Jobs, jobs, jobs a clamé Donald Trump obtenant un contrat d’armement de l’Arabie saoudite tandis que sa fille Ivanka empochait un gros chèque pour sa fondation…
Selon la version officielle, c’est Jared Kushner, le mari d’Ivanka Trump, qui a négocié un fabuleux contrat d’armements de plus de 110 MdUSD avec Ryad. Parallèlement, et cela n’a bien entendu rien à voir, l’Arabie et les Émirats dotaient la fondation d’Ivanka Trump d’un versement de 100 millions de dollars. La World Bank’s Women Entrepreneurs Fund, dont l’objet est de mettre le pied à l’étrier des femmes d’affaires ou des créatrices d’entreprises sera donc richement doté. Pour favoriser la création d’une entreprise de taxis par une dirigeante saoudienne qui n’a pas le droit de conduire ? C’est d’autant plus cocasse que papa The Donal twittait, en cours de campagne électorale, que « l’Arabie saoudite et nombre de pays qui ont donné de très fortes sommes à la Fondation Clinton veulent que les femmes soient des esclaves et tuer les homosexuels. Hillary doit rendre tout l’argent à ces pays. ». Mais cela, c’était avant. The Donald a désigné l’Iran plus grande menace pour le Moyen-Orient, la paix dans le monde, &c. Soit dit tout ce qu’Israéliens et dirigeants du Golfe côté péninsule arabique voulaient entendre.
Précédents fâcheux
Théoriquement, Ivanka Trump ne collecte pas de fonds pour sa fondation en faveur de la création d’entreprises par des femmes, n’oriente pas les décisions de son comité directeur. Par conséquent, la Foreign Emoluments Clause, qui interdit à des élus ou fonctionnaires (Ivanka Trump et son mari ont des fonctions à la Maison blanche), ne s’applique pas. En revanche, les règles éthiques gouvernementales sont tout aussi restrictives mais prévoient des circonstances exceptionnelles. Ivanka Trump, devant de richissimes saoudiennes, a plaidé la cause des femmes… mais les journalistes femmes n’ont pas été admises à couvrir l’événement. Elle n’est pas la seule proche de The Donald à profiter de cette visite d’État. Le cofondateur du Blackstone Group, Stephen Schwarman, chargé de mission auprès la Maison blanche pour la création d’emploi au sein du President’s Strategic & Policy Forum qu’il préside, a empoché des promesses d’investissements aux États-Unis pour un montant de 40 Md de dollars. Il devrait être investi dans des travaux d’infrastructure (routes, ponts, égouts, &c.). De quoi fournir des contrats à des firmes amies. Question œuvres « caritatives », la famille Trump n’en est pas à son coup d’essai. Lors de la campagne de The Donald, il est réapparu que la Donald J. Trump Foundation voyait ses fonds utilisés pour gratifier son président de « cadeaux » divers, comme un portrait de lui-même destiné à l’une de ses résidences. L’argent était aussi utilisé pour les campagnes de magistrats se présentant à des élections et aussi en charge du dossier des plaintes contre la Trump University. Elle a cessé ses juteuses activités. Il s’agissait d’une sorte de centre de formation pour les forces de vente, à la Bernard Tapie, donnant des conférences ou organisant des séminaires contre fortes rétributions, dispensant un enseignement convenu à bases de généralités comme celles du dernier livre d’Ivanka Trump. Les résidences de Trump étaient aussi louées au prix fort à d’autres organismes « caritatifs » pour des raouts divers. Donald Trump et son gendre, Jared Kushner, sont englués dans le Russiangate qui met aussi en lumière le financement de leurs affaires par des banques étatiques russes. Bref, ayant accédé à la Maison blanche, la famille Trump Inc. et ses consortiums n’oublient pas tout à fait leurs intérêts privés. Eric Trump est aussi à la tête d’une fondation personnelle. De quoi donner des pistes d’investigations à Michael Moore. Le réalisateur-documentariste, après Michael Moore en Trumpland, tourne Farenheit 11/9, sur la présidence Trump. Ambition : « dissoudre le bouclier en Téflon de Trump et sa présidence ». Il aura fort à faire : tout comme ici l’ultra-droite, les partisans de Trump ne voient que la paille dans l’œil des autres et ignorent superbement les poutres dans celui de leur favori et lider supremo. Le Russiangate ? Quel Russiangate ? Saudigate ? Quel Saudigate ? Ce ne sont que viles attaques infondées… Faute d’une prétendue « réforme de l’orthographe » imputée ici à Najat Vallaud-Belkacem, outre-Atlantique, tout et n’importe quoi provenant des démocrates, des « élites », du « système », du « marigot » (le Washington swamp) est monté en épingle. Odieusement mise en cause, la famille Trapp rejoue à sa façon La Mélodie du bonheur (l’histoire de la famille von Trapp), du moins aux yeux de ses laudateurs.