Henri Salvador nous vantait les mérites de la paresse, nous prescrivait une partie de pétanque pour rester en forme. C’était il y a un certain temps. Mais la mémoire a du bon, surtout quand elle nous fait sourire, alors, ne fermons pas la parenthèse et fredonnons ensemble. On ne sait jamais, tous nos maux vont peut-être s’envoler, avec légèreté… Une légèreté que l’on peine tant à retrouver…
Pierre Dac a dit : « Si le travail, c’est la santé, à quoi sert, alors, la médecine du travail ? ».
Décidément, tout porte à croire que ce bon vieil Henri avait raison. Lui qui est né à Cayenne, ne pouvait que nous dissuader des travaux forcés…
Dites, faites-vous partie des travailleurs qui « en ont plein le dos », et à qui on « prend la tête » ? Alors, venez grossir les statistiques et allonger la liste de ceux qui souffrent au travail. Harcèlement, stress, burn-out… Il semblerait que les bureaux ressemblent de plus en plus à des camps d’entraînement. Il faut juste survivre… A la guerre, comme à la guerre !
Le plein emploi n’est pas là. Les patrons sont les rois. Ils profitent bien souvent de la situation. Les salariés deviennent esclaves de petits chefs et victimes de dirigeants qui semblent avoir perdu toute notion de respect et d’humanité. Tout est permis. L’indifférence, les insultes, la manipulation. Rien n’est jamais assez bien. Les mots « bonjour », et « merci » ne sont même plus de mise. C’est la loi du plus fort qui règne en maître.
Par peur de venir rejoindre la horde des chômeurs, vous tentez de vous accrocher à votre job. L’épuisement et le découragement fait que vous vous recroquevillez. Or, pour trouver une issue de secours, il faut avoir l’énergie de partir en exploration. Mais voilà, votre statut de victime vous met déjà en état de coma dépassé.
Oui, le travail peut tuer. Alors, si en fumer une peut aussi le faire, n’hésitez pas cependant à prendre votre briquet et à rallumer la flamme, si cela peut vous réconforter ! L’urgence des politiques est de faire dégringoler les chiffres du chômage et de faire monter le prix des cigarettes… Tant pis si les salariés se cassent la gueule. Allez, souriez, vous, au moins, vous avez un emploi, même si vous y allez à reculons.
Henri, si tu nous observes, de là-haut, au beau milieu d’une partie de pétanque, tu dois bien te marrer (ou pas). Tu dois nous voir pointer et tirer à tout va, au mépris des règles. Tu ne dois pas regretter d’avoir quitté une société où tout va à vau l’eau, ou certains perdent la boule, et d’autres la raison.