Voici un truc qui, en rubrique « médias », aurait pu s'intituler « Pas de photo, pas d'info ! » (ou « pas d'infographie sous la main ? cela attendra demain ! »). Comment illustrer des voies publiques électrifiées par le sol, sous le bitume, qui alimentent sans contact des véhicules électriques ? C'est en tout cas à l'étude en Corée du Sud.
Inodore, invisible, indétectable ?
C'est l'université de Séoul, et son Institut avancé de Science et de technologie  de Daejeon, qui a mis au point cette invention destinée à l'alimentation électrique de véhicule circulant sans contact « physique » (autre que magnétique) avec la source d'alimentation. Imaginez des bus ou des automobiles circulant comme sur des rails mais pouvant s'en dégager pour se garer ou effectuer des dépassements. De plus, si une personne entre en contact avec ces « fils » (des rubans) de tramway enfouis, il ne risque pas de malaise ou d'électrocution.
De longs rubans magnétiques.
Long de centaines de mètres, larges de 20 cm à moins d'un mètre, des rubans électrifiés alimentent des véhicules dont les planchers de chassis sont couverts de senseurs magnétiques. La charge inductive, déjà utilisée pour fabriquer des brosses à dents électriques étanches, alimentées par le courant émanant d'une base (un peu comme un téléphone portable), est le principe utilisé. 
Les rubans sont alimentés par des petites centrales et placés à des points stratégiques comme les carrefours, les approches des feux de circulation : les véhicules se rechargent davantage lorsqu'ils ralentissent pour traverser un carrefour ou céder le passage…
Moins de pollution, évidemment.
Les détails du bilan énergétique espéré n'ont pas encore été divulgués car les expérimentations devraient débuter sous un an. Mais pour la pollution et d'autres aspects touchant à l'environnement, ce type de système, auquel des constructeurs automobiles asiatiques s'intéressent, pourrait présenter de considérables bénéfices. Mais diverses solutions concurrentes sont aussi envisageables. Avant le Transrapid, train à sustantation magnétique (en projet depuis 2004 selon un… poisson d'avril), étudié pour assurer la liaison entre Orléans et Paris,  il y a eu d'autres projets, comme celui de l'aérotrain. Tiens, au fait, la voilà l'illustration attendue : les voies abandonnées de l'aérotrain ! Ou le Transrapid de Siemens et Thyssenkrupp. Car ce dernier existe vraiment. Mais il n'a pas encore convaincu.