On ne peut nier que le énième sommet politique exceptionnel dans le but de régler les problèmes économiques laisse tout le monde dans le vague et reste un coup d’épée dans l’eau. Encore une fois ils font belle figure comme si enfin ils avaient trouvé la solution miracle qui rétablira une santé économique fiable.

Dire qu’à l’origine les premiers plans de sauvetage étaient déjà censés résoudre les problèmes de façon progressive mais efficace.

      Au final, qu’en est il ? Un projet brumeux de gouvernement économique, la proposition que tout les Etats européens s’inscrivent dans l’utopique « règle d’or », alors que la France elle-même ne s’y est pas encore engagée. Que de milliers d’euros encore dépensés dans tant de simagrées pour finalement ne rien faire que des palabres qui n’aboutiront à rien. Les comportements boursiers européens le montrent bien. Encore un sommet inutile !

 

       Que va nous apporter un nouveau Président pour la « Zone euro » ? N’avons-nous pas déjà un Président de l’Union Européenne ? A quoi bon multiplier encore les postes qui n’aboutiront encore à fournir un salaire et toute une administration, sans parler des frais.

      A quoi bon complexifier de plus en plus l’Europe ? Pour dire dans 10 ans « Il faut simplifier les instances européennes » ?? Comment voulez vous que les européens comprennent comment fonctionne tout cet embrouillamini d’instituts, de présidence, de parlements, d’administrations, de commissions, de sommets.

 

      Ah il est bien loin désormais le temps ou l’Union européenne serait garant d’une richesse des Etats qui l’auraient rejoint ! Tous unis, tous solidaires, tous plus forts! C’était la vision idyllique qu’on a essayé de nous inculquer, à commencer par les plus jeunes à l’école dès le traité de Maastricht. Et à ce jour, l’Union Européenne semble petit à petit se démanteler et perdre son aura protectrice.

 

      Preuve en est, autrefois les sommets réunissaient la majorité des Etats membres, aujourd’hui seuls les dirigeants de l’Allemagne et de la France se rencontrent en grandes pompes pour faire mine de réfléchir.

La division se montre déjà dans leur raisonnement. Notre Napoléon veut jeter la bouée de secours à tous tandis que la Margareth Thatcher allemande en appelle à la responsabilité des Etats dans leur dette.

 

Aaah la toute puissance des deux Etats à jamais ennemis ! Ce sont eux les plus forts ! A eux deux ils vont changer l’Europe et le monde entier les prendront pour exemple ! Ce sont eux qui tractent les pays européens… D’ailleurs, où se trouvaient les chefs des autres Etats membres ? Ont-ils encore leur avis à donner ? Après tout les problèmes économiques de l’Europe les concernent aussi non ?

     Leurs propositions vont-elles s’imposer comme vérité absolue ? Le parlement européen sera-t-il consulté ? Le peuple sera-t-il appelé à un référendum ?

     Bah, à quoi bon un référendum pour que de toute façon l’avis du peuple soit bafoué par un vote par les élus à la solde de la cupidité ?

 

     Mais Nicolas Sarkozy y croit, il a fait un pari risqué : être l’initiateur du changement de l’europe, si tout les Etats membres acceptent la mention irréalisable de « règle d’or », il gagne des points pour un second mandat. Si rien ne s’arrange, il met en mal sa place et favorise le PS. Et pour éviter cela, notre Président sortant ratisse large en soutenant des idées socialistes avec sa proposition de taxation sur les Hauts revenus et les transactions boursières.

 

      Quand on dit que l’histoire est vouée à se répéter indéfiniment, Victor Hugo était à la fois un critique mais aussi un voyant :

 

C’est un homme de moyenne taille, […] c’est un personnage puéril, théâtral et vain.

"Que peut-il ? Tout. Qu’a-t-il fait ? Rien. Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l’Europe peut-être.

Seulement voilà, il a pris la France et n’en sait rien faire.
Dieu sait pourtant que le Président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité; c’est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide.

L’homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux.

Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. Il a pour lui l’argent, l ‘agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort. Il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse. Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve pas quelque surprise. On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l’insulte et la bafoue ! Triste spectacle que celui du galop, à travers l’absurde, d’un homme médiocre échappé "

Victor HUGO, dans " Napoléon, le petit "