A l’heure du débat sur le bouclier fiscal, des études statistiques jettent l’huile sur le feu en révélant que les revenus des plus gros salaires en France ont augmenté au dessus de la moyenne en 3 ans de 2004 à 2007.

Cette étude menée par l’office nationale des statistiques (INSEE) montre une disparité grandissante entre les plus fortunés et les autres. Les augmentations des revenus les plus forts concernent 0,01% de la population.

 

D’après l’INSEE, la population française s’est globalement appauvrie en comparaison des personnes ayant des revenus très élevés. Ces dernières ont vu leur revenu moyen augmenter.

Entre 2004 et 2007, un pourcent de la population la plus aisée a vu ses avoirs augmenter de 9,1% tandis que celles de 90% des plus pauvres a subi une baisse de 0,9%.

 

Les « gros salaires », c’est-à-dire, avec des revenus annuels se situant entre 84500€ et 225800€ ont ainsi pu apprécier de voir leur portefeuille grossir de 16%.

Mais ce n’est pas tout, puisque nous dit l’INSEE, que les « très gros salaires » se situant entre 225800€ et 687900€ ont vu leurs revenus augmenter de 27% et « les plus nantis », qui représentent 0,01% des plus gros salaires et qui perçoivent la moitié de leur revenu en capitaux se sont retrouvés avec une augmentation de 40% en moyenne.

 

Dans une étude séparée, l’INSEE révèle que 8 millions de français, ce qui représente un peu plus de 13% de la population, vivaient en dessous du seuil de pauvreté en 2007 avec des revenus à moins de 908 euros par mois. Elle ajoute qu’un tiers de la population immigrée se trouvait être dans cette situation (en 2007 je vous rappelle). Je doute fort que ces chiffres se soient améliorés aujourd’hui, en 2010.

 

Ces données sortent au moment même de la contre-verse sur le bouclier fiscal, mesure mise en place par le Président Nicolas Sarkozy dès son arrivée au pouvoir en 2007, tant décrié en ce moment, autant par la gauche politique que par la droite elle-même.

 

Même s’il y a toujours eu de grosses différences entre les riches et les pauvres, la France, par rapport à d’autres pays tel que les Etats-Unis, a traditionnellement une attitude ambivalente envers l’argent, marquant plus aisément sa désapprobation sur les disparités du partage des biens conclue James Mackenzie de l’agence Reuters.

 

Si ces chiffres mentionnent la situation en 2007, je vous laisse imaginer ce qu’elle est aujourd’hui.