Ceux qui passent

Parution : jeudi 15 mars 2012
ISBN : 9782355360596
304 pages
20 €

On entend parler d’eux quand ils coulent dans une barque au large de Lampedusa ou quand on les retrouve, gelés, dans le train d’atterrissage d’un avion à Roissy. Un peuple de clandestins, un phénomène mondial qui effraie l’Europe. Pourtant, pour une poignée de gens du nord de la France, ces migrants qui, toutes les nuits, cherchent à grimper dans un camion vers l’Angleterre, ont un visage, une histoire, un prénom. Ici, dans les forêts, les chemins creux des villages, parfois sur les plages, on croise des hommes, quelquefois des femmes, qui ont vu leur voisin de traversée mourir de soif dans le désert, qui brûlent leurs empreintes digitales sur des clous chauffés à blanc, ne dorment plus jamais dans des draps; des enfants qui ont parcouru la moitié du monde pour arriver là et qui pleurent en cachette. Vu de loin, ce sont des ombres; de près, ce sont des héros. On croise aussi, dans ce coin de France modeste, des supporters de foot qui emmènent les migrants au stade voir un match, des grands-mères qui rechargent des portables, des paysans qui laissent traîner des bouteilles de lait dans leur grange pour les voyageurs de passage…

Haydée Sabéran nous raconte ces existences, celles des migrants et des habitants, qui se mêlent et souvent se réchauffent l’une l’autre. Des histoires où circulent la méfiance et la tendresse, le désir et le désarroi. Elle livre un récit poignant qui donne à réfléchir sur la vie − la leur et la nôtre −, sur ses ressorts, insoupçonnés parfois, sur ce qui nous motive et nous porte.

 

 

Il y a dix ans, un certain Nicolas Sarkozy fermait à grand fracas le Centre Croix Rouge de SANGATTE.

Mais depuis, il reste de 500 à 1000 migrants à errer dans le Calaisis, aidés par une foule incalculable de gens du coin. Instituteurs, Maires, curés, agriculteurs, jeunes, vieux, pauvres ou personnes aisées, chômeurs, actifs, retraités….

Pas étonnant  que M. Hollande y recueille 54,76% des voix le 6 mai dernier !

Ainsi que 62% dans la ville de Calais toute proche.

Reste donc à espérer que le prochain Gouvernement reprenne ce "dossier" à bras le corps.