référer à Jean Jaurès, notre monde n'est plus le même, il est capitaliste égoïste et l'idée de partage n'existe plus, c'est du chacun pour soi. Cela se ressent à la direction du parti socialiste ou la cohésion a volée en éclat, sans chef fédérateur, c'est une barque sans gouvernail. Ces cinq victoires politiques en 1936, 1956, 1981, 1988, 1997 sont restées sans suite, c'est anormal pour un parti de gouvernement aussi influent. L'échec du communisme et la remise en cause du capitalisme auraient dû profiter aux socialistes sous la forme d'une sociale démocratie, en fait, il n'en est rien.

Pourquoi, peut être par ce qu'il ne peut plus proposer d'avancées sociales. Je me souviens de Pierre Bérégovoy, que l'on ne peut traiter d'antisocial, quand il disait que gouverner c'est faire du fildeferrisme tant les équilibres sont difficiles à maîtriser. Cela voudrait-il dire que les socialistes ne servent peuvent servir ?

L'âge de départ à la retraite, les conventions collectives, les jours de congés, la semaine de 40 heures, l'abolition de la peine de mort, la libération des radios privées en étendant les libertés des médias, l'obligation de la parité hommes femmes, et beaucoup d'autres choses, autant d'avancées sociales et civiques qui sont remises en cause, voir l'élection présidentielle l'historique ici, 12 articles qui retracent notre histoire récente. On voit même des salariés qui acceptent de travailler sans salaire pour conserver leur emploi. Dans ces conditions à quoi pourraient servir les socialistes et que peuvent-ils faire de plus ?

Nos déficits sont colossaux, notre dette atteint des sommets impensables il y a seulement quelques années. En 2008 la dette publique a augmenté de 118 milliards d'euros et atteint 1 327 milliards, soit 47 400 euros par actif. Sur cette dette, a précisé M. Séguin, la France doit payer «des intérêts colossaux», plus de 54 milliards, c'est-à-dire plus que le produit de l'impôt sur le revenu et plus de 2 000 euros par an et par personne ayant un emploi.«On a atteint un tel niveau de déficit structurel et d'endettement, qu'une faible aggravation du déficit (liée par exemple, aux dépenses de vieillissement) pourrait provoquer un emballement exponentiel de la dette», a indiqué M. Séguin. La France est le quatrième état le plus endetté de la zone euros et ses dépenses publiques plus de 52 % du PIB sont supérieures à l'Allemagne de 9 points.

On risque de ne plus être crédible auprès des banques et ce serait la faillite de l'État.

On se demande comment devant une telle situation ce gouvernement n'est pas sanctionné, les Français sont dans un état léthargique, et ils vont le payer très fort.

Face à cette situation, il n'y a pas d'autres voies, selon lui, que «la réduction des dépenses et/ou l'augmentation des prélèvements obligatoires, en commençant par la réduction des niches sociales et fiscales». La Cour des Comptes évalue à quelque 70 milliards d'euros les économies nécessaires pour ramener les finances publiques à l'équilibre.

Que peuvent faire les socialistes devant un tel désastre, ils ne pourront qu'être contrains que d'appliquer une politique d'extrême rigueur, mais dans ce cas elle serait contraire à leurs idéaux et ils se trouveraient encore en porte à faux.

Nicolas Sarkozy a mis la France à genoux et de plus, il lance un emprunt sans que l'on sache comment il sera remboursé et comment il sera utilisé, dans un tel contexte, ne vaut-il pas mieux que les socialistes se tiennent à l'écart, les Français n'ont pas besoin d'eux pour augmenter les impôts, supprimer des emplois administratifs, dans l'éducation nationale , dans les hôpitaux et j'en passe, supprimer les niches fiscales et sociales, augmenter les taxes, l'essence et la TVA, supprimer les allègements des droits de succession, un ensemble de mesures totalement antisociales.

Que Sarkozy se débrouille tout seul avec ce merdier, voilà peut être une des clefs du problème. Les socialistes ne pourront rien apporter de positif pour redresser la France et quiconque le prétend va à la catastrophe.

Alors les Français sont perdus et ils votent sans trop réfléchir suivant leur instinct du moment. Nous avons connu une situation semblable au moment de la guerre d'Algérie ou il a fallu un grand homme reconnu pour sa valeur morale, le Général de Gaulle, qui a su avec les socialistes de l'époque, rappelez-vous Guy Mollet, donner à la France un autre destin. Nous n'avons plus d'hommes de cette valeur et nous sommes dans la mondialisation à outrance. Le parti socialiste sera peut être l'avant dernier à subir le dommage de cette évolution. Mais l'UMP n'en sera pas exemptée, le capitalisme en prendra un coup, mais comme c'est lui qui tient les cordons de la bourse, il s'en sortira. N'a-t-il pas vaincu le Marxisme et le communisme ? Il vaincra le socialisme qui ne disparaîtra pas mais sera l'ombre de lui-même jusqu'à un autre avenir, il lui faut seulement attendre.

Quand on voit la démesure mondiale provoquée par le décès du «King of the Pop» on se demande ou sommes nous ? Les enfants au Soudan ou ailleurs qui n'ont même pas de quoi se nourrir, qui meurent de malnutrition ne déclenchent pas de telles passions ! Cet homme de 50 ans imbibé de drogues médicamenteuses qui a gagné des centaines de millions de dollars n'a rien respecté de ce que la nature lui a donné, de couleur noire il voulait la couleur blanche, il en avait honte. Alors pleurer sur Michael Jackson non merci, ce monde n'est pas pour les socialistes, mais pour ceux qui veulent le détruire, c'est à dire le capitalisme, l'argent, le veau d'or.

Quand on voit le résultat des élections municipales à Perpignan ou le maire UMP Monsieur Jean-Paul Alduy, maire sortant, a été réélu après annulation par le Conseil d'Etat des élections du 16 mars 2008 à la suite d'éventuelles fraudes d'un membre de la majorité municipale sur lequel ont été trouvées des bulletins de vote lors des dernières élections, on est en droit de constater que la droite est très puissante, et qu'en outre, elle n'a aucune honte à réélir la même majorité.

Dans ces conditions, le socialisme n'a rien à voir dans le contexte actuel de la société Française.