Le ministre du Budget et le secrétaire d’Etat à
Tout le monde s’accorde à dire que le nombre des fonctionnaires en France est trop important et qu’il faut faire des économies drastiques en supprimant un poste sur deux lorsqu’il y a des départs à la retraite.
Mais ces économies se font bien sûr, au détriment des fonctionnaires en poste qui doivent supporter de plus en plus de charges de travail, qui ont de moins en moins de moyens et qui en plus voient leur salaire stagner.
Ils ont de plus en plus l’impression d’être les oubliés du pouvoir d’achat, quand on sait que la dernière augmentation du point d’indice de 0,5 % date de juillet 2010, alors que l’inflation à cette époque était déjà à plus 1,5 %.
Que dire de cette situation maintenant avec une inflation de 2 %, qui n’est pas prise en compte pour les salaires de la fonction publique !
Comment peut-on avec si peu de perspectives salariales, faire face à l’augmentation massive des charges et des dépenses alimentaires qui viennent grever le pouvoir d’achat ?
Les responsables politiques ont beau rôle de dire que les avancements automatiques de carrière et les promotions vont permettre de compenser ce manque d’augmentation de salaire. Quand on connaît les délais nécessaires pour passer d’un échelon à un autre et avoir un indice de traitement supérieur, on peut sérieusement en douter.
On a vraiment l’impression que les fonctionnaires soient les seuls à participer à l’effort de réduction des déficits publics.
Quand on sait que le Ministre du travail plaide actuellement pour qu’une prime de 1 000 euros soit versée aux salariés du secteur privé dont l’employeur a fait des bénéfices en 2010, on peut se demander si on peut encore parler d’équité sociale dans ce pays !