C'est peut être ce que le républicain John McCain est en train de penser face aux multiples gaffes de sa colistière, Sarah Palin, actuelle gouverneure de l'Alaska.

Il faut reconnaitre que l'engouement du début de la nomination a laissé place à l'expectative, tant les retombées médiatiques sur les diverses prestations de "Miss Barracuda"sont mitigées. Dès le départ, le choix de la Vice-Présidente avait quelque peu surpris les plus aguerris à la politique : le monde entier découvrait alors une jeune femme de 44 ans, mère ultra-conservatrice d'une famille de cinq enfants, menant d'une main de fer une des contrées les moins touristiques des Etats-Unis. Mais, ce n'est pas tout, le monde entier découvrait surtout une jeune femme à l'inexpérience internationale (et également nationale) indéniable. Voici quelques perles de Sarah Palin mais, loin de s'en réjouir, rappelons qu'en cas de maladie, décès ou impeachement de John McCain, c'est elle, et elle seule, qui deviendrait la première Présidente et femme commander in chief des USA…

Malheureusement, les bourdes de Sarh Palin ne manquent pas et les médias ne manquent pas de les rappeler sur un ton tantôt ironique tantôt comique.

Au titre de ses phrases désormais cultes, notons ses réflexions sur le réchauffememnt climatique. Selon elle, il ne faut pas "blâmer ces changements sur les seules activités humaines. Parce-que les changements climatiques dans le monde sont cycliques". Ca commence fort… John McCain a dû apprécier, lui qui s'evertue depuis le début de la campagne à prôner la défense environnementale, un des points noirs de l'ère Bush.

Concernant l'actuelle crise des Subprimes, la colistière donne son avis sur la question. Peut-être aurait-il mieux valu qu'elle s'abstienne, tant le dossier lui semble étranger : " Le plan de renflouement aidera ceux qui sont inquiets à propos de la réforme de l'assurance santé, nécessaire pour aider l'économie….Enfin, tout ça concerne aussi la création d'emplois".En coulisses, on murmure que les conseillers républicains se seraient arrachés les cheveux devant tant d'inexpérience, surtout sur un des plus graves fléaux financiers qu'ait connu l'Oncle Sam depuis le krach boursier de 1929.

Dernières perles en date : questionnée avec insistance sur les revues qu'elle lisait pour se tenir informée des évolutions internationales, Sarah Palin s'est trouvée dans l'incapacité de donner al moindre source. Elle a tout bonnement détourné la question, en se lançant une nouvelle fois dans un plaidoyer pour l'Alaska. Aurait-elle oubliée que les élections se jouent au niveau de Washington et non, au niveau de son Etat de coeur?

 Plus que jamais affaiblis par la crise financière, les Américains ressentent le besoin de retrouver une confiance ébranlée. Or, pour le moment, l'attitude embarassante de Sarah Palin ne va pas dans ce sens; c'est pourquoi, certains experts politiques préconisent un retrait volontaire de la Dame, John MacCain ne pouvant revenir sur sa décision, ce qui reviendrait à concéder qu'il a lui-même gaffer en la nommant colistière! Ces derniers temps, les critiques sur l'incompétence de Miss Baracuda fusant de toute part, il lui faudra bien plus qu'un couplet simpliste sur la rigueur budgétaire ou les valeurs ancestrales du travail pour s'en sortir.