Après les scandales du Médiator, des prothèses mammaires PIP et des erreurs de réglage d’appareils de radiothérapie, voilà qu’une nouvelle affaire vient d’être révélée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), dans le domaine de prothèses de hanche non homologuées.

Ces prothèses fabriquées par le laboratoire Ceraver situé à Roissy-en-France dans le Val d’Oise, auraient été implantées chez des patients alors qu’elles ne seraient pas certifiées CE.

Même, si pour les responsables de l’ANSM il s’agit simplement d’une non-conformité administrative, il paraît nécessaire de mettre en place le principe de précaution et de demander aux chirurgiens ayant utilisé  ces prothèses lors d’opération, de faire un bilan précis avec les patients concernés.

En quoi consistent précisément les risques sur les prothèses incriminées ? Le problème vient du fait que le fabricant Ceraver, a mis sur les tiges métalliques de ces prothèses, un biorevêtement antibactérien qui n’a pas obtenu de certification européenne.

Le pire c’est que les emballages de ces prothèses portaient bien le logo CE, mais sans autorisation précise, ce qui semble être une fraude à la réglementation.

On sait très bien que dans ce type d’opération comme dans beaucoup d’autres, le risque zéro n’existe pas et qu’il peut toujours y avoir des phénomènes de rejet ou d’infections, mais il est tout de même important me semble t-il de ne pas faire supporter des risques supplémentaires aux patients.

Même si le CNRS et l’Inserm ont au cours de leurs recherches démontré le caractère inoffensif de ce revêtement pour les patients, il convient de rester très prudent et de voir si à long terme des essais cliniques ne prouvent pas le contraire.

Le ministère de la santé a donc dès aujourd’hui ordonné une enquête approfondie sur cette affaire de façon à mettre en évidence à la fois les causes d’un tel dysfonctionnement et les éventuelles fraudes avérées au niveau de la fabrication.

Cette nouvelle révélation renforce  encore davantage,  le manque de confiance que l’on peut avoir  vis-à-vis du monde médical, suite à tous ces scandales.