Vu cet après-midi à la télévision un reportage sur Samuel ETO’O , footballeur camerounais de 30 ans qui a quitté l’Inter de Milan pour aller jouer dans le club caucasien du FK ANJI MAKHATCHKALA, pour un salaire annuel de 20 millions d’€uros, augmenté de 20 000 €uros par but et 10 000 €uros par passe décisive.
On l’a vu découvrir son nouvel appartement, de 1 000 mètres carrés, avec piscine dans le salon, sauna, hammam, mis gracieusement à sa disposition, dont il a d’ailleurs critiqué la taille, trop petite à ses yeux, de l’écran plat de sa télévision !!! Sa famille étant restée à Milan, il va y passer ses jours de repos, à bord d’un jet privé… Cette débauche d’argent est proprement écoeurante, même si le reportage précise qu’il a investi une partie de sa fortune pour créer une école de football au Cameroun, où il a par ailleurs offert à ses parents une maison avec 24 salles de bains, ou quelque chose du genre.

D’où vient tout cet argent dont dispose le magnat russe propriétaire de ce club de foot ?

 

Par ailleurs, où est l’esprit du sport dans tout cela ? Comme il faut condamner les bonus extravagants des traders qui ont mis sur la paille nombre de particuliers et d’entreprises, il faut mettre fin à ces abus car d’une part ceux qui en bénéficient perdent tout contact avec la réalité et tout repère  et, d’autre part, les fortunes qui sont à l’origine de ces salaires mirobolants sont souvent d’origine discutable.  Bien sûr Samuel ETO’O, comme tous ceux qui sont dans son cas ne sont responsables, ni de la pauvreté qui sévit dans leur pays d’origine, ni des spoliations dont ont pu être victimes ceux qui ont contribué, bien malgré eux, à créer la fortune de leurs « sponsors » ou « employeurs », mais le fait d’accepter cette situation ne les dispense pas de toute critique.  Il en est de même de ces stars qui se déplacent sur des ponts d’or pour aller se produire lors de l’anniversaire de ces chers dictateurs, voire tyrans, qui sévissent encore dans divers  pays. Certains s’y sont fait prendre, déjà, mais de trop nombreux acceptent encore de vendre leur âme pour des gains faramineux et injustifiés.  Quand on connaît l’influence qu’exercent les célébrités, les sportifs notamment, et les footballeurs particulièrement, sur nos jeunes, on ne peut que déplorer ces comportements qui leur donnent du sport une image désastreuse.