Adepte du sarkobashing quasi-systématique (je ne me souviens d’aucune mesure prise sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy qui aurait pu me sembler satisfaisante et que j’aurais saluée pour telle), ce qui confine à la redondance, je ne m’en rallie pas loin à l’appréciation du Monde qui estime que « les charges contre Sarkozy semblent ténues » dans le volet abus de faiblesse du dossier Bettencourt. Tout le dossier des relations entre Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre et l’UMP, notamment en la personne de son ex-trésorier, Éric Woerth, n’en est pas forcément fragilisé, mais l’implication personnelle de l’ex-candidat de 2007 n’est guère patente.
Ne résumons pas la lecture qu’ont faite Gérard Davet et Fabrice Lhomme, du Monde, des 1 824 actes de la procédure des juges supervisés par Jean-Michel Gentil à Bordeaux. C’est en accès libre sur le site du quotidien, et de toute façon, on se doutait bien qu’établir que Nicolas Sarkozy ait d’une part su l’état de Liliane Bettencourt et l’ait personnellement harcelée pour lui soutirer de l’argent tenait de la gageure.
De toute façon, Nicolas Sarkozy n’avait nul besoin de se rendre en personne bavarder avec Liliane Bettencourt pour obtenir des fonds destinés, soit à sa campagne, soit à l’UMP, soit à qui, à l’UMP lui aurait été tout dévoué. Certes, flatter la vieille dame en lui rendant des visites de courtoisie afin de bavarder de tout et de rien (et comment va donc Cécilia ?) ne pouvait nuire.
Mais il ne semble pas établi que Sarkozy se soit rendu plus d’une fois chez l’héritière, ni qu’ils aient évoqué les comptes et placements à l’étranger faits avec ou sans l’accord de Liliane Bettencourt. Tant bien même il y aurait-il eu deux (ce qui semble probable ou improbable, selon les témoignages), voire trois rencontres, cela ne constituerait qu’une présomption.
Ce qui est étonnant, dans l’article du Monde, c’est que l’accent n’est mis que sur ces seules, ou plutôt cette seule visite. Manière élégante de remercier Me Thierry Herzog ou qui, dans l’entourage de l’ex-président, a communiqué toutes les pièces ? Respect de la règle du un angle, un seul, et allocation d’espace limitée par le secrétariat de rédaction ? Peu importe…
Simplement, Le Monde avait, fin mars dernier, rapporté comment François-Marie Banier ne se souvenait pas de visites de Ségolène Royal ou d’un proche, ni même de démarches, mais bel et bien que Sarkozy avait « encore » demandé de l’argent à Patrice de Maistre, et qu’il le tenait de la bouche même de sa bienfaitrice. Une furtive mention sur l’édition papier, un petit lien vers cet article d’archives, était-ce vraiment superflu ? Digressif, vraiment ?
Je conçois qu’on ne fasse pas état de tout, notamment de l’embauche de l’épouse d’Éric Woerth pour s’occuper des affaires suisses de Liliane Bettencourt, c’est supposé connu, comme tant d’autres éléments.
Mais, dont acte, Nicolas Sarkozy pouvait fort bien ignorer ce que sa « main gauche » (soit un bras droit) faisait, l’hypothèse est loin d’être invraisemblable, et de toute manière, pour mettre en examen, ou surtout faire comparaître devant un tribunal, il faudrait un peu plus de « lourd ». Si on s’offusque que des accusés comparaissent alors que les charges sont minces, l’instruction bâclée, ce qui vaut pour un quidam quelconque vaut tout autant pour Nicolas Sarkozy.
Je ne vais pas non plus rappeler aux officiers de sécurité qu’un certain Giscard pouvait prendre la tangente en « deuche » depuis l’Élysée pour une virée nocturne et qu’un président fait l’objet d’une plus étroite surveillance qu’un ministre de l’Intérieur. Après tout, quand on voit de simples membres d’un cabinet ministériel se faire conduire par un chauffeur au Bon Marché pour y choisir des légumes ou des fruits, un autre faire déposer sa fille à l’école, que Sarkozy enfourche un vélo pour se rendre où bon lui semble ne me semble guère incriminant.
De même, si Nicolas avait été un partenaire assidu de Liliane au bridge, à moins qu’il ne l’est laissée systématiquement gagner, et encore, on ne voit pas comment cela établirait la faiblesse de la donatrice, et même au contraire.
Reste tout le reste : même si Liliane Bettencourt était parfaitement consciente de ses largesses, en fut-il ou non ? Il y a bien eu sept virement suspects, pour quatre millions d’euros, provenant de compte en Suisse entre 2007 et 2009. Au bénéfice de Nicolas Sarkozy en personne, d’on ne sait qui de l’UMP, au profit de tout autre, on ne sait trop. En tout cas, l’article du Monde laisse supposer que les magistrats n’en savent rien.
