Régulièrement, depuis des années, nous évoquons la crise du logement en France. Celle-ci se traduit généralement par l’évocation des personnes sans domicile fixes. Si l’on continue d’en parler chaque hiver, c’est que tout na’ pas été mis en mesure pour résoudre de manière durable le problème d’accès au logement qu’ont bon nombre de nos concitoyens.
D’abord, il y a un manque criant de logements. Alain Dolium, candidat MoDem aux élections régionales en Ile-de-France, propose une Agence régionale de l’habitat permettant de construire 60 000 logements par an. Il propose également la création de 20 000 logements à destination des étudiants. L’idée d’une agence régionale est intéressante car elle permet de réfléchir à l’échelle de l’agglomération, et donc de résorber les déséquilibres intercommunaux ou régionaux.
Ensuite, il me semble qu’il ne faille plus se limiter à la seule construction de logements sociaux, ou du moins selon les secteurs géographiques. Il est dangereux de continuer à paupériser ou à niveler des territoires en ne faisant que du logement social là où on dépasse les 40%. Aussi, dans d’autres, au contraire, où les taux sont inférieurs à 10%, il est indispensable de construire cette offre de logement.
Dans tous les cas, il faut permettre de créer des parcours locatifs en construisant des logements très sociaux, sociaux et intermédiaires. Ces parcours peuvent aller jusqu’à l’accession à la propriété.
La question de la disponibilité foncière, de son prix et de l’impact que cela peut entraîner sur le voisinage sont à prendre en compte dans ce type d’opérations. Il est préférable d’éviter ce qui s’est produit à Paris. Ainsi, lorsque les fameux bourgeois-bohèmes (ou bobos) ont commencé à s’installer dans des quartiers populaires, les prix ont monté trop vite pour la population, qui le plus souvent va en banlieue, de plus en plus lointaine.
Aussi, il me semble essentiel de revoir la manière dont est géré le parc actuellement. Il faut inciter ceux qui occupent des logements trop grands alors que la taille du ménage à échanger leur appartement avec ceux dont la taille du foyer est trop importante pour ce qu’ils disposent à ce jour.
De même, nous devons aider les personnes en difficulté, qu’elles occupent déjà un logement et éprouvent des difficultés à régler les loyers régulièrement, ou qu’elles ne peuvent accéder à un logement faute de ressources suffisantes. Il faut trouver de nouveaux mécanismes afin de résoudre ces problématiques.
Bien évidemment, ceci ne peut se réaliser à court terme. Il faut travailler sur le moyen voire le long terme. En effet, les questions d’urbanisme et de logement se traitent sur plusieurs années. On ne peut changer le visage d’une ville en quelques mois, sans créer chez les citoyens-riverains une défiance néfaste pour la réalisation de nécessaires transformations.
Jérôme Charré
Régulièrement, depuis des années, nous évoquons la crise du logement en France. Celle-ci se traduit généralement par l’évocation des personnes sans domicile fixes. Si l’on continue d’en parler chaque hiver, c’est que tout na’ pas été mis en mesure pour résoudre de manière durable le problème d’accès au logement qu’ont bon nombre de nos concitoyens.
D’abord, il y a un manque criant de logements. Alain Dolium, candidat MoDem aux élections régionales en Ile-de-France, propose une Agence régionale de l’habitat permettant de construire 60 000 logements par an. Il propose également la création de 20 000 logements à destination des étudiants. L’idée d’une agence régionale est intéressante car elle permet de réfléchir à l’échelle de l’agglomération, et donc de résorber les déséquilibres intercommunaux ou régionaux.
Ensuite, il me semble qu’il ne faille plus se limiter à la seule construction de logements sociaux, ou du moins selon les secteurs géographiques. Il est dangereux de continuer à paupériser ou à niveler des territoires en ne faisant que du logement social là où on dépasse les 40%. Aussi, dans d’autres, au contraire, où les taux sont inférieurs à 10%, il est indispensable de construire cette offre de logement.
Dans tous les cas, il faut permettre de créer des parcours locatifs en construisant des logements très sociaux, sociaux et intermédiaires. Ces parcours peuvent aller jusqu’à l’accession à la propriété.
La question de la disponibilité foncière, de son prix et de l’impact que cela peut entraîner sur le voisinage sont à prendre en compte dans ce type d’opérations. Il est préférable d’éviter ce qui s’est produit à Paris. Ainsi, lorsque les fameux bourgeois-bohèmes (ou bobos) ont commencé à s’installer dans des quartiers populaires, les prix ont monté trop vite pour la population, qui le plus souvent va en banlieue, de plus en plus lointaine.
Aussi, il me semble essentiel de revoir la manière dont est géré le parc actuellement. Il faut inciter ceux qui occupent des logements trop grands alors que la taille du ménage à échanger leur appartement avec ceux dont la taille du foyer est trop importante pour ce qu’ils disposent à ce jour.
De même, nous devons aider les personnes en difficulté, qu’elles occupent déjà un logement et éprouvent des difficultés à régler les loyers régulièrement, ou qu’elles ne peuvent accéder à un logement faute de ressources suffisantes. Il faut trouver de nouveaux mécanismes afin de résoudre ces problématiques.
Bien évidemment, ceci ne peut se réaliser à court terme. Il faut travailler sur le moyen voire le long terme. En effet, les questions d’urbanisme et de logement se traitent sur plusieurs années. On ne peut changer le visage d’une ville en quelques mois, sans créer chez les citoyens-riverains une défiance néfaste pour la réalisation de nécessaires transformations.
Jérôme Charré