Qui n’a jamais lu au moins une fois dans sa vie, les aventures du commissaire San-Antonio? Qui ne connaît pas Frédéric Dard, l’auteur Français le plus populaire du XX° siècle?

Le créateur de San-Antonio est mort depuis dix ans, et pourtant son univers continue de survivre au fil des pages de ses nombreux romans. Plus d’une centaine, 174 ou 175 titres publiés, qui dit mieux?

Dans ces histoires, il y a surtout des mots argotiques et des paroles biscornues qui s’entre-choquent entre les lignes. Des filles joliment bien gaulées qui se couchent facilement sur le papier. Des portraits crachés à l’encre de son stylo pour créer des personnages parfois drôle ou glauque, c’est selon l’humeur du scénario. C’est du noir comme un café sur le bord d’un comptoir, avec des chapitres qui défilent avec plaisir sous les yeux des lecteurs ébahis… 

 

 

 

A propos de l’auteur, certains disent qu’il était un dépressif chronique. D’autres affirment qu’il était d’un bon tempérament, un homme généreux et chaleureux. Et si San-Antonio utilise un langage grossier parfois à la limite du vulgaire, Frédéric dard, lui, était tout le contraire. Passant des rires aux larmes, angoissé, il était d’une délicieuse délicatesse dans la vie. Il aimait la vie par dessus-tout et détestait l’idée de la mort, ce qui l’angoissait souvent.

 

Et puis son succès le dérangeait car il lui donnait le sentiment désagréable d’en être le prisonnier. Il y avait toujours cette obligation de faire toujours mieux de livre en livre. Presque un sacerdoce, finalement! 

 

Dur, dur d’être le double de sa création!