Le point de vue vénal fait-il automatiquement un point de vue pénal ? Pour Thierry Philip, socialiste lyonnais, Sarkozy n’est probablement pas coupable « sur ce coup là ». En tout cas pas pénalement condamnable. Voire même moralement irréprochable pour ce qui est de l’abus de faiblesse. Nous en sommes heureux pour Carla Bruni s’il advenait qu’elle finisse comme Liliane Bettencourt, quelque peu distraite.
Marine Le Pen a « l’intuition » qu’elle ne retrouvera pas Nicolas Sarkozy pour adversaire en 2017. Le site Points Chauds Online revient sur « le deal secret entre Sarkozy et Kadhafi » à propos de la libération des infirmières bulgares avec l’aide financière du Qatar (et la possible promesse d’une centrale nucléaire) qui, selon Karim Sader (pour Capital), aurait « fait pression pour que la France réhabilite le président syrien Bachar al-Assad sur la scène internationale, en le recevant à Paris en 2008. ». Mais la roue tourne.
Après tout, si le Qatar, après avoir « donné » Beckham à la France (au moins au PSG), voulait lui redonner Sarkozy, tout serait sans doute possible pour ce dernier. Liliane Bettencourt ne sera sans doute plus de ce monde, l’émir al-Thani, si, suppose-t-on. Mais comme on le voit avec al-Assad, il a sans doute toute sa tête, mais est aussi primesautier et changeant que Liliane Bettencourt. Alors, il serait bien capable, après avoir peut-être soutenu les ventes du dernier album de Carla Bruni, s’enticher d’une autre. Pourquoi pas d’une blonde ?
Selon Points Chauds Info, et Ziad Takieddine (et Tunisie Secret), ce serait le Qatar qui aurait poussé les feux pour, en Libye, susciter un soulèvement, puis faire en sorte que la France intervienne en poussant la Grande-Bretagne et les États-Unis à intervenir.
En cause, l’achat, via le groupe Total, des droits d’exploitation du gisement de gaz libyen NC7. Kadhafi se serait rendu compte que Total était un faux-nez de l’émirat.
Les agents français auraient été infiltrés autour de Benghazi un mois avant la décision des Nations unies.
En fait aussi, au lieu d’acheter des Rafale, Kadhafi avait acquis des Sukhoi russes, fait miroiter des contrats à Madrid, les mêmes qu’il avait promis à la France.
Au fait, en Lybie, il lègue quoi, Sarkozy ?
La compagnie française Ponticelli (oléoducs, pipe-lines) se retire ce jour de la Libye. L’insécurité y est trop grande. C’était un sous-traitant de Total et de Statoil (Norvège).
Le ministre libyen de l’Économie, Ahmed Abdusalam, a regretté cette décision en commentant : « [i]il n’y a pas de raison que des employés de compagnies étrangères meurent pour la Libye [/i]».
Les dépenses publiques de personnel étaient de 6,6 milliards sous Kadhafi.
Elles sont passées à 16 milliards, plus du double, pour rétribuer les milices et représentent 31 % du budget global. En sus des milices, il y a les fonctionnaires ou employés d’État qui ne viennent jamais se présenter au travail, avec des enfants rétribués tels des adultes, des adultes rétribués pour deux jobs à la fois (mais qui s’occupent ailleurs).
L’Égypte accuse les milices de prendre ses ressortissants en otages pour extorquer des rançons.
Mais bon, tout va bien, la Libye veut se doter de deux nouveaux stades (à Tripoli et Misrata) pour la coupe africaines des nations de 2017.
Pour Poutine, la Libye est déjà divisée en trois parties (c’est peu, en fait, peut-être quatre ou cinq).
Quelques exécutions de personnes considérées pro-Kadhafi et n’ayant pu fuir alimentent la chronique des faits-divers.
On s’en consolera avec les succès de la Mission paléontologique franco-libyenne pilotée par l’université de Poitiers, à l’œuvre depuis neuf ans. Pourvu que personne ne soit pris en otage.
ZARKOY obtient le chaos en libye !!!
Et ailleurs…
« Il détruit tout ce qu’il touche »
Pour ceux qui comparaient l’affaire Cahuzac à celle de Sarko/Betencourt, ils en seront pour leur frais ! Sarko joue dans une crèche, alors que Cahuzac est à l’international! Ils sont quand même très forts les socialos!
la crèche…de cette crapule de ZARKOY !
oh, oh, où tu vas, quidam ?
« Qui peut croire une fab’ pareil’ » !!!!!!!!!
MAIS SI JE COMPREND BIEN ALORS, ZARKOY
SERAIT L’ANTI-CHRIST…S’IL JOUE DANS UNE CRECHE!
ET SA CRECHE SERAIT AU QUATAR , ALORS !!!!!!