Un Etat protectionniste est un Etat qui, par une politique économique intervient dans l’économie du pays. Celle-ci consiste à protéger ses producteurs face aux producteurs d’autres pays pour les favoriser et entrer dans un mécanisme.
Bien entendu, le protectionnisme, comporte certains avantages comme des inconvénients, nous allons donc les analyser afin de déterminer une position par rapport à la question pour ou contre le protectionnisme.
A court terme, le protectionnisme :
– protège l’emploi, dans certains secteurs où la concurrence est rude en aidant à la reconversion, c’est en quelque sorte une exportation du chômage. Et cette protection de l’emploi va permettre par la suite à une augmentation du pouvoir d’achat.
A long terme, le protectionnisme :
– C’est un facteur d’indépendance nationale, le pays ne dépend plus des exportations des autres puisqu’il y a ce qu’il désire sur le territoire national.
– Aide les industries naissantes qui débarquent sur le marché, en effet le protectionnisme peut servir de "base de lancement" dans le commerce internationale pour un pays ou une zone régionale qui veut s’insérer dans des procédures de libre-échange.
– Les revenus de la protection tarifaire, par exemple droit de douane, permettent de financer la croissance.
Concernant les inconvénients il est légitime de citer :
– la stagnation de l’innovation par la pérennité des appareils produits, ce qui va tendre vers une baisse de la consommation des produits nationaux et donc à long terme une baisse de l’emploi. Cela est donc dû à la non satisfaction du consommateur (qualité, prix, facteur mode). Il faudrait donc que le pays, tout en produisant avec ses propres industries reste à la page des innovations mondiales.
– De plus, le protectionnisme par la fermeture du marché et le ralentissement des exportations, va ralentir la croissance des Pays En Développement et donc accroître leur endettement.
Ces inconvénients ont donc amenés la plupart des pays a adopté une autre politique économique, le libre-échange.
Le libre échange est donc un système permettant la libre circulation des biens et des services. Il a été explicitement mis en œuvre au sortir de la Seconde Guerre Mondiale avec les accords de Bretton Woods en 1944 et les accords du GATT en 1947, ce dernier prônait le libre-échange par des règles écrites et certaines interdictions comme le dumping, c’est à dire vendre un produit moins cher à l’étranger que sur son propre territoire, ce qui détruit les industries étrangères.
Le but était que le monde soit un grand marché de biens et services. Par la suite, de nombreuses zones de libre-échange ce sont créés pour que les membres de ces zones puissent bénéficier entre eux de tarifs préférentiels.
Ainsi s’est créé la Communauté Economique Européenne (CEE, future UE) en 1957 à la suite du Traité de Rome, l’Accord de Libre Echange Nord-Américain (ALENA, 1994) et le Mercosur sont aussi des zones de libre échange.
Le libre-échange permet une baisse des prix des biens et services car le consommateur a plus de choix et les producteurs doivent baisser leur prix, par cette baisse de prix, la demande est stimulée et on assiste à une croissance économique forte.
Cependant cette incitation à toujours gagner plus amène à un déclin dans certaines activités surtout quand il s’agit de petites entreprises nationales mais aussi pour les salariés, à la renonciation à certains avantages sociaux.
» Du fait de la simultanéité de la rechute en récession
de l’économie mondiale et des échéances politiques
majeures affectant les principales puissances économiques
de la planète, [b]une montée brutale du protectionnisme est
prévue à partir de fin 2012. [/b]
Dans sa période initiale, il prendra principalement la
forme de barrières non tarifaires diverses, plus discrètes
que des droits de douane classiques ; mais il entraînera
de facto le plus important bouleversement des conditions
du commerce mondial depuis la signature des accords du GATT »
Donc… on est bien dans le fil de la politique
préconisée par Arnaud Montebourg !!!