L’ombre de Georges Bush plane encore sur les Etats-Unis en la personne de Rick Perry, gouverneur du Texas, l’homme qui monte dans les sondages. Bel homme,  qui se laisse volontiers filmer à cheval en habits de cow-boy, il représente l’aile la plus à droite du parti républicain.

Champion de la peine capitale, 234 exécutions depuis son arrivée au poste de gouverneur en décembre 2000, c’est un évangélique qui organise des journées de prière dans son état. Le genre d’homme politique qui pense que Dieu est la solution à tout : « En tant que nation, nous devons nous unir et se tourner vers Jésus pour qu’il nous guide à travers ces luttes sans précédent, mais aussi pour le  remercier de la liberté qu’il nous offre. » Il propose aux américains de prier et de jeûner. Tout un programme !

Contre l’avortement et le mariage gay, adversaire de la thèse du réchauffement climatique,  il représente tous les mouvements hyper-réactionnaires américains. Et Dieu sait si les Etats-Unis n’en manquent pas, comme par exemple le mouvement ouvertement homophobe « American Family Association » ! Il drague volontiers les partisans du Tea Party, parti devenu incontournable.  Bien entendu, la nouvelle loi sur l’assurance maladie ne lui plait pas du tout alors que 25% des Texans n’ont aucune couverture médicale. Hélas, ce genre de fou de Dieu gagne du terrain dans un pays déboussolé par la crise économique. Ils ont oublié la politique désastreuse d’un Georges Bush dont les erreurs sont sans doute à l’origine de la situation actuelle. 
Mais si Perry a de la concurrence dans son parti, ce n’est pas forcément une bonne nouvelle car Michele Bachmann, qui brigue l’investiture républicaine, est son pendant féminin.   Si j’étais croyant, je prierais pour que Barack Obama gagne cette élection. Pauvre Amérique !