A l’Ouest du continent Européen, se situe un petit Etat, que dis-je, un empire : le Sarkozyland. Il se compose d’environ 60 millions d’âmes et son monarque jouit d’un pouvoir inébranlable, pourtant la populace n’a de cesse que de réclamer son indépendance. Une dictature démocratique dans laquelle les langues sont liées et où personne n’ose remettre en question la légitimité du Roi.

Le Sarkozyland a pour légions la censure, la police, la corruption, ou encore le népotisme. Tout est possible pour l’élite de la cour, tout peut arriver. Et, pas un jour ne se passe, sans que certaines histoires ou calembours les plus fous, promptes à la rébellion, soient narrées par quelques ménestrels (aussi appelés journalistes). Une vraie ode à la révolution dont n’a que faire notre monarque, qui poursuit au pas de charge ses réformes et autres provocations. Diviser pour mieux régner, il n’y a rien de mieux selon lui.

 

aaroi.jpgTenez, par exemple, lors de son arrivée sur le trône, ce dernier encore jeune dauphin, à peine monarque, n’avait-il pas été chercher comparses du côté des clans ennemis, afin de mieux garnir sa cour? Le clan ennemi en resta abasourdi lorsque, les ouailles Lang et Kouchner l’eurent quitté pour répondre aux appels du pouvoir. Le glas sonna à nouveau, lorsque l’ancien grand chambellan Strauss Kahn fût envoyé présider le fond monétaire international. L’ennemi socialiste posa les deux genoux à terre, ne sachant à quel saint se vouer, après la destitution de Sainte Ségolène.

 

S’en suivit en l’an de grâce 2007, la fermeture de multitudes de tribunaux inquisitoriaux, sous l’égide de dame Rachida Dati. Cette dernière, armée de sa belle baguette bleue, fit disparaître bon nombre de palais de justice. Un coup de guillotine dans le système judiciaire que notre monarque souhaitait. Tout cela dans le but de réduire notamment les coûts de telles auberges de justice. Le bien être des grands prévôts n’étant, bien sûr, pas pris en compte, car seule la volonté royale semble bien fondée (et surtout comme aurait dit Louis le quatorzième « Tel était son bon plaisir »).

 

aaroi1.jpgL’an de grâce 2007 fut étonnement et décidément animé, puisque Dame Valérie Pécresse ordonna, avec l’accord royal, l’autonomie financière des précepteurs universitaires. Cette ordonnance permettant, sans coup férir, de rendre autonome du pouvoir monarchique cette institution éducative. Un soulagement pour le trésor royal qui n’avait de cesse d’être réquisitionner par la volonté d’apprendre des jeunes bâcheliers.

Continuons sur ces premières décisions impériales, avec notamment l’éxonération de la noblesse de la dîme et la gabelle qui, grâce au bouclier fiscal, se voyait protéger d’une trop grande contribution aux impôts nationaux. Un soulagement pour nos nobles qui craignaient par dessus tout, à chaque saison, un impôt trop lourd pour leur cassette.

 

Une année bien chargée car, présent sur tous les fronts, le monarque Sarkozy Ier décide de clôturer les frontières de son empire et d’en exclure les sarrazins trop longtemps protégés. L’objectif du shériff Hortefeux étant de reconduire à la frontière, comme Charles Martel, les immigrants pour que le royaume n’en soit pas trop « envahi ». Une ordonnance qui ne sera que l’esquisse d’un tout nouvel ordre dont nous verrons l’aboutissement ultérieurement.

 

Le trésor, en 2007, étant au plus mal, à cause de la contribution monarchique aux frais de santé, notre bon sire ordonna que certaines potions d’apothicaires soient dorénavant moins financées. Un premier coup de canif dans la bourse de nos serfs, qui, déjà à l’époque, avaient le plus grand mal du monde à vivre de leurs récoltes.

aaroi3.jpgEn l’an de grâce 2008, notre monarque bien aimé décide de supprimer les réclames sur la boîte à images (aussi appelée télévision) et de financer cette ordonnance par une augmentation de la taille et de la gabelle. Le serf n’en sera que plus saigné par cette augmentation de l’impôt, alors que finalement, la boite à image ne sera pas démunie de son afflux de réclames. Un monde à l’envers dans lequel le serf en perd son latin.

 

Toujours en l’an de grâce 2008, le roi de notre belle nation prend la décision de réunir les deux institutions liées au retour à l’esclavagisme, à savoir : l’ANPE et l’ASSEDIC. Une mesure, en façade publique, destinée à faciliter les démarches paysannes, mais en coulisses destinée à diminuer les coûts du trésor. Qu’importe si le paysan ne sait pas jouer les forgerons ou les puisatiers, dès lors qu’un poste sera vacant, il sera contraint ou presque de l’occuper, sous peine de voir sa rente d’état retirée.

 

Un état à part dans un monde à part, où seul le monarque peut légiférer sans crainte de représailles. Une monarchie à demi-mots dans laquelle tout se pense mais rien ne se dit, sous risque de revoir les dragonnades ressurgir.

 La « Terreur » est loin et pourtant. Tout n’est pas si jovial dans le royaume de Sarkozyland, mais cela a au moins le mérite d’exister. Les aventures de notre monarque n’en finissent pas de trouver leur public d’ouailles. Et la suite de notre conte, je l’espère, saura trouver une fin heureuse.