Nous avions relaté les faits dans notre article du 08 avril 2011 sur le mystérieux accident du vol Rio-Paris. Le 29 juin 2011, des nouveaux éléments d’enquêtes sont apportés par le BEA.
Le BEA (Bureau d’Enquête et d’Analyse) en charge des enquêtes sur les incidents et accidents des appareils français vient de transmettre lors d’une conférence de presse des nouveaux éléments sur le crash du vol AF447 survenu il y a plus d’un an. Selon ces nouvelles informations délivrées par les boites noires de l’appareil et analysées depuis plusieurs mois par les experts de cette organisation, la chute de l’A330 ne serait pas dûe à une défaillance technique du long-courrier comme on pouvait le croire au début de l’enquête mais plutôt à une erreur de pilotage qui résulte d’une mauvaise estime des alarmes sonores et visuels déclenchées par l’appareil.
La formation des pilotes de notre compagnie nationale serait elle mise en doute ?
Apparemment oui, pourquoi les pilotes n’ont pas pu reprendre le contrôle de l’appareil ? Selon les éléments apportés hier (jeudi 29 juin) par les enquêteurs, l’appareil aurait été victime d’un décrochage (fait résultant d’un angle à cabrer trop important et qui a pour conséquence la perte d’altitude de l’appareil).
A cet instant, le co-pilote en charge du vol débranche le pilote automatique comme indiqué dans la procédure et, au lieu d’abaisser le nez de l’appareil pour lui donner une emprise à l’air, il le cabre, fait troublant et incompréhensible…
La confusion s’installe alors dans le poste de pilotage, faut il monter ? Descendre ? Aucun des trois hommes présent dans le poste n’a la réponse et les erreurs s’enchaînent tandis que la pression monte. Les pilotes se rendent alors compte qu’aucune indication de vitesse n’est valable et cohérente. Une situation très stressante comme nous l’affirme un ancien commandant de bord :
"Vous savez, quand une alarme se déclenche et qu’elle retentit pendant près de 45 à 50 secondes dans vos oreilles, ce n’est pas comme si vous étiez dans votre bureau et que vous pouviez prendre votre temps, là il faut résoudre au plus vite le problème, ce sont des moments de stress extrêmes".
Lors de l’arrivée du commandant de bord dans le cockpit, partit quelques temps auparavant, l’appareil subit un deuxième décrochage qui lui sera fatal.
Peut on douter de l’entrainement des pilotes à ces situations d’urgences ?
Selon le porte parole du SNPL (Syndicat National des Pilotes de Ligne, le syndicat le plus important du métier) les pilotes font l’objet d’entraînements et de tests plusieurs fois par an pour évaluer leurs réactions sur ce type d’incident. Il affirme d’ailleur par la suite: "Le fait que les pilotes soient tenus comme unique responsables comme indiqué dans les éléments apportés par le BEA est tout simplement impensable".
Les familles des victimes ont quant à elles affirmées leur désaccord envers ces nouveaux éléments et refusent d’accepter que l’appareil ne présentait aucune défaillance au moment du crash comme le soutiennent les experts.
Airbus qui avait fait changer les tubes Pitot de ses appareils a fait savoir qu’une recommandation allait être émise sur les risques et les mesures à suivre en cas de décrochage. Un fichier inexistant ou incomplet à ce jour en ce qui concerne l’A330.
Air France qui n’a effectué aucun commentaire sur ces informations a uniquement annoncé qu’elle ferait passer à tous ses pilotes un stage d’appréhension et de résolution des situations d’urgences à la rentrée prochaine.
Affaire à suivre…