Après le succès monstre de Bienvenue chez les Ch’tis, ses six mois d’exploitation en salles et ses produits dérivés, le nouveau film de Dany Boon, Rien à déclarer, est attendu au tournant. Sorti le 20 février 2008, Bienvenue chez les Ch’tis avait engrangé 20,4 millions d’entrées dans l’Hexagone, un record pour un film français.
Rien à déclarer fera-t-il aussi bien au box-office ? Son budget est déjà 1,5 fois supérieur aux Ch’tis – 2 millions d’euros pour les seuls frais de sortie, communication et tirage des copies.
Les deux films de Dany Boon ont un point commun : une première semaine d’exploitation dans les salles du Nord, puis une sortie dans toute la France. Au vu des premiers jours de fréquentation, il n’est pas sûr que Rien à déclarer batte le record des Ch’tis.
Entre le mercredi 26 janvier, jour de sa sortie dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, et le dimanche soir 30 janvier, le film a comptabilisé 472 010 entrées. Sur le même périmètre géographique, avec le même nombre de copies et sur les quatre premiers jours, les Ch’tis avaient franchi allègrement la barre des 500 000 entrées (568 494).
Surtout, si l’on "reste" en France et que l’on exclut la Belgique, c’est une petite déception : Rien à déclarer réalise près de moitié moins d’entrées que les Ch’tis en 2008 (260 739 entrées contre 454 240), malgré un nombre supérieur de copies (86 contre 64). "Mais les Ch’tis étaient sortis pendant les vacances de février. Et sa thématique régionale avait particulièrement attiré les gens du Nord. Rien à déclarer les concerne moins", précise Henry Demoulin, directeur des ventes dans le Nord pour Pathé, le distributeur du film. Ce dernier souligne qu’un phénomène comme les Ch’tis ne se reproduit pas tous les quatre matins.
En revanche, Rien à déclarer a démarré très fort en Belgique, avec 211 271 spectateurs en cinq jours. "C’est le plus gros démarrage en Belgique depuis longtemps", dit Henri Demoulin. Le mercredi 2 février, Rien à déclarer sort sur 1 000 copies, alors qu’il existe 5 470 écrans en France. "Le film a un potentiel de 10 millions d’entrées. Il couvrira son investissement", claironne-t-on chez Pathé. Au passage, M. Demoulin ne résiste pas à "tirer" sur les critiques qui ont dénigré le film : "En sortant d’une projection, dans le Nord, une spectatrice m’a dit : "Mais est-ce qu’ils l’ont vraiment vu, le film, ces journalistes ?"