Les foules du Tea Party la réclamaient, l’establishment républicain priait pour qu’elle n’aille pas jusqu’au dépôt de candidature pour la primaire républicain qui commencera en janvier. Au final c’est ce dernier qui a eu gain de cause : Sarah Palin se retire du jeu de la présidentielle 2012. Avec à la clé une prédiction possible : cette élection sera bien celle de la moindre nullité politique.

 

 L’ex colistière de John Mac Cain, Sarah Palin a annoncé qu’elle ne briguerait pas la candidature républicaine en vue de l’élection présidentielle américaine qui aura lieu au mois de novembre 2012.

Raison invoquée par l’ancienne gouverneur de l’Alaska : le besoin, après mûre réflexion, de se consacrer à « Dieu, (sa) famille et le pays ». Jolie pirouette de mots pour une femme devenue millionnaire à grand coup de meeting surpayés donnés face à un parterre de militants du Tea Party, pour qui elle est une presque sainte. Consciente qu’elle représente l’espoir tant qu’elle ne gagne rien, lucide quant à la détestation qu’elle peut susciter au sein de l’establishment républicain, miss Palin a peut être maquillé sous un argumentaire tenant au dévouement pour sa famille ce qui n’est en réalité qu’un retrait dans l’honneur.

Reste pour le parti républicain à se faire à l’idée d’un ticket Romney-Perry qui, sombre présage pour le Grand Old Party, ne parvient toujours pas à creuser l’écart dans les sondages vis-à-vis de Barack Obama, pourtant lesté d’un bilan économique des plus catastrophiques.

Mais chance pour le parti de l’éléphant : la dégringolade de Michèle Bachman dans les sondages, autre passionaria archi populiste et extrémiste tenue à bout de bras par les Tea Party.

Preuve d’une présidentielle américaine qui s’annonce non pas sous le signe de l’excellence mais sous celui de la moindre médiocrité. Le parti qui présentera le candidat le moins nul gagnera.