Un rapport de la Gendarmerie Nationale révèle à postériori une curieuse gestion des finances de l’État du clan BALLADUR.

 

En 1994, Nicolas SARKOZY, alors Ministre du Budget, prenait déjà certaines libertés avec les deniers de l’État.

C’est dans le cadre de ses hautes fonctions qu’il supervise les services financiers du MIAT, en l’occurrence la DEPAFI, pour l’élaboration d’un marché public relatif aux déplacements des fonctionnaires, dans lequel apparaissait la rétrocession des bénéfices du prestataire Carlson au Ministère, sans aucune trace dans la comptabilité publique.


Le code des marchés publics ne prévoit en aucun cas qu’un prestataire reverse tout ou partie de ses bénéfices à l’administration. Ceci explique l’opacité de ces dispositions financières.

Rappelons à toutes fins utiles, que le directeur de la DEPAFI était le dir-cab-adjoint de MAM aux ministères de l’Intérieur, de la Justice et enfin des affaires étrangères.

Monsieur Claude GUEANT participait lui aussi à l’élaboration du marché en qualité de directeur de la DGPN, sous l’autorité de Charles PASQUA.

Le Ministre de l’Intérieur et Nicolas SARKOZY étaient les principaux soutiens du candidat BALLADUR aux présidentielles de 1995.

Ce marché est toujours attribué à la société américaine Carlson, qui soit dit en passant, gère depuis de nombreuses années les déplacements des directions sensibles de l’État.

D’ailleurs Monsieur SARKOZY a fait remettre la légion d’honneur à la Présidente de Carlson par Mr Jean-David LEVITTE en 2007 dans les salons huppés de l’ambassade de France à New-York.

Autre précision, ce marché inclut les reconduites aux frontières des personnes en situation irrégulière sur le territoire français.

L’impensable est que la section de recherche de la Gendarmerie Nationale avait établi un rapport «détonnant» soulevant l’illégalité de ce marché sur la période de 2004 à 2001.

De plus le Service Central de Prévention de la Corruption (SCPC), dépendant du ministère de la Justice, révélait en 2001 des faits de corruption et de détournements de fonds publics.

Dans son livre «Révélations», Denis ROBERT, récemment blanchi, publiait des listing CLEARSTREAM dans lesquels apparaissait l’inscription du groupe ACCOR-Carlson Wagon Lit.

Malgré cela aucun magistrat n’a eu l’initiative de demander des comptes aux responsables de ces marchés et pas un responsable de l’administration ayant constaté ces faits n’a saisi la justice comme le prévoit l’article 40 du code pénal.

De fait, aucune précision n’a été concédée sur la destination de ces reversements.

Faudrait-il croire qu’il y a des domaines où l’on ne met pas les pieds, du moins pour un temps?

Comme l’affirmait une responsable du MIAT, cette affaire était traitée entre le DGPN (Claude GUEANT, le DEPAFI et le Ministre du Budget (Nicolas SARKOZY).

Il serait légitime de connaître la véritable destination des fonds versés par Carlson.