La première édition du salon du cinéma s’est tenue du 12 au 14 janvier Porte de Versailles à Paris. Invités à découvrir les coulisses et à rencontrer des professionnels de cette industrie pas comme les autres, nous étions nombreux à arpenter les allées. Pari réussi ? L’avenir le dira.
Curieuse et cinéphile, me voilà décidée dimanche matin à aller faire un tour du côté de la Porte de Versailles. Dans le métro à ma grande surprise une foule compacte se pressait. Vaguement inquiète : et s’ils se rendaient tous au salon du cinéma ? Ma hantise des longues files d’attente me faisait craindre le pire. Arrivée à destination, je compris où se dirigeaient la plupart des gens : au congrès de l’UMP. Je quittais avec soulagement la procession de militants pour marcher d’un pas allègre vers la bonne porte. Pas d’attente aux caisses et une circulation fluide dans les allées.
Je jetai un coup d’œil sur le plan du salon réparti en 7 villages : des forums pour rencontrer des réalisateurs, ou des producteurs, le monde de l’animation, le home cinéma, les prochains films de l’année 2007, le coin cascades et effets spéciaux, la boutique livres et DVD dédiée au 7ème art, etc.
L’humeur vagabonde, je me suis laissée guidée par le fil d’Ariane, la voix plutôt de l’actrice Ariane Ascaride, invitée à s’exprimer au micro sur son métier. Assise sur un banc, je l’ai écoutée. Elle disait à ce moment-là trouver l’inspiration de ses personnages par hasard, dans la rue ou le métro elle croisait une silhouette qui aurait pu ressembler à son personnage de fiction. Ou plus étonnant l’actrice a révélé un truc bien à elle : pour habiter son personnage elle s’achetait des chaussures. A partir de là elle devinait sa démarche, ses vêtements et remontait ainsi jusqu’à ses pensées. Ariane se laissait envahir. Pour revenir à la vie de tous les jours après un tournage, elle faisait le ménage chez elle, manière inconsciente d’évacuer l’intruse.
Etaient annoncés durant les 3 jours de salon, des interventions de Lucas Belvaux, Patrick Braoudé, Christophe Baratier, François Berléand. Mais je n’ai pas trouvé de programme plus précis sur le site internet.
Encore sous le charme d’Ariane, j’ai continué ma visite. J’ai pénétré sous une immense tente noire et vu un court métrage avec Aure Atika dans le rôle d’une chargée de formation aux prises avec ses stagiaires. Comme d’habitude, la magie du cinéma a fonctionné. L’écran m’a happée, je me suis immergée dans une histoire qui avait commencé sans moi mais dont pour rien au monde je n’aurais raté la fin.
J’ai prolongé la promenade pour entr’apercevoir des cascadeurs en action, des bruiteurs aussi.
Pause café ensuite pour lire ce que j’avais déniché à la librairie. Quand je suis sortie à l’air libre, le soleil m’a caressé les joues et je me suis dit que le 7ème art valait bien un salon !
Vive la magie du cin
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