Ségolène Royal multiplie les attaques contre Nicolas Sarkozy pour combler son retard dans les sondages d'intentions de vote.

Déjà très offensive contre la droite lors de son voyage la semaine dernière aux Antilles, où elle avait dénoncé la conception "clanique" du pouvoir de M. Sarkozy, la candidate socialiste insiste de plus en plus sur le clivage entre la droite et la gauche, une manière de mobiliser les socialistes.

Devant 3.500 personnes, jeudi soir à Grenoble, elle s'en est prise à nouveau à son rival de l'UMP, que dix sondages donnent vainqueur pour la présidentielle, depuis le 15 janvier.

Mme Royal a eu des mots bien plus durs qu'à l'habitude pour qualifier l'action du ministre de l'Intérieur: "on pourra envoyer tous les bataillons de police et de gendarmerie que cela n'y changera rien, par les mots de la provocation, rien n'est réglé".

Jusqu'à présent, S.Royal disait "ne pas s'occuper" de la campagne des autres, campant solidement sur son terrain: exprimer "des valeurs" et développer ses propositions.