C’est vrai qu’à la base, un plot ce n’est pas trés malin. En général, il passe son temps à s’aligner sur son prédécesseur sans se poser trop de question avec pour seule hantise de finir renversé par quelqu’imprudent ou maladroit. Mais le con plot lui est particulier : il se distingue, il fait tâche, parfois il se répand, toujours il sort du rang. Et il éclabousse ceux qui l’entourent ou le propagent avec égal bonheur. C’est ainsi qu’un con plot rode autour de l’Elysée.

On savait déjà qu’y circulaient de nombreux cons seillers, qu’à sa table défilaient de joyeux cons vives et que l’hôte des lieux ne manquait pas de con viction ou de con nivence. Les ministres favoris s’y perdent parait-il en con descendance, les autres suscitant souvent même dans leur camp la con sternation.
Mais un con plot c’est du jamais vu. Vous me direz un président bling bling monté sur talonnette non plus, encore moins embarqué dans une romance de carton pâte née à Euro Disney.
Il faut croire que la peoplisation du pouvoir a révolté notre plot, ou l’a inspiré. Dans une saga  de roman-photo bon marché, il y a des intrigues, des crises, des trahisons. Avec Rachida, la Bourse et Besson, le scénario suivait pourtant son cours. Trop doucement certainement au goût des producteurs échaudés par les chiffres d’audimat recueillis lors des dernières régionales.
Il fallait donc lancer du lourd, du con sistant. Ce fut du con plot. Un bon moyen de fragiliser un président hautain et agité, détestant être con trarié, le rendre plus humain quand, acculé par la presse à scandale, il n’aurait plus eu que son honneur à présenter aux français, soudain attendris et con patissant. Imparable pensait-on d’autant qu’entrait en scène la femme bafouée et enrouée, la chanteuse et top model con binée. Après le con plot, la con plainte, le couple était presque parfait.
Seulement il faut croire que les français eux ont d’autres préoccupations et interrogations que ces cons bines à 3 sous et qu’ils s’en trouvent même pas mal à y détecter comme la déliquescence affirmée d’une certaine façon de gouverner. L’hyperprésident cocufié, ça fait loin du con te de fée tout de même ! Lui l’adepte de Disney se retrouve plutôt sous les traits de Roger Rabbit, les toons en moins le con plot en plus…
A cette allure, la suite du mandat alimente tous les cons spirateurs attirés par la chute attendue du Kennedy de Neuilly. On aurait juste aimé un peu de con pétence, un zeste de con préhension, une pincée de con vivialité… vous voyez, il y avait de quoi faire des cons heureux. Mais en échange nous voilà cons traints de subir rumeurs et enfantillages de ceux qui nous gouvernent. Pendant ce temps là, l’échec électoral est enterré, la hausse du gaz délaissé et le bouclier fiscal préservé; Car Audiard l’avait annoncé, les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait. Alors un con plot, vous imaginez ???